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Le sentiment esthétique peut-il se réduire à la psychologie ?

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« [Si l'on admet que le sentiment esthétique n'est rien d'autre que la projection d'une sensibilité particulière sur un objet, on comprend aisément qu'il y ait tant d'avis différents en art.] En art, tout est subjectif Le sentiment esthétique est ce qui se produit en nous lorsque nous regardons quelque chose de beau.

En fournir une explication psychologique revient à dire que la raison pour laquelle nous avons cette réaction face à un objet vient essentiellement de nous, de notre histoire personnelle, de notre sensibilité. • Les goûts varient d'une personne à l'autre, selon les époques différentes.

Irréductible diversité que rien ne semble pouvoir résoudre. • Si le goûts sont la chose du monde la moins partagées.

Ils nous sont ce qu'il y a de plus intime, de moins partageables.

Le goût est critiqué.

Nous ne nous lassons pas de critiquer le mauvais goût des autres: le goût est presque toujours le dégoût des autres (Bourdieu). • Les goûts sont affaire de la sensibilité et par conséquent sont l'expérience la plus directe de la subjectivité. Et ce avant toute réflexion.

Parfois ils nous trahissent. • Discuter des goûts = dialogue platonicien (raison et arguments). • On chercherait en vain des principes d'une telle cohérence dans la sensibilité. • "Celui-ci aime le son des instruments à vent, celui-là aime les instruments à cordes.

Ce serait folie que de discuter à ce propos, afin de réputer erroné le jugement d'autrui, qui diffère du nôtre, comme s'il lui était logiquement opposé; le principe: 'A chacun son goût' (s'agissant des sens) est un principe valable pour tout ce qui est agréable" (Kant in CFJ). • En ce qu'ils se rapportent aux seuls sens, et en ce qu'ils nous font juger de manière épidermique de l'agrément que nous procurent les choses qui nous plaisent, ou du désagrément causé par celles qui ne nous plaisent pas, les goûts sont irréductiblement différents et la discussion n'est pas de mise. Le platonisme doit être rejeté David Hume constate, dans ses Essais esthétiques, que la conception du beau varie selon les goûts et les opinions.

Il en déduit que la beauté n'est pas objective, et que le sentiment esthétique est réductible à la psychologie.

Aimer un tableau, comme aimer un aliment, dépend de la constitution interne et de la culture du sujet. HUME: Notre sens de la beauté dépend énormément de ce principe ; quand un objet a une tendance à causer du plaisir à son possesseur, on le regarde toujours comme beau : comme tout objet qui a tendance à produire de la douleur, est désagréable et laid.

Ainsi la convenance d'une maison, la fertilité d'un champ, la force d'un cheval, la capacité, la sécurité et la rapidité de navigation d'un vaisseau forment la principale beauté de ces différents objets.

Ici l'objet, qu'on appelle beau, plaît seulement par sa tendance à produire un certain effet.

Cet effet est le plaisir ou l'avantage d'autrui.

Or le plaisir d'un étranger, pour qui nous n'avons aucune amitié, nous plaît seulement par sympathie. C'est donc à ce principe qu'est due la beauté que nous découvrons en toute chose utile.

Combien considérable est ce genre particulier de beauté, la réflexion le fera aisément paraître. Tout objet qui tend à causer du plaisir à son possesseur, ou qui, en d'autres termes, est la cause propre du plaisir, plaît sûrement au spectateur par une subtile sympathie avec le possesseur.

On estime belles la plupart des oeuvres de l'art en proportion de leur propriété à leur emploi par l'homme ; et même beaucoup des productions de la nature tirent leur beauté de cette source.

Plaisant et beau, en la plupart des cas, c'est une qualité, non pas absolue, mais relative et elle ne nous plaît que par sa tendance à produire une fin agréable. Avez-vous compris l'essentiel ?. »

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