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Les échanges économiques sont-ils un rempart contre la violence ?

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« VOCABULAIRE: ÉCONOMIE: Du grec oikonomia, «administration de la maison »(de oikos, « maison », et nomos, « loi »). Art d'administrer une maison, de gérer les biens familiaux.

Économie politique : science de la production, de la distribution et de la consommation des biens et des richesses. ÉCHANGE: Du latin excambiare, « échanger », «troquer» (de cambiare, «changer »). En droit, contrat par lequel deux parties se donnent respectivement une chose pour une autre.

En économie, transfert réciproque de biens ou de services, soit directement (troc), soit indirectement (par l'intermédiaire de la monnaie). Violence: Mal physique ou moral infligé délibérément à autrui.

Violent: Qui s'impose à un être contrairement à sa nature.

Qui s'exerce avec une grande force (une passion violente). 1.

« La main invisible » Pour Smith, chacun profite à la société en poursuivant son intérêt égoïste. Pour le libéralisme moderne, c'est dans les échanges que se construit le bien commun.

Il rejette toutefois l'idée d'une organisation «par le haut» du travail et des échanges.

Se référant à l'image de la «main invisible» d'Adam Smith (1776), il préfère penser que les échanges s'autorégulent, l'offre et la demande tendant spontané. Comment expliquer que, malgré la compétition généralisée, une harmonie se dégage entre les hommes ? Pour Smith, tout se passe comme si une "main invisible" dirigeait l'ensemble des égoïsmes dans l'intérêt de tous: tout en ne cherchant que son intérêt personnel, l'individu oeuvre souvent d'une manière efficace pour l'intérêt de la communauté toute entière.

En effet, n'est-ce pas la quête de l'enrichissement personnel qui concourt à fonder la prospérité d'un pays ? Cette fiction de la main invisible - hypothèse providentialiste à souhait - est le symbole de l'optimisme libéral qui croit en l'harmonie des règles spontanées du marché et à l'agrégation des intérêts individuels en intérêts collectifs. L'explication de cette surprenante main invisible est que le conflit entre des intérêts opposés oblige les partenaires de l'échange à limiter leurs prétentions, à s'accorder sur des compromis, à réaliser un équilibre correspondant à l'affectation optimale des ressources.

Au XXe siècle, Hayek proposera une explication supplémentaire : l'interaction des pensées de tous les acteurs de l'activité économique l'emporte en connaissances et en capacités d'invention sur n'importe quelle instance centrale.

Le meilleur ordre possible est donc celui qui résulte de la régulation opérée par des millions d'individus qui prennent des décisions rationnelles en fonction de leur intérêt. C'est Adam Smith (Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations [1776], I, 2) qui est l'auteur central de l'idée que le moteur des échanges n'est autre que l'intérêt personnel ou l'égoïsme privé.

Il développe l'idée que la recherche de l'intérêt individuel aboutit in fine, par la grâce d'une régulation immanente appelée " main invisible ", à la réalisation de l'intérêt général (voir aussi B.

Mandeville, " la fable des abeilles "). mith: Puisque chaque individu tâche, le plus qu'il peut 1) d'employer son capital à faire valoir l'industrie nationale, et 2) de diriger cette industrie de manière à lui faire produire la plus grande valeur possible, chaque individu travaille nécessairement à rendre aussi grand que possible le revenu annuel de la société.

À la vérité, son intention, en général, n'est pas en cela de servir l'intérêt public, et il ne sait même pas jusqu'à quel point il peut être utile à la société.

En préférant le succès de l'industrie nationale à celui de l'industrie étrangère, il ne pense qu'à se donner personnellement une plus grande sûreté ; et en dirigeant cette industrie de manière à ce que son produit ait le plus de valeur possible, il ne pense qu'à son propre gain ; en cela, comme beaucoup d'autres cas, il est conduit par une main invisible à remplir une fin qui n'entre nullement dans ses intentions ; et ce n'est pas toujours ce qu'il y a de plus mal pour la société, que cette fin n'entre pour rien dans ses intentions.

Tout en ne cherchant que son intérêt personnel, il travaille souvent d'une manière bien plus efficace pour l'intérêt de la société, que s'il avait réellement pour but d'y travailler.

Je n'ai jamais vu que ceux qui aspiraient, dans leurs entreprises de commerce, à travailler pour le bien général, aient fait beaucoup de bonnes choses.

Il est vrai que cette belle passion n'est pas très commune parmi les marchands, et qu'il ne faudrait pas de longs discours pour les en guérir. Quant à la question de savoir quelle est l'espèce d'industrie nationale que son capital peut mettre en oeuvre, et de laquelle le produit promet de valoir davantage, il est évident que chaque individu, dans sa position particulière, est beaucoup mieux à même d'en juger qu'aucun homme d'État ou législateur ne pourra le faire pour lui.

L'homme d'État qui chercherait à diriger les particuliers dans la route qu'ils ont à tenir pour l'emploi de leurs capitaux, non seulement s'embarrasserait du soin le plus inutile, mais encore il s'arrogerait une autorité qu'il ne serait pas sage de confier, je ne dis pas à un individu, mais à un conseil ou à un sénat, quel qu'il pût être ; autorité qui ne pourrait jamais être plus dangereusement placée que dans les mains de l'homme assez insensé et assez présomptueux pour se croire capable de l'exercer. Avez-vous compris l'essentiel ?. »

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