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Le travail nous libère -t-il de la nature ?

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« Sujet : Le travail nous libère-t-il de la nature ? Analyse du sujet : · Quatre notions sont à analyser : le travail, la nature, et leur relation : libération.

Enfin, le "nous", qui fait référence à l'homme. · Le travail : c'est une activité qui vise à produire quelque chose d'utile.

Il suppose une force, un effort et en ce sens un sacrifice.

Mais il permet d'acquérir (il est par exemple au fondement de la propriété) ou de se modifier (travail sur soi), de rendre conforme à ce que l'on veut. · La nature : l'essence de quelque chose, ce qui est inné (= in-natus : né avec nous), spontané, instinctif, par opposition à ce qui est artificiel, construit.

Ce qui s'oppose à la culture.

D'un point de vue scientifique, la nature est un ensemble de lois régi par la causalité et la nécessité.

La nature, tout comme le travail, a rapport à une certaine finalité.

Dans le cas de la nature, cette finalité est donnée (l'instinct) dans le cas du travail, elle est choisie (chacun travail pour une raison qui lui est propre). · Libération : processus qui consiste à se détacher d'une nécessité.

Il faudra interroger la question de l'opposition entre nature et liberté.

La possibilité de se libérer suppose un asservissement qui n'est pas complet.

On doit donc ici présupposer que l'homme n'est pas totalement asservi à la nature, qu'il n'est pas réductible à une nature, s'il peut se libérer. · L'homme : généralement distingué des autres animaux par le fait qu'il possède la raison, le discours, mais aussi des choses en ce qu'il possède une liberté et une autonomie.

De ce point de vue, il y aurait opposition de l'homme et de la nature. · Présupposé du sujet : nous sommes d'emblée asservis à la nature.

La question serait de savoir si, par le travail on peut s'en libérer. Problématique L'homme doit travailler pour survivre, et cela paraît bien plus relever de la nécessité que de la liberté.

En ce sens, il paraît de prime abord qu'en un double sens, c'est la nature qui nous conduit à travailler : tout d'abord celle dans laquelle nous sommes, qui suppose d'être surmontée dans le contexte d'une lutte pour la vie, mais aussi celle que nous somme, qui doit être développée dans une logique d'éducation.

Dès lors, selon ce point de vue, le travail est ce qui réalise notre nature et permet de la conserver.

Mais, d'un autre côté, le travail apparaît comme le propre de l'homme, et le seul moyen d'avancer et de réaliser nos projets.

En ce sens, le travail est la marque de ce que nous ne nous satisfaisons pas du donné, de la nature.

Le problème est donc que d'un côté, le travail est vécu comme un esclavage ou une servitude (vis-à-vis de la nature), mais d'un autre, nous sommes parfois prêt à accepter cette servitude pour ce qu'elle nous procure : une plus grande autonomie, une plus grande liberté.

D'où la question de savoir si le travail permet de nous libérer de la nature. 1.

Plutôt qu'une libération par rapport à la nature, le travail est la réalisation de notre nature. · · Si l'on définit le travail comme une activité technique, ou un art (activité effectuée selon au moins une règle reconnue par l'intelligence), alors on peut soutenir avec Aristote (Physique II, 8, 199a) que « l'art ou bien mène à son terme ce que la nature est dans l'impossibilité de réaliser ou bien l'imite ».Si cela est la cas, c'est que la technique est neutralisée et qu'elle est une autre forme de la nature.

Le travail, entendu comme technique, n'a lieu d'être que parce que nous vivons dans un monde imparfait, dans lequelle la matière (principe d'indétermination, passivité qui résiste à la forme entendue comme fin, essence ou nature) implique une contingence. Cette imperfection, Platon en rend compte dans le mythe de Prométhée et Epiméthée (Protagoras) : Epiméthée distribue des qualités aux êtres mortels, mais il oublie l'homme.

Prométhée dérobe le feu (à Athéna et Hèphaistos), qui symbolise l'art de la vie, puis tous les autres, pour les donner à l'homme.

C'est donc par l'art que l'homme acquiert ses qualités, celles-ci ne lui sont pas données.

Le travail a donc pour fonction de répondre à une imperfection, un manque, de la nature elle-même.

Le travail ne nous libère donc pas de la nature, il permet de la réaliser et de l'achever.. »

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