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Langage et vérité (cours)

Publié le 23/03/2022

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III – LE POUVOIR ET LES LIMITES DU LANGAGE.

A – Les avantages du langage.

1 – Le langage comme moyen privilégié dans l’expression de la vérité.

Dans la conception religieuse, en générale et selon La Sainte BIBLE en particulier, le pouvoir du langage

est un don de Dieu à l’homme. En effet, selon le premier verset, du premier chapitre de l’Evangile selon

Jean : « Au commencement était la parole et la parole était avec Dieu, et la parole était Dieu. »

Ainsi, tout comme Dieu, la parole a un pouvoir divin et confère à l’homme du pouvoir par la parole.

Cependant, pour la linguistique moderne, le pouvoir du mot ou du langage est simplement lié aux

conditions socio-culturelles de son emploi.

Ici l’on explique que le rapport évolutif entre le signifiant et le signifié est conventionnel ou arbitraire.

Dans son œuvre La phénoménologie de la perception, Maurice MERLEAU-PONTY (1908-1961),

affirme que : « Notre pensée traîne dans le langage, et toute vérité est par le langage. ». C’est dire

que le langage est le canal d’expression de la pensée ou de la vérité. Autrement dit, nos pensées et nos

vérités ont le langage à la fois comme lieu de conception et moyen de transmission. En ce sens nous

retenons avec Thomas HOBBES cette remarque : « Là où il n’y a pas de langage, il n’y a ni vérité

ni fausseté. » Léviathan. Ce qui implique l’idée que la vérité est intimement liée au langage. En réalité,

avec PLATON et cela depuis l’Antiquité, la pensée est un« dialogue intérieur » ; là où il y a pensée il

y a langage et inversement. Pour lui donc, le langage et la pensée sont comme le recto et le verso

(l’endroit et l’envers) d’une même feuille. Ce qui fait dire à

Friedrich HEGEL, dans La phénoménologie de l’esprit que : « C’est dans les mots que nous pensons

(…). Ainsi le mot donne à la pensée son existence la plus haute et la plus vraie. » Autrement dit,

sans le langage ou en dehors du langage, la vérité ne peut être. De même, toute pensée parce que conçu

dans le langage, doit pouvoir être dite exactement. C’est bien le sens de cette phrase de Nicolas Boileau

(1636-1711), dans L’art poétique, chant I : « Tout ce qui se conçoit bien s’énonce clairement et les

mots pour le dire arrivent aisément. » Ou « Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement, et les

mots pour le dire arrivent aisément. » C’est dire que le langage est parfaitement capable de traduire

tout ce que nous pensons ou ressentons si et seulement si cette pensée ou ce sentiment lui-même a été 

« Niveau : TERMINALE toutes séries Discipline : PHILOSOPHIE CÔTE D’IVOIRE – ÉCOLE NUMÉRIQUE COMPETENCE IV : TRAITER UNE SITUATION RELATIVE AUX CONDITIONS DE LA CONNAISSANCE THEME : Les conditions d’élaboration de la connaissance LEÇON 1 : LANGAGE ET VERITE Situation d’apprentissage Avant l’arrivée de leur professeur de philosophie, les élèves de la TA5 du Lycée Moderne de Divo engagent un débat dont le thème est « langage et vérité ».

En vue de s’accorder sur le sens de la vérité, ils décident de connaître les différentes formes de langage, de distinguer les différentes acceptions de la vérité et d’analyser les limites du langage dans l’expression de la vérité. INTRODUCTION Aujourd’hui il est aisé à chacun de nous de reconnaître qu’il est difficile de nous accorder sur le sens de la vérité, et cela, à cause des différentes acceptions qui la définissent mais aussi des différentes formes de communication qui la structurent et qui montrent leurs limites dans l’expression de la vérité. Alors, qu’est-ce que la vérité ? A quel critère la reconnaît-on ? Au-delà de cette préoccupation émerge une autre : Est-il possible de transmettre fidèlement nos pensées vraies ? Autrement dit, le langage estil un moyen efficace de communication de la vérité ? I – LES DIFFERENTES FORMES DE COMMUNICATION. A – Les caractéristiques de la communication et du langage 1 – La communication animale Le langage est un système de signes oraux et éventuellement graphiques qui permet à l’homme d’exprimer et de communiquer sa pensée ou son émotion.

Or la communication, c’est l’action d’échanger, de mettre en commun des informations ou des messages pour les transmettre et créer une relation entre individus.

Autant dire avec le linguiste anglophone du XXème Siècle John SEARLE (John Rogers Searle est un philosophe américain né à Denver le 31 juillet 1932 (Âge : 88 ans)) que : « La communication est la fonction essentielle du langage.

» Dans son œuvre Les actes du Langage.

C’est dire que ce à quoi le langage est destiné, c’est de transmettre des actualités, c’est-à-dire divulguer un message.

Dans ces conditions, tout ce qui est communication relèverait du langage. A ce niveau, n’est-il pas possible de parler de langage par rapport au mode de communication des animaux ? 1. »

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