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Le travail est-il nécessaire ?

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« PREMIERE CORRECTION Pour subvenir à leurs besoins, c'est-à-dire manger, boire, dormir, et autres besoins premiers, les hommes doivent travailler.

En échange de leur travail, ils gagnent de l'argent qui, échangé à son tour contre des biens matériels leur permet de répondre à leurs besoins.

Ce travail qu'ils font leur demande un effort, c'est donc un labeur qui exige de la fatigue et de la peine.

Mais alors, les hommes sont-ils obligés d'en passer par-là ? Le travail est-il nécessaire ? Autrement dit, peut-on se passer du travail ? Qu'apporte-t-il dans notre société ? Que serait une société sans travail ? Cette question pose un vrai problème, car toute la vie sociale est organisée autour du travail.

D'ailleurs, lorsqu'il travaille, l'homme ne répond pas seulement à ses besoins vitaux, il permet aussi au système sociétaire d'avoir cours. I. Grâce à la machine l'homme peut cesser de travailler. Que se passerait-il si l'homme décidait d'arrêter de travailler ? Si plus personne ne travaille, alors les champs ne sont plus cultiver, les usines ne tournent plus et même le pays n'est plus dirigé.

Si l'homme veut arrêter de travailler, il doit trouver quelqu'un ou quelque chose pour le remplacer.

Simondon explique que les machines peuvent fort bien remplacer les hommes dans la basse besogne et les tâches difficiles.

L'homme n'est alors plus un ouvrier, mais « un organisateur permanent d'une société d'objets techniques ».

L'homme supervise et décide.

Le problème c'est que dans ce nouveau cadre envisagé par l'auteur, l'homme travaille toujours.

Certes il fait un autre travail, moins dur physiquement, mais il travaille toujours.

Est-ce possible que l'homme ne travaille plus du tout ? II. Le travail est nécessaire par habitude. Hannah Arendt explique que la société d'aujourd'hui, qui se veut égalitaire, a permis à l'homme de travailler.

Chaque membre de la société travaille (contrairement à l'époque antique où seuls les esclaves travaillaient).

L'homme ne se définit donc plus simplement comme homme, mais comme homme travaillant ou travailleur.

L'homme ne peut donc pas se débarrasser de son asservissement à la nécessité (le travail), ce poids qu'il traîne depuis tant d'année, car si l'on retire au travailleur son travail, que pourrait-il bien faire ? Ce serait une privation désastreuse, bien plus destructrice que bienfaitrice.

L'homme a prit l'habitude de travailler, il ne sait quasiment plus rien faire d'autre.

Le travail est donc nécessaire par habitude. III. Dans le contrat social, à chacun sa place. Avant la société et le travail, il y avait l'état de nature.

Etat peu sûr, où les individus indépendants les uns des autres, ne s'occupaient que de leur propre personne.

Jusqu'au jour où un homme eu besoin du concours d'un autre homme.

C'est alors que les hommes s'organisèrent en un tout : ils passèrent un pacte ou chacun se donnant à tous, ne se donne à personne.

Ainsi chaque membre du tout s'engage à travailler pour tous en échange de quoi autrui travaille pour lui.

Le travail et la loi sont le ciment du pacte social, aussi, si les hommes cessent de travailler, ils redeviennent des individus indépendants ayant besoin du concours d'autrui.

Mais alors, l'homme doit-il choisir entre son individualité (état de nature) et la société collective ? Durkheim dit que non, car grâce à la division du travail, chacun ayant sa tâche peut s'épanouir et s'affirmer dans le domaine qui lui est propre. Conclusion : - le travail est nécessaire, car bien qu'il semble que les machines puissent remplacer l'homme dans les tâches difficiles, l'homme est bien trop habitué à travailler.

Il ne saurait pas quoi faire si ses journées n'étaient pas prises par le travail.

Quel plaisir y aurait-il à acquérir quelque chose si l'on sait qu'on l'a d'office ? Enfin, le travail est nécessaire, car sans lui la société n'étant plus organisée, elle ne tient plus et l'homme replonge dans l'état de nature. SECONDE CORRECTION De quelle nécessité s'agit-il ? D'un devoir moral, social, d'une nécessité vitale ? D'un certain point de vue, ne peuton pas dire que cette nécessité, si elle existe, doit être discutée ? En première analyse, il est nécessaire à l'homme de travailler, tout simplement parce qu'il ne trouve pas dans la nature de quoi vivre (ou de quoi faire vivre tous les hommes, etc.).

La nécessité de travailler peut même apparaître comme une nécessité non plus seulement vitale, mais existentielle.

Le travail représente-t-il non plus seulement un moyen (de survivre, de s'intégrer), mais une fin ? Pour Kant, en revanche, le travail peut essentiellement permettre de parvenir à l'estime de soi.

Il se trouve en effet qu'aujourd'hui, le travail a dépassé la simple nécessité de la satisfaction des besoins : il est devenu une valeur propre à un certain type d'organisation économique et politique (textes de Marx et Nietzsche) et la nécessité de travailler devient plus une nécessité de reconnaissance sociale (il est mal vu de ne rien faire, etc.) (Durkheim).

Mais peut-on vraiment parler de nécessité s'il ne s'agit que d'une pression sociale, propre à une époque et à une société ? Et cette nécessité de travailler rend-elle le travail comme une obligation ? L'homme ne devrait-il pas pouvoir être libre quant à son mode de travail ?. »

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