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Le silence est-il un échec de la communication ?

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« VOCABULAIRE: COMMUNIQUER / COMMUNICATION: Transmission d'informations ou de signaux à l'aide d'un code.

Echange d'un message entre un récepteur et un émetteur (aussi bien animaux qu'humains). Le silence est une condition de possibilité matérielle de la communication dans la mesure où, si je veux communiquer avec quelqu'un, il faut que j'aie pensé ce que je vais dire.

Or la pensée est un dialogue de l'âme avec elle-même (Platon), un discours silencieux que j'énonce en moi-même.

De plus, on ne communique pas que des pensées.

Il y a des ordres et des sentiments que je peux communiquer en silence : dans le premier cas, le geste sera tout aussi efficace que les mots (exemple : les signes que fait le gendarme pour arrêter une voiture : il n'y a pas d'ambiguïté dans l'interprétation de son geste) ; dans le second, on a recours à des attitudes (attitude humble pour demander pardon, ou regards pour signifier une certaine complicité), quand ce que je cherche à exprimer n'est pas pleinement conceptualisable, pas pleinement conscient et clair pour moi, donc inexprimable dans des mots.

Mais le silence n'est-il pas néanmoins l'échec de la communication ? Par exemple, lors de l'échec de la diplomatie, ce sont alors les armes qui parlent.

Il faut distinguer un échange d'idées, de pensées (le dialogue), qui ne peut se faire que par les mots, de la communication (on donne un ordre, non ambigu, qui n'a qu'une seule signification, et qui n'attend non pas une réponse, mais simplement une réaction, un comportement), ou du partage de sentiments, qui, parce qu'ils ne relèvent pas de la pensée claire et consciente, ne peuvent être exprimés dans les mots (l'amour, le sentiment, la détresse, l'angoisse). Analyse du sujet La question est formulée de façon totale : elle appelle soit une réponse affirmative « oui, le silence est le signe de l'échec du langage » ; soit « non, le silence n'est pas le signe de l'échec du langage ».

Dans ce cas, la question qui se posera sera la suivante : quel rôle assigner au silence dans le cadre du langage ? Pour répondre à la question posée, il va s'agir dans un premier temps de considérer les notions du sujet : silence, signe, échec, langage. Silence Absence de bruit, d'agitation. Fait de ne pas parler, de se taire. Moment où l'on cesse de parler. Fait de ne pas vouloir ou de ne pas pouvoir exprimer sa pensée, ses sentiments. Fait de laisser entendre sa pensée, ses sentiments, sans les exprimer formellement. Fait d'entrer en communion, en communication intime, sans le secours de la parole. NB : Minute de silence.

Minute de silence qu'une assistance recueillie observe à la mémoire d'un (des) mort(s) Signe Du latin signum, « marque, signe ». On peut distinguer : Les signes naturels : tout ce qui évoque un phénomène non perçu et permet de le reconnaître, tout ce qui dépend des seules lois de la nature, comme la fumée est signe du feu. Les signes conventionnel ou artificiels : ils permettent d'évoquer un élément absent, une idée, tel le nombre pi signe du rapport de la circonférence du cercle à son diamètre. Les signes linguistiques : éléments d'un système de communication purement conventionnel et ayant un sens. Echec Résultat négatif, et généralement d'une certaine gravité, d'une entreprise. Langage Faculté de parler ou d'utiliser une langue. Tout système de signes, tout système signifiant, toute communication par signes (verbaux ou non verbaux). Le langage désigne aussi la totalité des langues humaines. Problématisation : Le silence est-il le signe de l'échec du langage ? - une approche naïve nous fait opposer silence à langage dès lors que le langage serait articulation de sons.

Cependant en approfondissant la notion de langage, on voit que cette opposition ne tient pas et que le silence est en lui-même et par lui-même constitutif du langage.

Que serait un langage sans pause, sans silence ? Ceci est manifeste dans le langage musical où le silence est tout aussi important voire plus que les notes, ou le rythme.

De plus – comme le langage courant le dit – il y a des silences parlants signifiants et significatifs : la minute de silence qui est hommage, le silence de l'ineffable.

Rester silencieux devant certains événements est-ce dans ce cas une limite du langage, ou un moment même du langage ? Une limite du. »

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