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Les hommes sont-ils des êtres à part dans la nature?

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« Le terme « nature » est loin d'être univoque: il désigne soit la nature d'un être et, dans cette perspective, l'ensemble des caractères innés de cet être, soit la nature en général, c'est-à-dire l'ensemble de tout ce qui existe. En effet le sens premier que l'on donne dans la vie quotidienne pour la nature est ce qui existe en dehors du monde humanisé, transformé par l'homme.

La nature dans ce contexte est ce qui existe spontanément.

Le monde naturel est donc ce qui existe indépendamment des intentions et des efforts de l'homme.

Il s'agit ici de se demander si l'homme est un être qui vient de la nature, qui lui appartient.

Or, il semble évident dans un premier temps que l'homme est issu de la nature, qu'il est une espèce de l'évolution naturelle.

Pourtant, l'homme ne se démarque-t-il pas de la nature ? Ne s'éloigne-t-il pas d'elle pas la culture et par la conscience ? Mais, l'homme peut-il oublier son origine naturelle ? Peut-il se défaire définitivement de la nature. L'homme provient de la nature telles que les autres espèces animales - L'homme est un être naturel.

Depuis la révolution opérée par Darwin, l'homme a réintégré la chaîne de l'évolution animale, ainsi il est courant de dire que nous avons des ancêtres communs avec le singe.

L'homme est alors qu'une espèce animale particulière et son origine se trouve dans l'évolution même de la nature et de la vie.

L'homme, de par sa naissance et son origine, appartient à la nature, à ces lois de fonctionnement. - En effet, nous sommes soumis aux lois naturelles de la même manière que les autres espèces animales.

L'homme est un être biologique.

Ainsi, la biologie (qui est la science du vivant) n'étudie pas spécifiquement pas le corps humaine.

Elle ne distingue pas les cellules qui sont la base de l'humain et de l'animal, leur nature est identique.

De plus, l'homme est soumis au déterminisme naturel.

Pour Spinoza, l'homme n'est pas un empire dans un empire, c'est-à-dire qu'il est déterminé à agir tel que le reste du vivant dans la nature.

"Les hommes se trompent en ce qu'ils se croient libres; [...] ils sont ignorants des causes par lesquelles ils sont déterminés." " l'Âme est déterminée à vouloir ceci ou cela par une cause qui est aussi déterminée par une autre." Ethique, Livre II). Le rationalisme cartésien nous montre déjà qu'une volonté infiniment libre, mais privée de raison, est une volonté perdue.

Plus nous connaissons, plus notre liberté est grandie et fortifiée.

Si nous développons notre connaissance au point de saisir dans toute sa clarté l'enchaînement rationnel des causes et des effets, nous saisirons d'autant mieux la nécessité qui fait que telle chose arrive et telle autre n'arrive pas, que tel phénomène se produit, alors que tel autre ne viendra jamais à l'existence.

Pour Spinoza, une chose est libre quand elle existe par la seule nécessité de sa propre nature, et une chose est contrainte quand elle est déterminée par une autre à exister et à agir.

Au sens absolu, seul Dieu est infiniment libre, puisqu'il a une connaissance absolue de la réalité, et qu'il la fait être et exister suivant sa propre nécessité.

Pour Spinoza et à la différence de Descartes, la liberté n'est pas dans un libre décret, mais dans une libre nécessité, celle qui nous fait agir en fonction de notre propre nature.

L'homme n'est pas un empire de liberté dans un empire de nécessité.

Il fait partie du monde, il dispose d'un corps, d'appétits et de passions par lesquelles la puissance de la Nature s'exerce et s'exprime en nous, tant pour sa propre conservation que pour la nôtre.

Bien souvent nous croyons être libres, alors que nous ne faisons qu'être mus, par l'existence de causes extérieures : la faim, la pulsion sexuelle, des goûts ou des passions qui proviennent de notre éducation, de notre passé, de notre culture.

Nul homme n'étant coupé du milieu dans lequel il vit et se trouve plongé, nous sommes nécessairement déterminés à agir en fonction de causes extérieures à notre propre nature.

"Telle est cette liberté humaine que tous les hommes se vantent d'avoir et qui consiste en cela seul que les hommes sont conscients de leurs désirs, et ignorants des causes qui les déterminent." L'homme se croit libre parce qu'il est conscient de ses désirs mais le plus souvent il est incapable de justifier rationnellement ses actes.

De ce fait, sa liberté est illusoire.

Cependant, cela ne signifie pas que l'être humain est absolument déterminé.

Pour Spinoza, il ne s'agit pas d'imposer une rationalité triomphante mais de démontrer que la liberté telle qu'elle est conçue habituellement est un sentiment et non une connaissance, tout en suggérant que seule la conscience de la passion peut conduire le sujet vers une authentique liberté. De plus, pour le courant dit "matérialisme", l'humain n'est que du physique.

L'âme ne serait en fait que des fonctions physiologiques du cerveau et tout autre principe immatériel n'existe pas.

L'homme ne serait alors qu'un être crée et soumis à la nature. - Enfin, l'homme n'est pas totalement dépourvu d'instinct.

On parle bien souvent d'instinct de survie ou d'instinct de reproduction.

L'homme a ainsi des réactions programmées par la nature.

La peur par exemple est une réaction spontanée, dictée par la nature, qui nous prévient et nous met en position de répondre au danger.

Ainsi, Alain critique la psychanalyse et fait de l'inconscient freudien le réservoir des instincts animaux qu'il reste à l'homme. En outre, l'homme ne peut trouver de quoi vivre que dans la nature.

Bien sûr, ses techniques et ses usines se détachent de la nature mais les matières premières viendront toujours de celle-ci. L'homme s'écarte de la nature, essaie de la contrer. »

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