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La philosophie n'est-elle qu'une systématisation des sciences ?

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« A.

— Conception positiviste de la philosophie.

— Remarquons d'abord que le positivisme a eu beau circonscrire le domaine de la science et rejeter a priori la métaphysique, l'esprit philosophique a pénétré hardiment dans son domaine.

Ce qu'il faut en effet au savant, ce sont 'des vues d'ensemble, des synthèses compréhensives, qui dominent le morcelage des sciences particulières.

Plus il est éclairé, plus il est persuadé que dans la nature tout s'enchaîne, les lacunes que nous percevons venant uniquement de notre ignorance.

On entrevoit déjà, dans ce besoin de synthèse scientifique, le rôle de la philosophie : c'est à elle qu'il appartient de mettre l'unité dans les recherches scientifiques, de les expliquer par les raisons les plus hautes, d'essayer de les ramener à un principe commun d'où toute science pourrait dériver.

De là les grandes théories scientifiques (évolutionnisme, mécanisme, énergétisme, etc.), qui ont fait faire de nos jours tant de progrès à la science.

C'est ainsi que se crée, au-dessus des sciences particulières, une sorte de science des sciences, sorte de logique élargie, qui en discute les caractères et les méthodes et en systématise les résultats.

On la désigne ordinairement sous le nom de philosophie des sciences. B.

— Insuffisance de cette conception.

— Il est trop évident, en effet, que la philosophie des sciences n'épuise ni l'objet de la connaissance, ni le besoin de connaître.

Il s'en faut de beaucoup que les phénomènes cosmiques, qu'ils soient étudiés dans les sciences particulières ou systématisés, intégrés dans des lois de plus en plus générales, soient le tout de la réalité.

L'explication scientifique laisse en suspens nombre de questions qu'il nous importe de connaître.

Et d'abord cet esprit humain, qui est l'outil universel de toutes les sciences, qu'est-il, soit dans ses manifestations et opérations mentales, soit dans sa nature intime ? Et dans cet univers que de réalités échappent à l'emprise expérimentale du savant ! Qu'est-ce que la matière? Qu'est-ce que la vie?...

Et comme tous ces problèmes, seraient-ils résolus, nous laissent encore dans un relatif inexpliqué, la raison pousse plus loin ses investigations, cherche la raison dernière de tout ce qui existe et se demande ce qu'est l'absolu, ce qu'est Dieu.. »

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