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Le malheur donne-t-il le droit d'être injuste ?

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« Définition des termes du sujet: Injuste / Injustice: un mal, ce qui est contraire à la loi, une inégalité. Malheur: Situation pénible, triste, douloureuse OU mauvaise chance, sort funeste. DROIT: a° Un droit: liberté d'accomplir une action (droit de vote); possibilité d'y prétendre ou de l'exiger (droit au travail, droit de grève). b° Le droit: ce qui est légitime ou légal, ce qui devrait être, opposé au fait, ce qui est. c° Ce qui est permis par des règles non écrites (droit naturel) ou par des règles dûment codifiées (droit positif). Le droit positif est l'ensemble des règles qui régissent les rapports entre les hommes dans une société donnée.

Le droit naturel est l'ensemble des prérogatives que tout homme est en droit de revendiquer, du fait même de son appartenance à l'espèce humaine (droit au respect). Introduction & Problématique "Tu ne vois donc pas qu'il est malheureux ?" .

Cette phrase souvent entendue appelle à la clémence celui qui, par exemple, jugerait sévèrement l'injustice du malade ingrat envers ceux qui se dévouent jusqu'au sacrifice à son chevet. Doit-on aller jusqu'à affirmer que le malheur donne le droit à l'injustice, qu'il constitue une raison nécessaire et suffisante pour la commettre ? Nous nous demanderons dans un premier temps ce qui, dans le malheur, est à la source de l'injustice; nous envisagerons alors les aspects moraux et juridiques d'une revendication du droit à l'injustice, avant de nous interroger sur l'exigence qui s'adresse en retour à toute société: le malheur n'est-il pas avant tout ce qui rend difficile le maintien de la justice ? Première partie: le malheur est source d'injustice. Le malheur, matériel ou moral, isole .

Dans la Bible, le livre de Job montre comment le juste frappé par le malheur s'écrie: "pourquoi moi ?".

Alors que la justice se définit en partie par l'égalité de tous, le malheureux se sent coupé des autres, isolé dans un statut à part.

La souffrance le rend aveugle à la réalité des autres. Le malheur débouche alors logiquement sur la recherche d'un responsable.

Un responsable-coupable dont notre époque est friande.

Alors que la justice recherche la justification des décisions et les proportions légitimes, celui qui souffre désigne le bouc émissaire de façon arbitraire et cherche à infliger un malheur sans proportion avec celui dont il souffre.

Le bouc émissaire sera le Juif, l'homosexuel, l'Arabe, etc...

Le responsable, c'est toujours l'autre. Si le malheur est causé par une injustice, n'est-il pas naturel de répondre à cette injustice par une autre ? Ne puisje pas alors rejeter la responsabilité de l'injustice commise sur celui qui est supposé être à l'origine de celle que je subis ?. »

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