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Le savoir rend il nécessairement libre ?

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« Termes du sujet: SAVOIR / SAVANT: * Savoir: a) Comme nom, ensemble de connaissances acquises par l'apprentissage ou l'expérience.

b) Comme verbe, avoir appris quelque chose, et pouvoir le dire, le connaître, le répéter. * Savoir-faire: ensemble de procédés de gestes habituels permettant la réalisation régulière de certains buts. * Savant: a) Celui qui possède un maximum de connaissances.

b) Celui qui exerce une activité scientifique (un physicien, un biologiste). Le savoir est-il une condition nécessaire de la liberté ? Le savoir a-t-il pour conséquence de me rendre libre ? De quelle liberté parle-t-on (liberté d'agir, d'être, de penser) ? Pour Descartes : on pense plus librement sans fausse opinion, grâce à l'étude des textes et par l'expérience.

L'homme est donc plus libre de penser ce qu'il veut grâce à son savoir.

Quelle est le rôle de l'histoire, le rôle de l'éducation ? Si le savoir " rend " libre, cela veut-il dire que l'on est libre naturellement, mais qu'il faudrait d'une certaine manière reconquérir la liberté ? Mais alors comment la perdon (voir Rousseau, Discours sur l'origine de l'inégalité) ? La liberté est-elle innée ou l'acquiert-on, notamment par le savoir ? Nous naissons libres et égaux en droit, mais en fait, qu'est-ce qui fait que nous devenons réellement capables de faire usage de notre liberté ? En quoi le savoir est-il au contraire une contrainte pour ma liberté (je ne peux pas faire n'importe quoi, puisque que je connais les limites d'une chose, par exemple si je sais qu'une chose est néfaste, je ne vais pas délibérément la reproduire) ? La connaissance ne paralyse-t-elle pas l'action ? Analyse du sujet: La liberté consiste dans un premier sens à faire ce que l'on veut, mais plus précisément, être libre c'est ne pas être empéché dans une action qui vise la satisfaction d'un désir ou d'un intérêt.

Or, à ce titre, on peut distinguer deux types de limites: La limite externe, souvent incarnée par une force, une obligation.

Par exemple quelqu'un qui m'empêche d'accomplir une action.

C'est aussi le cas, en un sens, des lois. La limite naturelle, je suis limité par ma propre force, et par la nécessité naturelle.

Je ne peux pas réaliser l'impossible. Les limites d'ordre interne: je suis prisonnier de croyances, d'illusions.

Celle-ci emprisonne plus mon esprit que mon corps.

Mais aussi je peux me tromper. A première vue, si le savoir peut nous libérer c'est au moins pour deux raisons: Premièrement, en ce qu'il s'oppose aux préjugés et croyances, il libère l'individu des conditionnements sociaux.

Il peut, par exemple, nous libérer d'une autorité qui reposerait sur ma propre crédulité. Deuxièmement, en ce qu'il améliore ma connaissance des effets de certaines actions, je peux d'autant mieux parvenir à mes fins: je connais les embûches, je prévois par un grand savoir les coups de mes adversaires susceptibles.

Je peux, par le savoir, me soustraire aux limites externes. Enfin, troisièmement, le savoir peut aussi m'instruire sur ce qui est à ma portée ou non.

Savoir que certaines choses sont irréalisables ou que le bonheur que j'en attends est une fausse promesse me rend plus libre car il me renseigne non plus seulement sur les moyens mais sur la fin même d'une action. Il faut, cependant, à ces définitions positives du savoir conserver un esprit critique, l'accumulation du savoir n'entraine pas forcément une plus grande libération. Problématisation: Le sujet nous invite à interroger le rapport possible entre savoir et liberté qui, en philosophie, est une question classique.

Mais, toute forme de savoir nous rend-elle libre? Cette question en appelle une autre: à quelle condition le savoir peut-il nous rendre plus libre? 1.

Le rapport entre savoir et liberté. Dans la première partie, envisageons de façon plus aboutie les raisons pour lesquelles le savoir peut s'avérer libérateur. a) Le savoir nous libère parce qu'ils nous délivrent de nos illusions, de nos préjugés.

Thématique classique du savoir qui s'oppose aux croyances.

Nous sommes prisonniers de préjugés à l'image du prisonnier dans l'Allégorie de la Caverne qui contemple des ombres et les prends pour des réalités.

Seule la philosophie, et plus précisément la dialectique, peut selon Platon nous conduire peu à peu à la lumière des vérités éternelles, libération progressive voire douloureuse car il faut s'accoutumer à la lumière vive du soleil.

Ce que Platon nous décrit ici, cette prétention de la philosophie se retrouve tout au long de l'histoire de la philosophie.

Descartes dans les Méditations métaphysiques remet en question les données des sens et il en résulte la découverte du fondement métaphysique: le cogito.

Dans la méthode cartésienne, il s'agit de partir des certitudes, d'idées innées et de procéder de façon déductive à partir d'elles. b) Mais d'un tout autre point de vue, le savoir c'est aussi une grande expérience.

J'apprends les conséquences de certaines actions en faisant l'expérience d'actions à peu près identiques.

Ce savoir s'avère par ailleurs vital car si je. »

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