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Le corps est-il un obstacle à la sagesse ?

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« VOCABULAIRE: OBSTACLE: Ce qui empêche ou retarde une action, une progression ; difficulté, empêchement. CORPS: Composante matérielle d'un être animé, en particulier chez l'homme. Extériorité opposée à l'intériorité de la conscience; le corps est ce qui tombe sous ma perception; parmi les corps, il y en a un avec lequel mon esprit a un rapport particulier, c'est mon corps, il y en a d'autres qui sont organisés de telle façon que j'en puisse déduire l'existence en eux d'un âme; l'homme est une substance composée d'un corps et d'une âme. SAGE - SAGESSE: 1) Attitude traditionnelle du philosophe ancien qui, dans l'ordre du savoir se met à distance des préjugés et dans l'ordre de l'action à distance ses passions.

2) Synonyme de prudence d'où, par extension, aptitude à bien mener sa vie. Le corps est un obstacle à la sagesse.

Il est condamné pour les abus qu'il semble imposer à l'homme (à travers certaines passions par exemple).

Il serait un obstacle a la connaissance, à la recherche de la vérité, et de nombreuses religions imposent une ascèse complète du corps pour être en accord avec son esprit.

Le corps est de plus le lieu du sentiment, de l'affect.

En cela, il s'oppose à la sagesse pour les personnes qui agissent avec leur coeur.

La sagesse peut être considérée comme une sorte d'équilibre vital, de tranquillité faite pour une bonne part de conformisme et de résignation au cours des choses.

En ce sens, assez intuitif, rien n'apparaît plus faux et insensé que de considérer le corps comme un obstacle : comme dit le personnage du bon père de famille raisonnable (quoique faible) dans Les Femmes savantes : " Mon corps est moi-même, et j'en veux prendre soin ".

Ce qui serait un obstacle à la sagesse, ce n'est pas le corps en soi mais le corps déréglé, le corps en proie aux appétits excédant les simples besoins (Descartes).

A la limite, c'est l'âme (à supposer qu'on accepte ce dualisme) qui pose problème : c'est elle qui forme les désirs inaccessibles, contraires à la sagesse semble-t-il.

Néanmoins, c'est bien à l'esprit qu'est attribué la sagesse, sagesse que l'existence même de l'esprit met en crise dès le début (Schopenhauer). Autre référence utile : Platon, Phédon ; Nietzsche, Zarathoustra ; Merleau-Ponty, Le visible et l'invisible. Définition et problématique : On oppose facilement et fréquemment corps et esprit, corps et sagesse.

Pourtant, nous constatons quotidiennement que nous sommes constitués et d'un corps et d'un esprit.

L'opposition est-elle alors légitime ? Le corps et les sens ne forment-ils pas aussi notre être, et par suite ne participent-ils pas à ce qui nous caractérise, la sagesse ? I – La connaissance ne se fait pas par le sensible 1) La matière entrave l'esprit Sénèque reprend l'affirmation socratique selon laquelle la mort est une libération qui libère l'esprit du corps. Dans cette perspective, corps et esprit semblent bien s'opposer et toute la sagesse possible revenir au seul esprit. Sénèque, Lettres à Lucilius, Lettre 102 : « Envisage donc sans trembler l'heure critique de cet événement, la dernière heure du corps, mais non de l'âme.

Ne vois dans tout ce qui t'environne que du matériel d'hôtellerie ; tu n'es là que de passage.

La nature nous fouille au départ comme à l'entrée.

On n'a pas le droit d'emporter plus qu'on avait alors avec soi.

Que dis-je ? Il te faut abandonner une bonne part de ce que tu avais en arrivant au monde ; on te retirera ce revêtement de peau, suprême enveloppe de ton être, on te retirera cette chair, ce sang qui l'imprègne et circule par tout l'organisme ; on te retirera ces os, ces muscles, pièces de soutien des parties flasques et tombantes.

Le jour que tu redoutes comme le dernier de ton existence, c'est le jour de ta naissance à l'éternité.

Dépose ton fardeau : pourquoi veux-tu tarder, comme si tu n'avais pas déjà quitté un corps où tu étais caché, pour paraître à la lumière ? » 2) Les sens contre la connaissance scientifique. »

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