Aide en Philo

L'amour de l'humanité nous est-il naturel ?

Extrait du document

« [Les hommes sont naturellement portés à aimer leur prochain.

Les hommes, en société, tendent naturellement à réaliser un état d'altruisme.

Partageant un sort commun, l'humanité est unie par un sentiment de sympathie universelle et de solidarité.

] Il existe une sympathie universelle L'un des aspects de la sagesse stoïcienne est de considérer que le monde et l'humanité forment un grand tout dont les membres sont unis par une sympathie universelle.

Chaque homme est mon frère et nous sommes tous "citoyens du monde".

Ainsi, Marc-Aurèle dit-il: «Il n'y a en effet qu'un seul monde qui embrasse tout, qu'un seul Dieu répandu partout, qu'une seule substance, une seule loi, une seule raison commune à tous les êtres intelligents» (Pensées pour moi-même). Les stoïciens pensaient que la Nature est un être divin et intelligent, qui ne fait rien en vain.

Tout est fait pour quelque chose, tout a un but, tout est finalisé.

Le but ultime que poursuit la nature, c'est évidemment le Bien.

Le destin qui règne dans le monde est donc bon, il est une Providence. La pitié chez Rousseau La réflexion sur la sociabilité de l'homme conduit Rousseau à insister sur le rôle des sentiments.

Ainsi, le sentiment naturel de la pitié pour nos semblables (Discours sur l'origine de l'inégalité), qui nous pousse à nous identifier à celui qui souffre, est une manière de nous unir aux autres par affection plutôt que par intérêt.

La pitié est à l'origine des vertus sociales. Le sentiment n'est pas limité au caractère sociable de l'homme.

Il est aussi bien ce qui nous révèle notre spiritualité, la foi naturelle en une intelligence divine à laquelle invite l'ordre de l'univers, que ce qui nous permet de décider du bien ou du mal, du vrai et du faux.

Ainsi, les connaissances évidentes sont, pour Rousseau, celles auxquelles, dans la sincérité de mon coeur, je ne peux refuser mon consentement (Profession de foi du vicaire savoyard). « Il est donc bien certain que la pitié est un sentiment naturel qui, modérant dans chaque individu l'activité de l'amour de soi-même, concourt à la conservation mutuelle de toute l'espèce.

C'est elle qui nous porte sans réflexion au secours de ceux que nous voyons souffrir : c'est elle qui, dans l'état de nature, tient lieu de lois, de moeurs et de vertu, avec cet avantage que nul n'est tenté de désobéir à sa douce voix : c'est elle qui détournera tout sauvage robuste d'enlever à un faible enfant, ou à un vieillard infirme, sa subsistance acquise avec peine, si lui-même espère pouvoir trouver la sienne ailleurs ; c'est elle qui, au lieu de cette maxime sublime de justice raisonnée, Fais à autrui comme tu veux qu'on te fasse, inspire à tous les hommes cette autre maxime de bonté naturelle bien moins parfaite, mais plus utile peut-être que la précédente, Fais ton bien avec le moindre mal d'autrui qu'il est possible.

C'est en un mot dans ce sentiment naturel, plutôt que dans des arguments subtils, qu'il faut chercher la cause de la répugnance que tout homme éprouve à mal faire, même indépendamment des maximes de l'éducation.

Quoiqu'il puisse appartenir à Socrate et aux esprits de sa trempe, d'acquérir de la vertu par raison, il y a longtemps que le genre humain ne serait plus, si sa conservation n'eût dépendu que des raisonnements de ceux qui le composent.

» Rousseau. Dans ce texte, Rousseau fait l'apologie de la pitié. 1) La pitié est définie tout d'abord comme le sentiment naturel. 2) Puis, la pitié est décrite en ses différentes fonctions. 3) Rousseau indique la supériorité de la maxime qu'elle inspire. 4) Il ait de cette maxime le fondement de la morale. 1) Dans la forme d'une argumentation qui s'achève (« donc ») Rousseau affirme que « la pitié est un sentiment naturel ».

On sait que Rousseau opposera constamment ce qui est de l'ordre de la nature et ce qui est de l'ordre de la société (du social, ou du civil). Cette succession historique (supposée) a son équivalent à l'intérieur de l'homme.

Il y a en lui ce qui est de l'ordre de la nature (inné) et ce qui a sa source dans la société (l'acquis).

Rousseau estime que ce qui est de. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles