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Le bonheur: dans le plaisir ou la contemplation ?

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« VOCABULAIRE: CONTEMPLATION Du latin contemplatio, .

observation attentive » (traduit le grec theôria). * Chez Platon, vision par l'âme des réalités intelligibles.

Chez Aristote, activité désintéressée de l'esprit, par opposition à l'action pratique. * Dans le vocabulaire de la théologie, connaissance de Dieu acquise par la méditation. BONHEUR: De bon et heur (terme dérivé du latin augurium, présage, chance).

État de complète satisfaction de tous les penchants humains. • Le bonheur se distingue du plaisir et de la joie, qui sont des émotions éphémères et toujours liées à un objet particulier.

• Dans les morales eudémonistes, le bonheur est la fin de l'action humaine.

Pour Kant, en revanche, c'est le respect de la loi morale qui doit orienter la volonté, et non la recherche du bonheur.

Car cette recherche est toujours déjà intéressée, égoïste donc contraire à la morale. PLAISIR Du latin placere, être agréable à .. a) Sensation ou émotion agréable, liée à la satisfaction d'un besoin, d'un désir.

b) Principe de plaisir : chez Freud, principe primaire en vertu duquel nous cherchons d'abord à nous procurer du plaisir et à fuir le déplaisir. A.

La tranquillité de l'âme La plupart des philosophies antiques sont des eudémonismes (du grec eudaimonia, « bonheur ») : elles font de la recherche du bonheur le but même de l'existence humaine.

Seulement, si elles s'entendent sur la fin, elles sont loin de s'accorder sur les moyens.

Ainsi, pour les stoïciens, il suffit, pour être heureux, de vouloir que les choses arrivent comme elles arrivent (et non comme on voudrait qu'elles soient).

Épicure, de son côté, lie indissociablement le bonheur au plaisir.

« Le plaisir est le commencement et la fin de la vie heureuse », écrit-il dans sa Lettre à Ménécée.

Par « plaisir », il n'entend pas le mouvement de la jouissance qui, on l'a vu, s'inscrit toujours dans l'instant, mais un état stable et durable qui s'apparente plutôt à l'absence de douleurs et de troubles.

Or, pour atteindre ce plaisir en repos, il importe de guérir l'âme de tout ce qui peut venir la troubler : la peur de la mort, la crainte des dieux, la tension créée par des désirs insatiables.

La philosophie se fait alors thérapeutique.

En nous montrant que seuls les désirs naturels et nécessaires méritent d'être toujours satisfaits, ou bien que la peur de la mort est proprement absurde (car c'est redouter un état que, littéralement, nous ne « vivrons » jamais), le philosophe nous libère de toutes les craintes et superstitions qui nous laissent rongés par l'inquiétude.

Le bonheur, conçu comme paix intérieure, comme parfaite tranquillité de l'âme – c'est le sens du mot ataraxie – est dès lors à portée de main. Le plaisir est notre bien principal et inné (Épicure). Une des constances de la philosophie d'Épicure est de vanter le plaisir.

On retrouve la formule « Le plaisir est notre bien principal et inné » dans la « Lettre à Ménécée ».

Mais l'épicurisme ne correspond guère à l'image populaire que l'on en garde : celle du « bon vivant ».

Dans cette lettre, on lit : « Tout plaisir est de par sa nature propre un bien, mais tout plaisir ne doit pas être recherché ».

C'est à une compréhension véritable du plaisir, et à une gestion rationnelle des désirs que la philosophie d'Épicure nous invite, philosophie des « sombres temps », de l'époque troublée, violente, des successeurs d'Alexandre le Grand. La « Lettre à Ménécée » est une description de la méthode apte à nous procurer le bonheur.

Car si tous les hommes cherchent le bonheur, ils sont, selon le mot d'Aristote, comme des archers qui ne savent pas où est la cible, incapables de la définir et de l'atteindre. Epicure commence par expliquer que nous n'avons rien à redouter des dieux, vivants bienheureux qui ne se soucient pas des hommes, et que la mort n'est rien pour nous.

Débarrassés du souci du jugement divin et de la survie de l'âme, nous sommes alors aptes à bien vivre notre vie présente.

Bien vivre notre existence veut dire parvenir au bonheur ici-bas, et cela n'est possible que par un bon usage des plaisirs et des désirs. L'homme est un être de désir, et selon qu'il parvient ou échoue à satisfaire ses désirs, il est heureux ou misérable. Or, le bonheur est d'abord l'absence de souffrance physique ou psychologique.

C'est pourquoi Epicure déclare : « Une théorie non erronée des désirs sait rapporter tout choix à la santé du corps et à la tranquillité de l'âme puisque c'est là la perfection même de la vie heureuse.

Car tous nos actes visent à écarter la souffrance et la peur.

» Eprouver du plaisir, c'est d'abord combler un manque : boire quand on a soif, se rassurer quand on a peur.

En. »

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