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Le bonheur est-il affaire de politique ?

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« Parties du programme abordées : - Le bonheur. — La société. -L'État. Analyse du sujet : Le problème est de savoir si le bonheur est une valeur morale et éthique, ou bien une valeur technique, strictement liée à une transformation du monde, et relevant donc du gouvernement de l'État ou de la science de ce gouvernement. Conseils pratiques : Évitez avant tout que la réflexion philosophique cède la place à l'énoncé politique rapide ou sommaire.

Il faut donc commencer par définir avec rigueur les termes de l'énoncé.

Ainsi, politique peut vouloir dire : science du gouvernement des États, gouvernement effectif de l'État (la politique) ; mais aussi : ce qui concerne la vie collective de la cité ou le gouvernement de la cité (le politique).

Une distinction nette entre bonheur et simple bien-être s'avère elle aussi nécessaire. Difficulté du sujet : ** Nature du sujet : Classique. Définition des termes du sujet L' « Etat » a été défini de manières très diverses par la philosophie.

Mais on y reconnaît de manière générale l'ensemble des institutions servant à gouverner une certaine communauté politique.

Ce terme s'oppose donc ici clairement à « individus », terme qui désigne des êtres pris séparément, en dehors de toute communauté. Être chargé de, c'est devoir s'occuper de, voire être responsable de. Le bonheur enfin, a reçu également des définitions diverses mais peut être considéré de manière générale comme un état de satisfaction durable, recherché par chacun. La question est donc finalement double : d'une part, jusqu'à quel point l'État doit-il avoir une prise sur la vie des individus qu'il gouverne (notamment, est-il supposé leur permettre d'accéder au bonheur individuel ?), et, d'autre part, à quoi le bonheur des individus ressort-il ? La réponse à ces questions dépendra de la conception de l'État que l'on choisira, et de la vision que l'on aura de l'étendue du pouvoir des individus sur eux-mêmes. Quel est le but de l'État ? Trois conceptions semblent possibles : Est-il à lui-même sa propre fin – et alors l'État a pour but de se sauvegarder comme communauté, sans forcément se soucier du bonheur individuel de ceux qui lui sont soumis ? Est-il un moyen utile d'assurer à ses citoyens l'existence des conditions nécessaires à ce que chacun trouve, individuellement et par son propre travail, le bonheur ? Ou bien est-il directement responsable du bonheur des individus – que l'on pense par exemple à la notion d' « Etat-Providence » ? D'autre part, à qui ou quoi le bonheur des individus ressort-il ? Relève-t-il uniquement de la sphère privée et individuelle (et alors chaque homme travaillerait à son bonheur à sa manière et par ses propres moyens) ? Ou est-il une recherche collective, qui peut être concrétisée par l'institution de communautés politiques, d'États ? Plusieurs alternatives sont possibles concernant cette définition du rapport de l'homme à l'État en ce qui concerne son bonheur, et elles ont toutes reçu des assises philosophiques importantes.

Il conviendra de les examiner pour finalement trancher éventuellement en faveur de l'une d'entre elles. Références utiles Platon, Le Politique Rousseau, Du Contrat social Textes à utiliser Aristote, Politique, III, 9 « Ce qui définit la cité, c'est la communauté vouée à la vie bonne qui règne entre les familles et entre les groupements de familles, et qui a pour fin une existence parfaite, se suffisant à elle-même.

Mais cela ne se réalisera pas s'il n'y a pas habitation d'un seul et même territoire et recours aux liens du mariage.

C'est pour cette raison que, dans les cités, les sociétés de parenté et les groupements confraternels, les cérémonies de sacrifice et les réjouissances en commun ont vu le jour.

C'est là la fonction de l'amitié, car l'amitié n'est pas autre chose que le choix de la vie en commun.

On peut donc dire que la fin de la cité, c'est la vie bonne, et que toutes ces institutions,. »

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