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Les lois limitent-elles la liberté humaine?

Extrait du document

« Il faut de prime abord distinguer différents domaines d'application de lois.

Il est à remarquer d'ailleurs que le singulier LA loi désigne la loi dans sa forme générale et non pas les lois particulières.

On peut donc penser à la loi juridique, à la loi morale mais aussi à la loi dite scientifique qui correspond à la loi de la nature.

Tous trois ont un point commun qui est leur caractère d'obligation, de nécessité.

En effet, le loi juridique émane d'autorité et prescrit des règles d'actions en vue de la vie en commun qu'il faut respecter sous peine de sanction, la loi morale selon Kant exige( impératif "agis de telle sorte") et les lois scientifiques sont de l'ordre de la nécessité( une pomme soumise à la loi de gravitation tombe toujours). D'autre part un obstacle est ce qui marque une résistance à une force, un empêchement, mais il faut souligner pourtant que le terme obstacle n'indique pas une impossibilité définitive à l'action.

Il peut être contourné.

D'autre part, une condition indique les règles qui supposent, qui permettent l'action, ici la liberté.

Pourtant comme le dit Montesquieu respecter une loi, c'est agir comme on doit agir.

Dès lors, la loi avec sa forme "tu dois" semble s'opposer à la liberté comme possibilité de faire ce que l'on veut sans entrave? Cependant le respect volontaire à une loi ne peut pas être preuve de la liberté? Les lois ne garantissent pas la liberté dans la société? Cependant la vraie liberté ne réside pas plutôt dans l'indépendance des lois? 1.

La loi entrave nos possibilités d'action et donc notre liberté La liberté vient du latin liber qui dans son sens usuel signifie absence de contrainte.

Dans ce contexte, la liberté se définit comme indépendance et comme la possibilité de suivre son bon plaisir sans être gêné ou entravé par autrui. La liberté serait alors une lutte contre tout ce qui la restreint : l'Etat, les règles sociales.

Dans ce sens la loi contraint la liberté naturelle de l'homme et la fantaisie de son désir. De même, dans le domaine des lois de la nature, l'homme ne peut pas faire ce qu'il veut, puisqu'il est soumis à des lois.

Ainsi, même si un homme voulait voler, cela lui serait impossible (en dehors de réalisations mécaniques) puisqu'il est soumis à la loi de la pesanteur et que les lois de la nature qui préside à la création et au fonctionnement de son organisme ne lui permet à travers ses organes de le faire. La loi trace donc une limite à mon action : qu'elle soit juridique (je n'ai pas le droit de rouler à gauche de la route si j'en ai envie), la loi morale (je n'ai pas le droit de mentir puisque cela porte préjudice à autrui) et les lois scientifiques( je ne peux pas m'envoler).

La loi est donc un obstacle à ma liberté, elle m'empêche de faire ce que je veux, même si cela ne peut être que momentané. 2.

La loi assure à chacun l'exercice de la liberté Comme Rousseau l'affirme, "on fait souvent ce qui déplaît à l'autre." En effet, si les relations inter-humaines ne posaient pas de problème, les lois ne seraient pas nécessaire.

Selon l'auteur, la loi est générale autant dans son objet (parce qu'elle ne statue pas sur des individus mais sur des règles générales de vie sociale) que dans sa source (elle n'émane pas d'une minorité mais de la volonté générale).

Donc si la loi est l'oeuvre de tous, de la volonté générale, elle a pour fonction de me garantir que les actes d'autrui n'entraveront pas mon bien-être et que personne ne pourra m'obliger à faire ce que je ne veux pas.

Comme le dit, la déclaration des droits de l'homme : la liberté de chacun s'arrête là où celle d'autrui commence.

La loi juridique, dans ce cas là, est condition de la liberté en société.

Ainsi, Hobbes affirme que la fin de l'état est en réalité la liberté, de libérer les hommes de l'état de nature, qui est un état de crainte( puisque chacun s'il est plus fort que moi peut me nuire). En dehors de l'Etat, les hommes jouissent d'une liberté absolue.

Mais chacun disposant de la même liberté absolue, tous sont exposés à subir des autres ce qui leur plaît.

La constitution d'une société civile et d'un État oblige à une nécessaire limitation de la liberté : il n'en reste que ce qu'il faut pour vivre bien et vivre en paix.

Chacun perd de sa liberté cette part qui pouvait le rendre redoutable pour autrui.

Dans l'état de nature, chacun jouissait d'un droit illimité sur toutes choses, mais tous disposant du même droit, nul n'était assuré de ne rien posséder durablement.

L'État garantira la sécurité d'un droit de propriété limité.

Enfin, dans l'état de nature, chacun était exposé à la menace d'autrui : il pouvait être à tout instant dépouillé de ses biens et tué. Dans une société civile, seul le pouvoir de l'État s'arroge ce droit.

Un Etat capable de protéger tous les citoyens de la violence des uns et des autres, de garantir la sécurité de leurs corps et de leurs biens, de leur assurer la jouissance des fruits de leur travail, de faire régner la paix, la civilité, le savoir et la sociabilité ne peut être que despotique.

Pour sortir les hommes de l'empire des passions, de la guerre, de la crainte, de la pauvreté, de la solitude, de l'ignorance et de la férocité, l'État est une puissance absolue, instituée en vue de la paix et de la sécurité.

"Quiconque a droit à la fin, a droit aux moyens." Chaque homme ou assemblée investis de la souveraineté sont juges absolus de tous les moyens nécessaires pour protéger ou garantir cette fin.

"Une doctrine incompatible avec la paix ne peut pas davantage être vraie, que la paix et la concorde ne peuvent être contraires à la loi de nature." La seule manière d'ériger un État est que tous confient leur pouvoir et leur force à un seul souverain (homme ou assemblée).

Toutes les volontés doivent être réduites à une seule volonté.

L'État n'est pas un consensus ou une concorde, mais une unité réelle de tous en une seule et même personne.. »

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