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Les grands hommes font-ils l'histoire ou est-ce l'histoire qui fait les grands hommes ?

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« Le terme histoire en français possède deux sens : dans un premier temps, enquête, connaissance des faits passés et dans un deuxième temps, devenir historique.

Ici il ne s'agit pas de la science historique mais bien de l'évolution particulière de l'humanité.

L'enjeu du sujet est de comprendre si ce sont les hommes exceptionnels qui font leur devenir.

Est-ce les passions et les volontés de ces hommes qui ont construit l'histoire telle que nous la connaissons? Ou plutôt ne deviennent-ils historiques, héros que parce que les circonstances, l'histoire leur a permis de le devenir? Pourtant n'y-a-t-il que les grands hommes qui soient créateurs d'avenir? Les grands hommes sont ce par quoi le devenir a été influencé voire changé - Penser aux grands noms dans l'histoire : Napoléon, Robespierre, Hitler,...

Notre histoire se compose de tous ces hommes, c'est bien que leur destinée à changer de celle des hommes - Anecdote de Napoléon : c'est parce qu'il a eu un rhume de cerveau que les français ont perdu en Russie - Voltaire, dans son Essai sur les moeurs, avoue que les décisions politiques des hommes importants exercent un impact sur l'évolution de l'homme. - Pour Machiavel, les grands hommes sont ceux qui ont une grande virtu, une grande force de résistance à la fortune, au sort. - Pour Hegel, le grand sont ceux qui "ont dit les premiers ce que les hommes veulent" et qui sont capables d'exercer sur eux "un pouvoir auquel ils ne peuvent résister".

Ainsi, pendant la révolution, les individus comme Robespierre, Danton, etc...

ont su exprimé et porté le désir de justice du peuple et les diriger. C'est la situation qui crée les grands hommes Et pourtant, pouvons-nous dire que sans la situation économique désastreuse, les révolutionnaires seraient quand même devenus des "grands hommes"? D'ailleurs la définition que l'on donne de l'événement historique est "rencontre de certaines conditions et de la volonté des hommes." Les hommes ne pourraient faire l'histoire sans circonstances historiques favorables. - Pour Machiavel, c'est le cours des choses qui permet à un homme de devenir héroïque, il fournit l'occasion à l'homme de se révéler.

" Sans cette occasion, la vertu de leur esprit se serait éteinte" - Pour Hegel, les passions des grands hommes ne sont que les « matériaux » que la raison utilise pour parvenir à son but.

Ils agissent inconsciemment et sont gouvernés par les ruses de la raison.

"La Raison gouverne le monde et par conséquent gouverne et a gouverné l'histoire universelle.

[...] les hommes sont les moyens et les instruments d'une chose plus élevée, plus vaste qu'ils ignorent et accomplissent inconsciemment." (La raison dans l'histoire) - Les grands hommes ne seraient alors que les accessoires du progrès en marche. HEGEL: « [L'histoire] n'est que l'image et l'acte de la raison.» Le déroulement de l'histoire est rationnel. « [L'histoire] n'est que l'image et l'acte de la raison.» Hegel, La Raison dans l'histoire (1830). • Pour Hegel, l'histoire humaine est un processus rationnel dont il est possible de donner une vision systématique.

Ainsi, chaque peuple exprime une étape du déploiement de l'Esprit du monde, dans un vaste mouvement qui va de l'Est (Babylone, La Grèce antique) à l'Ouest (l'Europe moderne).

Ce processus est dialectique: de la rencontre et de la confrontation entre les cultures adviennent de nouvelles cultures qui dépassent les oppositions de l'époque précédente.

C'est un processus téléologique (c'est-à-dire orienté vers un but) qui mène, selon Hegel, à la prise de conscience de soi de l'Esprit du monde. • Le travail de l'historien-philosophe, c'est donc, pour Hegel, la saisie des processus rationnels à l'oeuvre dans l'histoire de l'humanité, en insérant tous les événements dans un processus censé être nécessaire et ordonné par une fin prédéterminée. « RIEN DE GRAND NE S'EST ACCOMPLI DANS LE MONDE SANS PASSION.

» La passion a souvent été méprisée comme une chose qui est plus ou moins mauvaise.

Le romantisme allemand et, en particulier, Hegel restituent à la passion toute sa grandeur.

Dans une Introduction fameuse (« La Raison dans l'histoire ») à ses « Leçons sur la philosophie de l'histoire » - publiées après sa mort à partir de manuscrits de l'auteur et de notes prises par ses auditeurs -, on peut lire (trad.

Kostas Papaioannou, coll.

10118): « Rien ne s'est fait sans être soutenu par l'intérêt de ceux qui y ont participé.

Cet intérêt nous l'appelons passion lorsque, écartant tous les autres intérêts ou buts, l'individualité tout entière se projette sur un objectif avec toutes. »

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