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Le progrès permet il d'en finir avec le mal ?

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« Analyse du sujet : l Il s'agit, dans ce sujet, de mettre en relation deux termes : le progrès et le le mal. l Si la question se pose, c'est que le progrès scientifique a pu être associé au bien, au bonheur, etc.

(on peut penser au siècle des Lumières, période à laquelle on pensait que la science résoudrait tous les problèmes). l Mais aussi parce que cette association entre progrès scientifique et bien ne va pas de soi.

Elle est aujourd'hui, et depuis les deux guerres mondiales, de plus en plus remise en cause. l Peut-être le progrès scientifique ne peut-il alors permettre d'en finir avec le mal que sous certaines conditions, c'est-à-dire pas seul. l De fait, le sujet ne précise pas qu'il est ici question de progrès scientifique (ou technique), mais de progrès en général.

Le type de progrès n'est donc pas spécifié. l Il nous faudra donc nous demander s'il ne peut pas y avoir une autre forme de progrès que le progrès scientifique qui, éventuellement associée à celui-ci, permettrait d'en finir avec le mal. l On pense alors au progrès moral, celui qui est promu par les philosophes. Problématisation : Si nous poursuivons le progrès scientifique, c'est que nous espérons qu'il nous permettra de vivre mieux, et, de fait, notre vie est plus confortable que celle de nos ancêtres : nous vivons plus vieux, moins malades et dans de meilleures conditions.

Le progrès semble donc viser à éliminer toute source de mal.

Cependant, nous constatons que le progrès donne plus d'armes (au sens propre comme au sens figuré) pour faire du mal à nos semblables.

Manque-til alors sa vocation ? Le progrès scientifique est-il incapable de supprimer le mal ? Y a-t-il une autre forme de progrès qui pourrait remplir ce rôle, ou faut-il ajouter un autre progrès au progrès scientifique ? Proposition de plan : 1.

Le progrès scientifique et technique nous permet de mieux vivre l Le progrès scientifique nous permet d'échapper aux maux dus à la nature. l Texte : Spinoza, Traité théologico-politique, chapitre V : « Ce n'est pas seulement parce qu'elle protège contre les ennemis, que la Société est très utile et même nécessaire au plus haut point, c'est aussi parce qu'elle permet de réunir un grand nombre de commodités ; car, si les hommes ne voulaient pas s'entraider, l'habileté technique et le temps leur ferait également défaut pour entretenir leur vie et la conserver autant qu'il est possible.

Nul n'aurait, dis-je, le temps ni les forces nécessaires s'il lui fallait labourer, semer, moissonner, moudre, cuire, tisser coudre et effectuer bien d'autres travaux utiles à l'entretien de la vie ; pour ne rien dire des arts et des sciences, qui sont aussi suprêmement nécessaires à la perfection de la nature humaine et de sa béatitude.

Nous voyons en effet ceux qui vivent en barbares, sans civilisation, mener une vie misérable et presque animale, et cependant, le peu qu'ils ont, tout misérable et grossier, ils ne se le procurent pas sans se prêter mutuellement une assistance quelle qu'elle soit.

» l Que nous apprend ce texte ? l D'une part, le progrès scientifique et technique nous permet de survivre plus facilement : nous pouvons nous protéger contre le froid, cultiver avec plus d'efficacité, nous soigner, etc. l D'autre part, progrès technique et sociabilité sont intimement liés : 1. le progrès technique n'est pas possible si les hommes ne coopèrent pas entre eux, la sociabilité est donc source de progrès ; 2. le progrès nécessite une sociabilité de plus en plus grande, car les hommes ont de plus en plus besoin d'unir leurs forces. l Nous nous trouvons donc en présence d'un cercle vertueux : le progrès entraîne la coopération, et donc la cohabitation des hommes (à la place de la guerre perpétuelle qu'ils se livrent à l'état de nature), nous progressons donc vers plus de bien, et cette progression permet plus de progrès. l Finalement, le progrès scientifique semble donc d'en finir avec les maux naturels et avec le mal qui résulte de l'opposition entre les hommes. 2.

Mais, incontrôlé, il ne permet pas d'en finir avec le mal humain et peut même l'augmenter l L'exemple des guerres meurtrières.

Les deux guerres mondiales exemplifient de manière flagrante les dégâts que peut faire le progrès technique. l La première, en particulier, a traumatisé par l'utilisation des progrès de la chimie (le gaz moutarde). »

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