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Le vivant est-il scientifiquement connaissable ?

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« Il faut dans l'étude de la nature, insister davantage sur l'âme que sur la matière, disait Aristote dans Des parties des animaux. Il s'explique de façon vitaliste. Tout vivant possède une âme qui l'anime. Il est tout de même à préciser que nous parlons ici de l'anima (que tous les vivants possèdent) et non de l'animus (âme pensante). Celle-ci possède un statut privilégié et il semble qu'elle soit séparable selon le philosophe. Un tel vitalisme relève de l'explication métaphysique, puisque cette force est mystérieuse et que la reconnaître fait échapper le vivant aux lois communes de la nature. Le vitalisme fait du vivant un empire dans un empire, une zone d'indétermination définitivement rebelle à la science. L'âme est pour Aristote la forme d'un corps vivant. D'une certaine façon, elle est donc inséparable du corps en tant qu'ele en est la forme c'est-à-dire le principe d'organisation.

« Demande d'échange de corrigé de masson marine ([email protected]). Sujet déposé : Le vivant est-il scientifiquement connaissable ? De nombreuses découvertes au XIXème siècle ont permis à l'homme d'établir une certaine connaissance du vivant. La théorie cellulaire, a permis d'établir l'existence d'un constituant commun à tous les être vivants : la cellule, et permet ainsi la connaissance plus approfondie sa structure.

Puis, la génétique : Mendel met en évidence les lois qui règlent la reproduction et la transmission héréditaire.

Enfin, la théorie de l'évolution, où Lamarck et Darwin essaye de comprendre « l'histoire » des espèces.

Ceci nous laisse à penser que l'homme est capable d'établir une connaissance scientifique du vivant.

Cependant, le vivant ne se comporte pas tout à fait comme les objets de la physique et de la chimie.

Il est difficile d'étudier un être qui se modifie sans cesse, qui est différent selon l'âge, l'espèce et le milieu où il vit.

Les organismes ne demeurent pas identiques à eux-même : ils vieillissent en se renouvelant.

Ainsi, nous sommes en droit de nous demander si une connaissance scientifique du vivant est réellement possible. Après avoir défini ce qu'était le vivant, nous verrons comment nous pouvons établir une certaine connaissance scientifique.

Pour terminer, nous verrons qu'elles en sont les limites. Ce que les êtres vivants ont à la fois en commun et de spécifique c'est d'être des organismes, c'est-à-dire des systèmes existant par soi, et dont toutes les parties (les organes) sont interdépendantes et ont des fonctions qui concourent à la conservation du tout.

Plus précisément le propre de tout organisme est, premièrement de se nourrir et de se développer grâce à une relation constante avec un milieu extérieur.

Deuxièmement, de pouvoir se reproduire : troisièmement d'être capable (au moins en partie) d'autorégulation (par exemple, l'organisme malade sécrète des anticorps) et d'autoréparation (par exemple, le phénomène de cicatrisation).

Un être vivant est aussi un individu qui se génère et se régénère sur la base des données (génétique) qu'il trouve dans son milieu interne (appelé aussi son patrimoine génétique).

Ainsi, peut-on définir la vie comme Claude Bernard de « création », soulignant par là qu'elle est, selon le mot du physiologiste Marie François Xavier Bichat, « l'ensemble des fonctions qui résistent à la mort ».

On retrouve ses caractéristiques chez tous les êtres vivants de l'unicellulaire le plus élémentaire au pluricellulaire le plus complexe, ou, du végétal à l'animal. Quand on parle de connaissance du vivant, on pense spontanément à la biologie, qui monopolise pour elle-même dans son appellation la notion de connaissance (logos) du vivant (bios).

On serait dès lors enclin à penser qu\'une réflexion ayant la connaissance du vivant se doive d\'observer et d\'interroger la pratique du biologiste.

Or rien n\'est moins sûr Il suffit d\'évoquer l\'adjectif \"biologique\" pour s\'en rendre compte : on applique cet adjectif au mot vie sans qu\'il y ait pour autant pléonasme ! On parle des manifestations biologiques de la vie, mais aussi de vie intellectuelle et morale, de vie sociale, de vie spirituelle.

La vie biologique ne semble devoir être qu\'une forme ou un niveau de vie.

Un retour à Aristote suffira à nous convaincre de la restriction, abusive, que nous imposons au concept de vie : Aristote qui impute à l\'âme la motricité et l\'équilibre physiologique, reconnaît à celle-ci des facultés diverses nutrition et reproduction certes, mais aussi sensation, mouvement et pensée.

Quelles sont les formes essentielles de vie ? On en distingue classiquement quatre, chacune requérant et englobant celles qui les précède dans l\'ordre suivant :1) vie végétative 2) vie sensitive 3) vie intellectuelle 4) vie spirituelle (morale et religieuse) « Il faut dans l'étude de la nature, insister davantage sur l'âme que sur la matière, disait Aristote dans Des parties des animaux.

Il s'explique de façon vitaliste.

Tout vivant possède une âme qui l'anime.

Il est tout de même à préciser que nous parlons ici de l'anima (que tous les vivants possèdent) et non de l'animus (âme pensante).

Celle-ci possède un statut privilégié et il semble qu'elle soit séparable selon le philosophe.

Un tel vitalisme relève de l'explication métaphysique, puisque cette force est mystérieuse et que la reconnaître fait échapper le vivant aux lois communes de la nature.

Le vitalisme fait du vivant un empire dans un empire, une zone d'indétermination définitivement rebelle à la science.

L'âme est pour Aristote la forme d'un corps vivant.

D'une certaine façon, elle est donc inséparable du corps en tant qu'ele en est la forme c'est-à-dire le principe d'organisation. Descartes s\'oppose radicalement à l\'explication aristotélicienne.

Alors que, selon Aristote, on ne saurait expliquer les phénomènes vitaux sans les imputer à l\'action de l\'âme, selon Descartes, ces même phénomènes n\'ont nul besoin que l\'on invoque l\'action de l\'âme pour les expliquer : si l\'âme peut agir sur le corps et le corps sur l\'âme, en fait l\'un et l\'autre sont des réalités distinctes, pouvant exister l\'une sans l\'autre.

Rejetant tout finalisme, Descartes explique le vivant comme s\'il s\'agissait d\'une simple machine, donc de façon purement « mécaniste\" : Le mécanisme est une explication du vivant par sa réduction aux propriétés physico-chimiques de la matière, c'està-dire sans recourir au concept de « vie ». Le mécanisme s'oppose au finalisme et au vitalisme : d'une part, tout dans un organisme, s'explique par la configuration de ses parties (il n'y a pas d'intension cachée de la nature vivante).

D'autre part, il n'existe aucune « force vitale » (ou « âme ») qui expliquerait les comportements observables du vivant.

Descartes conçoit l'être vivant et la nature entière comme une machine automate : les organes ne sont que des rouages et la vie rien d'autres que la façon dont le mouvement se transmet de rouage en rouage à partir d'une impulsion initiale.

Telle est. »

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