Aide en Philo

Le droit fondé sur la force peut-il être juste ?

Extrait du document

« Analyse. · Notre sujet pose la question de l'établissement du droit .Commuent fonder le droit ? Pour améliorer notre analyse, nous devons nous pencher sur les définitions de deux notions importantes ici : le droit et le juste. o Le droit.

C'est ce qui est conforme à une règle.

En somme, le droit englobe tout ce qui est permis ou exigible dans une communauté humaine.

Le droit inclut donc le fait de vie en commun.

Dans la nature, il est existant, mais il inclut alors une totale liberté, et rien d'exigible. o La justice est considérée dans l'histoire de la pensée comme ce qui est conforme à la norme, ou à l'idéal auquel la norme doit se référée.

Dans la pensée moderne, la notion de justice est liée à l'utilité sociale et au bonheur du plus grand nombre.

Dans tout les cas, la notion de justice est mise en rapport avec une norme, une règle.

Ce qui est juste est conforme à la loi.

Elle entend aussi une idée d'égalité, de répartie égale des biens.

La justice tend vers un ordre établi ou à établir. · Nous voyons par ces deux définitions où se situe notre problème.

Le droit, qu'il soit naturel ou positif, est intimement lié à la question de la force.

Ce qui est exigible dans un état, ou ce qui est propre à la liberté de chacun dans la nature, tout droit doit se fonder sur un pouvoir.

Une force. · La question de cette puissance interfère alors avec la question de la justice.

Ce qui est juste doit refléter une égalité, ce que le droit établit sur la force ne peut faire.

Quelle solution apporter alors ? · Nous devrons donc nous soucier ici de la légitimité du droit (essentiellement du droit positif), et de son apparente impossibilité à être à la fois juste et du plus fort.

Nous devrons donc tenter de répondre une problématique mêlant deux termes que tout oppose : droit du plus fort et justice. Problématisation. La justice est une application du droit.

Le droit, pour s'appliquer et être respecter doit se faire valoir par une force. Mais cela signifie-t-il qu'il est fondé par le plus fort ? Si tel est le cas, le droit fondé sur la force peut-il être juste ? Est-ce que l'on peut dire, comme dans la fable, que la raison du plus fort est toujours la meilleure, et de fait la plus juste ? Si tel n'est pas le cas, peut-on envisager que le droit se passe de la force ? Avec quelle force peut-on appliquer un droit qui puisse aussi être juste ? Proposition de plan. 1. La raison du plus fort est-elle toujours la meilleure ? · « La raison du plus fort est toujours la meilleure : nous l'allons démontrer tout à l'heure.

».

C'est sur cette phrase que débute la fable du Loup et l'agneau de Jean de La Fontaine.

Cette fable est l'illustration même du droit fondé sur la force. · Le Loup, pour manger l'agneau, ce qui doit arriver de toute façon, cherche une justification « juste ».

Il intente donc un simulacre de procès à l'agneau en se posant lui-même comme victime, juge et bourreau.

Cette illustration de la vie des hommes peut laisser perplexe. · Cependant, il est clair que la vérité de cette fable est sans failles aucunes.

L'expérience démontre que le droit se fonde souvent sur le plus fort et non sur le plus juste.

Ce qui est à noter, c'est que pour être valable, le droit revendique la justice. « Ne pouvant fortifier la justice, on a justifié la force, afin que le juste et le fort fussent ensemble, et que la paix fut, qui est le souverain bien.

» Pascal, Pensée. • La force et la justice sont les deux piliers de l'ordre politique.

La force est la puissance physique de contrainte ; la justice est ce qui doit être fait, conformément au bien.

La justice sans force est impuissante ; la force sans justice est tyrannique.

Il faudrait donc faire que la justice soit forte, en mettant la contrainte au service du bien public. • Mais alors qu'il est facile de reconnaître ce qui est fort, on se dispute toujours sur ce qui est juste.

Et il est plus facile de faire passer pour juste le fort que de rendre fort le juste.

Aussi, « ne pouvant faire que ce qui est juste fût fort, on a fait que ce qui est fort fût juste ».

Autrement dit : le droit du plus fort s'est revêtu du déguisement de la justice. • Pour assurer sa domination dans la paix, la force tient à faire croire qu'elle est juste.

Les hommes obéissent ainsi à une force nue, tout en se figurant qu'elle n'est que l'auxiliaire de la justice. C'est la mystification originaire de la politique.

La force n'a plus besoin de s'appliquer constamment, elle finit par être respectée pour ce qu'elle n'est pas.

On en vient à. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles