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L'art et le beau

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« VOCABULAIRE: ART: 1) Au sens ancien, tout savoir-faire humain, toute pratique produisant un résultat non naturel (artificiel).

2) Au sens esthétique moderne, production ou création d'oeuvres destinées à plaire (beaux-arts), c'est-à-dire à susciter par leur aspect, une appréciation esthétique positive. Oeuvre d'art : ensemble organisé de signes et de matériaux manifestant un idéal de beauté. BEAU - BEAUTÉ (adj.

et n.

m.) 1.

— Norme permettant le jugement esthétique ; cf.

valeur.

2.

— Sens concret : objet du jugement esthétique ; ce qui provoque une émotion esthétique par l'harmonie des formes, l'équilibre des proportions.

3.

— (Par ext.) Ce qui suscite une idée de noblesse, de supériorité morale (un beau geste).

4.

— Pour KANT, le jugement de goût ne détermine pas son objet en le pensant sous un concept universel, puisqu'il porte toujours sur un cas particulier ; c'est un jugement réfléchissant dont l'universalité réside dans l'accord des sujets ; c'est pourquoi le beau est défini comme « ce qui plaît universellement sans concept » ; « la beauté est la forme de la finalité d'un objet en tant qu'elle est perçue en lui sans représentation d'une fin.

» VÉRITÉ La vérité concerne l'ordre du discours, et il faut en cela la distinguer de la réalité.

Elle se définit traditionnellement comme l'adéquation entre le réel et le discours. Qualité d'une proposition en accord avec son objet.

La vérité formelle, en logique, en mathématiques c'est l'accord de l'esprit avec ses propres conventions.

La vérité expérimentale c'est la non-contradiction de mes jugements, l'accord et l'identification de mes énoncés à propos d'un donné matériel.

On distinguera soigneusement la réalité qui concerne un objet (ce cahier, cette lampe sont réels) et la vérité qui est une valeur qui concerne un jugement. Ainsi le jugement : « ce cahier est vert » est un jugement vrai ou bien un jugement faux.

La vérité ou la fausseté qualifient donc non l'objet lui-même mais la valeur de mon assertion. La philosophie, parce qu'elle recherche la vérité, pose le problème de ses conditions d'accès et des critères du jugement vrai. adéquation Désigne en particulier la correspondance entre la chose et l'idée que j'en ai, entre le réel et ce que j'en dis. L'adéquation définit ainsi traditionnellement la vérité. Critère: du grec kritêrion, ce qui sert à juger.

C'est une norme qui permet de reconnaître les valeurs de bien ou de mal, de vrai ou de faux. Nietzsche : la vérité, une consolation • Pour Nietzsche, la vérité est une création du métaphysicien et du religieux, las de vivre et de souffrir, incapables d'agir et de créer, et qui imaginent un monde rassurant, le "vrai" monde. • Si les hommes se réfugient dans la croyance en un monde immuable permanent (le monde intelligible de Platon, "l'autre monde" chrétien) et inventent des valeurs morales, c'est pour se protéger des forts, de ceux qui n'ont pas besoin de ces vérités rassurantes. • Ainsi, ce que nous appelons "vrai" dérive de nos besoins et la vérité est une "nécessité vitale". • Nietzsche critique cette vérité qui rassure car la vie (c'est-à-dire l'instinct qui nous pousse à vivre ou à survivre et qui tend à obéir à la loi naturelle du plus fort) ne respecte pas cette vérité rassurante et ces valeurs morales. • Pour lui, vouloir la vérité, c'est vivre au rabais.

Nietzsche veut assumer l'absence totale de vérité. La vérité, un idéal • Les hommes ont besoin de certitudes pour vivre ensemble.

En cherchant la vérité, on cherche aussi à abolir la séparation entre ceux qui trompent et ceux qui sont trompés.

La vérité semble égalitaire. • La recherche de la vérité est aussi le signe du libre désir de l'homme.

Elle correspond moins à un besoin qu'à l'affirmation d'un choix libre ; la vérité n'est pas essentiellement utile, mais elle est aspiration. • Pour Jankélévitch*, la vérité semble être une vertu, mais « toute vérité n'est pas bonne à dire ; on ne répond pas à toutes les questions, du moins on ne dit pas n'importe quoi à n'importe qui ». James : la vérité, une utilité Pour W.

James et les pragmatistes*, la vérité est ce qui réussit, ce qui est utile, et ce quel qu'en soit le domaine : science, religion...

Cette définition est dangereuse car elle tend à fonder des "vérités consolatrices", ou au contraire, à faire disparaître des "vérités inutiles".. »

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