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Le langage est-il au service de la réalité ?

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« Termes du sujet: LANGAGE : 1) Faculté de parler ou d'utiliser une langue.

2) Tout système de signes, tout système signifiant, toute communication par signes (verbaux ou non verbaux).

Le langage désigne aussi la totalité des langues humaines. Réalité / Réel : Réalité: * Caractère de ce qui a une existence concrète, par opposition aux apparences, aux illusions ou aux fictions de notre imagination. * Ensemble des choses et des faits réels. Réel: * Comme adjectif : qui existe effectivement, et pas seulement à titre d'idée, de représentation ou de mot (exemple : un pouvoir réel). * Comme nom : l'ensemble des choses qui existent, le monde extérieur (synonyme : réalité). Le langage étudié pour lui-même On peut considérer le langage de l'extérieur, à travers l'existence objective du fait de la langue.

L'objet-langue se présente alors comme une entité singulière et autonome, susceptible d'être entièrement analysée et connue.

Dans ce cas, parler c'est user d'une certaine langue actualisant notre faculté du langage.

Comment décrire ce système de signes par lequel nous codons nos pensées en vue de les communiquer ? Pour la linguistique, la pensée compte moins que les rapports des éléments linguistiques objectifs. La langue comme système Le langage se présente ainsi comme un jeu symbolique où, tout en renvoyant à la chose signifiée (réalité ou idée), les signes renvoient les uns aux autres et constituent, de proche en proche, la signification.

L'arbitraire du signe (qui n'a pas de lien naturel avec ce qu'il signifie) reflète bien son appartenance à un système, qui fixe sa valeur par rapport aux autres signes (comme pour les pièces d'un jeu d'échecs).

Toute langue est un système de différences : « Ce qui distingue un signe, voilà ce qui le constitue 1 ». Le langage, milieu de la pensée Mais, s'il existe bien comme système tout constitué descriptible et explicable, le langage est d'abord ce milieu où la pensée se cherche, s'élabore et se formule : que le langage contient la pensée.

Pourrait-on en effet penser sans les mots ? « Le mot donne à la pensée son existence la plus haute et la plus vraie 2 », dit Hegel.

Cependant, si un mot, même le plus insolite (« hippogriffe »), comporte une signification, il ne s'ensuit pas qu'il soit vrai ou faux. La proposition, lieu de la vérité Pour prendre le risque de l'erreur et de la fausseté, il faut articuler des termes dans une proposition ou, plus précisément dans un jugement prédicatif (qui affirme quelque chose de quelque chose).

Cependant, la proposition correspond-elle à la structure même du réel, ou au contraire le discours nous montre-t-il les choses selon son ordre propre ? Le langage parle-t-il vraiment des choses et peut-il avoir une valeur de vérité, ou n'a-t-il d'autre valeur que cette capacité d'envoûtement que Gorgias appelait persuasion ? La réponse de Gorgias Le langage manipule les apparences " S'il en va ainsi, le discours ne manifeste pas l'objet extérieur, au contraire,c'est l'objet extérieur qui se révèle dans le discours.

" Gorgias, Traité du non-être (IVe s.

av.

J.- C.), 85. Problématique Le langage révèle-t-il ou travestit-il la réalité ? Explication Dire tout et son contraire Contre la croyance que les choses ont leur vérité en elles-mêmes, indépendamment de la façon dont nous nous les représentons, les sophistes soutiennent qu'elles se réduisent à leur apparaître.

Or, celui-ci varie au gré de la technique de ceux qui ont le pouvoir d'agir sur les apparences, de les faire ou de les défaire et donc de les manipuler.

Le langage permet le retournement de l'apparaître en lequel se résume pour nous tout être.

La nature. »

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