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A une passante des Fleurs du Mal de Baudelaire

Publié le 10/04/2022

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« A une passante, Contextualisation : Le poème A une passante, fait partie de l’édition augmentée des Fleurs du Mal de 1861 et n’était pas présent dans l’édition originale de 1857.

Il appartient à la section des «Tableaux parisiens», section qui se situe juste après «Spleen et Idéal», et qui comporte 18 poèmes ouverts sur le monde extérieur, et plus particulièrement sur celui de la ville, où Baudelaire peint les divers visages et facettes du Paris moderne du Second Empire dans des instantanés particulièrement saisissants.

Dans ce sonnet, Baudelaire nous fait observer avec lui une jeune femme qui passe puis nous décrit ses réactions ou plutôt son absence de réaction. Composition et plan du poème : ce sonnet se déploie sur 3 mouvements, comme dans la majorité des sonnets : - le premier quatrain pose le cadre de la rencontre, cadre qui évoque le Spleen du poète, et porte un premier regard sur la femme qui représente l’Idéal - dans le 2e quatrain le regard sur la femme se précise et le tension devient plus manifeste - dans les deux tercets, le Spleen du poète prend le pas sur l’Idéal Problématique : en quoi la remémoration de ce souvenir traduit-elle les aspirations de l’âme du poète, oscillant sans cesse entre Spleen et Idéal ? I) Spleen du poète et premier regard sur la femme a) un poète isolé au sein d’un univers hostile •isolement traduit par le terme «la rue», qui est une synecdoque de la ville et en même temps une personnification ➸ poète agressé par une multitude d’ «autruis» •un environnement agressif : «assourdissante», «hurlait» •assourdissante : tétrasyllabe (donc mot long) marqué par la double assonance en « s » qui imite les cris agressifs de la rue ➸ le poète est agressé par le bruit qui l’empêche de s’isoler dans son monde intérieur •allitérations en «r» ➸ univers rude et agressif •imparfait duratif «hurlait» ➸ l’agression est habituelle et persistante •un poète complément et non sujet («moi») encerclé par le bruit : «autour de moi» comme il est encerclé par «la rue» et par «hurlait» Conclusion : ce premier vers reprend le thème cher à Baudelaire du poète isolé parmi des hommes hostiles (cf.

l’albatros) et donc propice au Spleen (terme anglais : la rate, popularisé par Baudelaire) b) un premier regard sur la femme qui évoque l’Idéal féminin • insistance sur les qualités physiques d’élégance : les 2 épithètes détachées (« longue, mince») et les deux appositions («en grand deuil», «majestueuse») soulignent l’élégance de la femme qui allie donc Beauté (longue, mince) et Grâce (majestueuse). »

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