Aide en Philo

L'art du Greco

Extrait du document

 

L'oeuvre de Greco OEuvre particulièrement abondante (plus de cinq cents tableaux), dont de nombreuses répliques. Chronologie imprécise (et très discutée pour les oeuvres de jeunesse). Nous donnons les "oeuvres célèbres". POLYPTYQUE DE MODÈNE (Galerie Estense, Modène). LES MARCHANDS CHASSÉS DU TEMPLE (Ancienne Collection Cook, Richmond). GUERISON DE L'AVEUGLE NÉ (Musée de Parme). JEUNE FEMME A LA FOURRURE (Collection Stirling Maxwell, Clasgow). SAINT FRANÇOIS RECEVANT LES STIGMATES (Ancienne Collection Zuloaga, Zumaya). L'ANNONCIATION (Prado, Madrid). LE CHEVALIER A LA MAIN SUR LE COEUR (Prado, Madrid). LE SONGE DE PHILIPPE II (Escurial). ADORATION DES BERGERS (Couvent de Santo Domingo et Antiguo, Tolède). 1586 L'ENTERREMENT DU COMTE D'ORCAZ (Eglise Santo Tome, Tolède). l587 "ESPOLIO" (Cathédrale de Tolède). LE CHRIST PORTANT SA CROIX (Prado, Madrid). MARTYRE DE SAINT MAURICE (Escurial). LA MADELEINE (Eglise de Paradas). SAINTE VÉRONIQUE (Collection Caturla, Madrid). JULIEN ROMERO DE LAS ANANAS PRÉSENTÉ PAR SON SAINT PATRON (Prado, Madrid). SAINT PIERRE ET SAINT PAUL (Musée de Barcelone). SAINT FRANCOIS D'ASSISE AVEC LE FRÈRE LÉON (Hôpital de las Majeres, Cadix). LE CARDINAL DON FERNANDO NINO DE GUEVARA (Metropolitan Museum, New York) . DON ANTONIO COVARRUBIAS (Louvre, Paris), SAINT JEAN L'ÉVANGÉLISTE (Musée Cerralbo, Madrid). LA RÉSURRECTION DU CHRIST (Prado, Madrid). LE CHRIST AGONISANT (Louvre, Paris). BAPTÊME DU CHRIST (Prado, Madrid). COURONNEMENT DE LA VIERGE (Hôpital de la Caridad, Illescas). LE CHRIST AU JARDIN DES OLIVIERS (Collection Vendès, Bilbao). L'ASSOMPTION DE LA VIERGE (Musée de San Vicente, Tolède). L'AMOUR DIVIN ET L'AMOUR PROFANE (Ancienne Collection Zuloaga, Zumaya).

 

« Peintre espagnol (1541-1614), dont l'oeuvre, avec celle de Velazquez et de Goya, se situe au point culminant de l'art espagnol.

"El Greco" ("le Grec") naît à Héraklion, en Crète (alors possession de la république de Venise) en 1541 et reçoit le nom de Domenikos Theotokopoulos.

Des traces du style byzantin populaire dans la Crète de cette époque seront visibles dans ses dernières oeuvres. C'est un érudit, amateur de littérature classique et contemporaine. Premières oeuvres à Venise et à Rome: Autour de 1566, le Greco se rend à Venise, où il demeure jusqu'en 1570.

Il travaille dans l'atelier du Titien et est également influencé par le Tintoret.

Des peintures comme "La Guérison de l'aveugle" (vers 1566-1567, Gemaldegalerie, Dresde), montrent l'influence de l'utilisation de la couleur par le Titien ainsi que de la disposition des personnages et de l'utilisation de l'espace par le Tintoret.

Il restera à Rome de 1570 à 1576.

L'influence des qualités sculpturales de l'oeuvre de Michel-Ange est visible dans sa "Pietà" (vers 1570-1572, musée de Philadelphie) et dans "Purification du Temple" (vers 1570-1575), Minneapolis Institute of Arts).

L'étude de l'architecture romaine renforce la stabilité de ses compositions, qui comprennent souvent des vues de bâtiments de la Renaissance romaine. Départ pour l'Espagne: Il quitte l'Italie en 1576 et arrive à Tolède au printemps 1577.

Il produit pour l'église Santo Domingo el Antiguo "l'Assomption de la Vierge" (1577, Art Institute, Chicago), qui marque un tournant dans son art: les couleurs et les relations spatiales deviennent moins italiennes; une tendance vers des couleurs, des groupements de personnages et des proportions moins normatives se dessine et deviendra de plus en plus marquée.

Le Greco désire se voir confier les fresques du nouveau palais-monastère de l'Escurial, près de Madrid.

Il soumet plusieurs peintures à Philippe II, qui lui refuse la commande.

L'une d'entre elles, "Le Triomphe de la Sainte Ligue" (vers 1578-1579, une version à l'Escurial et une autre à la National Gallery de Londres), prouve sa capacité à combiner une iconographie politique complexe avec des motifs médiévaux.

Il travaille également pour la cathédrale de Tolède avec, par exemple, "Le Christ dépouillé de ses vêtements" (1577-1579), prévue pour la sacristie. Succès en Espagne: En 1586, le Greco exécute l'un de ses plus beaux chefs-d'oeuvre, "L'Enterrement du comte d'Orgaz" pour l'église Santo Tomé de Tolède.

Cette oeuvre, toujours dans la même église, représente un noble tolédain porté dans sa tombe (en réalité située juste endessous de la toile) par saint Stéphane et saint Augustin; l'âme du comte s'élève vers des cieux peuplés d'anges, de saints et de personnages politiques contemporains.

"L'Enterrement" montre également l'allongement de la figure et l'horreur du vide (horro vacui) typiques de son style et qui deviendront de plus en plus marqués.

On peut associer ces caractéristiques au maniérisme international, toujours présent dans l'oeuvre du Greco alors qu'il devient de moins en moins populaire dans la peinture européenne.

Ses visions personnelles intenses s'enracinent dans une spiritualité très cultivée.

Dans ses toiles, on trouve une atmosphère mystique similaire à celle présente dans les écrits de sainte Thérèse d'Avila ou de saint Jean de la Croix. Peintures de la maturité: On sent une intensité fébrile dans la plupart des peintures du Greco depuis les années 1590 jusqu'à sa mort.

"Le Baptême du Christ" (vers 1596-1600, Prado) et "L'Adoration des Bergers" (1612-1614, Prado), semblent palpiter d'une lumière irréelle qui vient des saintes figures elles-mêmes.

Des sujets empruntés à la mythologie, comme "Laocoon" (vers 1610-1614, National Gallery, Washington), ou à l'Ancien testament, comme la scène apocalyptique inachevée "Vision de l'Apocalypse" (vers 1608-1614, Metropolitan Museum, New York), témoignent de l'éducation humaniste du Greco et de son approche brillante et novatrice de thèmes traditionnels.

Il meurt à Tolède le 7 avril 1614 et est inhumé à Santo Domingo el Antiguo. Le Greco Peintre, né à Héraklion en 1541, décédé à Tolède en 1614.

Sans doute formé en Crète dans le monastère de SainteCatherine, le Greco, de son vrai nom Domenikos Theotokopoulos, se rend à Venise.

Élève de Titien de 1566 à 1568, il est particulièrement attiré par les aspects dramatiques de l'oeuvre de Tintoret.

Pendant ce séjour, il étudie les principaux événements de l'art italien du XVIe siècle et peint les Marchands chassés du Temple (Washington), la Guérison de l'aveugle (Parme).

S'installant définitivement à Tolède en 1577, le Greco trouve dans l'ancienne capitale de l'Espagne un milieu artistique détaché des courants de la cour et propice au développement de son art singulier. Progressivement, il s'écarte des conventions de représentation naturaliste de la Renaissance et laisse s'exprimer sa vision intérieure.

A l'exemple de l'Immaculée Conception (Tolède), ses derniers tableaux atteignent une rare force de suggestion, exploitant de violentes tensions à la fois dans les couleurs, les effets lumineux mais aussi dans la composition.

Se distinguant des courants maniériste et baroque par la modernité de sa technique et son tempérament visionnaire, l'oeuvre du Greco est appréciée des milieux religieux car ils reconnaissent dans ses tableaux la spiritualité qui les anime. Domenicos Theotocopoulos affirma dans la signature de ses tableaux en grec sa qualité de crétois.

La Crète avait, après la quatrième croisade, échu à Venise, et restera jusqu'en 1669 il Regno di Candia.

Orthodoxes et catholiques y faisaient, au temps de la jeunesse du Greco, bon ménage et y célébraient le culte de saint François, pour qui notre peintre gardera une particulière dilection.

Il y fut nourri à l'école byzantine, et toute sa carrière sera un retour nostalgique à ce style hiératique, canonique, étiré, qui aura été celui de son enfance et de sa jeunesse.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles