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Le désir est recherche de signes ?

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« VOCABULAIRE: SIGNE: Tout élément sensible renvoyant à un élément non sensible, "abstrait" (exemple : le signe "x" qui indique la multiplication).

En linguistique (signe linguistique), entité double formée par la combinaison du signifiant et du signifié. Désir Le désir est d'abord la prise de conscience d'un manque, dont la satisfaction procure du plaisir.

Le stoïcisme préconise de discipliner nos désirs si on veut atteindre le bonheur. Platon nous invite quant à lui à nous méfier du désir, car il est insatiable, et de ce fait, source d'insatisfaction toujours recommencée. 1.

L'imitation et la reconnaissance L'objet désiré par l'autre acquiert à mes yeux de la valeur : l'importance de l'imitation, de la jalousie, de l'envie, montre que le désir suppose, plus qu'un objet, le désir d'un autre.

La séduction est une volonté de signifier à l'autre sa passion. Le désir est un désir de reconnaissance, un désir de pouvoir.

Les hommes à l'état de nature recherchent, dans leur lutte pour la domination, la reconnaissance par l'autre de leur valeur.

C'est ce que Hobbes appelle la gloire. Cette lutte des consciences pour la reconnaissance est notamment décrite par Hegel dans la dialectique du maître et de l'esclave (Phénoménologie de l'esprit). Pour toute conscience de soi, il y a une autre conscience de soi ; autrement dit, chaque conscience ne peut avoir l'intuition de soi que dans une autre conscience.

Chacun ne peut se saisir comme conscience que dans la conscience de l'autre où il se reconnaît d'abord comme identique.

Mon Je est le même que le Je de l'autre.

Mais l'un n'est pas l'autre : chacun est l'un pour l'autre une présence concrète et objective, et chacun exige de l'autre d'être reconnu comme conscience de soi, c'est-à-dire comme conscience autonome et libre.

La conscience ne peut être qu'à la condition d'être reconnue, mais cette reconnaissance doit être celle de ma propre liberté, de mon autonomie, une reconnaissance de moi en tant que sujet.

Je ne suis pas une simple présence concrète, je suis plus que cela.

Afin d'être reconnue comme conscience libre, chaque conscience doit se représenter pour l'autre, comme "libérée de la réalité naturelle présente".

Aucune conscience n'est donc immédiatement donnée.

Sans être reconnue par une autre conscience, ma conscience n'est rien.

Mais pour être reconnue en son essence, la liberté, elle doit nier son pur être-là immédiat, autrement dit se transcender. Le coeur du rapport entre les consciences est le conflit.

Il n'y a pas de coprésence ou de cohabitation possible sur un mode égal, il y a toujours - du moins potentiellement - un rapport de maîtrise et de servitude.

Chaque conscience cherche à se manifester face à une autre conscience, comme un être-pour-soi absolu, c'est-à-dire un être absolument libre, qui préfère la liberté à la vie naturelle présente et donnée.

La conscience serve, inversement, est la conscience qui préfère la vie à la liberté, et qui renonce par conséquent à s'abstraire, pour la dépasser, de la réalité sensible.

Tout rapport entre les consciences est par conséquent asymétrique : dans un rapport vivant entre deux consciences, il y en a toujours une qui préfère la liberté, et nie pour cela ce qui est; et l'autre qui préfère s'en tenir à la réalité présente qui lui semble essentielle.

La conscience maître choisit la liberté au péril de sa vie même, et se fait reconnaître comme telle par l'autre conscience, en usant si besoin est de la force et de la violence, tandis que la conscience serve est la première qui renonce à la lutte, préférant conserver son existence au prix de sa liberté, de son autonomie et de sa volonté.

Plutôt servir que mourir, pense le serviteur ; plutôt mourir que perdre ma liberté face à l'autre, proclame le maître. Il faut observer que la liberté du maître est négative, puisqu'elle consiste simplement dans un mouvement de négation de la réalité présente.

Elle tire son héroïsme et son courage de l'absence de crainte de la mort.

Elle se prouve par la force de négation.

Pourtant, la liberté au sens positif serait celle d'une égalité à soi dans l'altérité, une identité de son soi reconnu dans un autre soi, une liberté présente dans la réalité même.

Le serviteur n'a pas de soi : son soi est un autre soi, c'est celui du maître, dans lequel il s'aliène, tout en gardant l'intuition que son soi essentiel est ailleurs, qu'il lui échappe.

Le maître a l'intuition que le Je du serviteur est supprimé, et que sa propre volonté s'incarne et se conserve dans "son" serviteur.

Craignant son maître, celui-ci n'a pas de volonté propre : elle est au service de son maître, par le travail et les services qu'il lui rend.

Mais le travail est précisément ce par quoi le serviteur va s'affranchir de son maître.

Aliéné dans sa volonté et son désir, il réalise son propre soi par ses oeuvres : il élabore, façonne, transforme la réalité extérieure qui devient son produit, sa chose, son individualité même.

Le serviteur gagne finalement son indépendance grâce et par devers le maître qui lui a aliéné l'inessentiel (le désir autonome et la volonté) pour lui laisser l'essentiel : la possibilité de se réaliser par le travail, et de gagner ainsi à l'égard du monde une indépendance et une autonomie que le maître ne connaît pas, puisqu'il dépend pour sa part sa subsistance, l'organisation de la vie matérielle, la prévision des ressources - du travail, ainsi que de la. »

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