Aide en Philo

La violence est-elle toujours condamnables ?

Extrait du document

« Orientation : La question posée semble appeler une réponse négative, mais avant de se demander en quoi la violence pourrait ne pas être condamnable, voyons d'abord dans quel cas elle peut être ressentie comme légitime.

Si la violence n'encourt pas toujours punition cela implique qu'elle est dans certains cas considérée comme légitime. Mais puisque le terme même de violence semble avoir une connotation péjorative et renvoie à un acte faisant appel à la force, comment peut-on concevoir une violence qui serait inscrite en droit ? [La violence est immorale.

La violence engendre toujours la violence.

Elle ne permet jamais de résoudre les conflits.] La paix est un impératif absolu Aucun homme, lorsqu'il dispose de sa raison, et prend lucidement la mesure de ce qu'est une guerre, ne peut réellement la vouloir.

Certes, il croit devoir s'y résoudre dans des cas où elle lui semble nécessaire pour recouvrer une liberté, pour résister à une agression.

Mais alors il ne la saisit que comme moyen, et veut bien sûr en limiter la réalité au strict nécessaire pour atteindre la fin visée.

C'est dire qu'aucun homme ne peut, lorsqu'il se comprend lui-même comme sujet rationnel et partie prenante de l'humanité, vouloir la guerre pour elle-même.

La guerre ne peut jamais être une fin en soi, sauf peut-être pour ceux qui la valorisent en tant qu'aventure, et ne la valorisent ainsi que tant qu'ils n'en sont pas les victimes.

En fait, la guerre n'est tout au plus que le substitut déplorable d'une autre façon de faire de la politique (cf.

la célèbre affirmation de Clausewitz : « La guerre est la continuation de la politique par d'autres moyens »).

Le sens qu'il faut donner à la maxime qui ouvre le texte est très clair : « Il ne doit y avoir aucune guerre.

» si la fin idéale est la paix, il faut la rechercher sur le plan international par une Constitution, permettant de régler les rapports entre les États, de telle sorte que le faible et le fort soient soumis à une loi commune, et que le faible ne soit pas assujetti au fort.

Bref, s'il convient de s'éloigner de l'état de nature pour que la vie civile d'un pays soit possible, il convient également de le faire pour que la paix dans le Monde le soit aussi. Il faut opposer la non-violence à la violence Il ne peut y avoir d'autre réponse à la violence, pense Gandhi, qu'une action non-violente.

Résister à la violence, c'est accepter de mourir et ainsi refuser de se soumettre à la volonté de celui qui y a recours. Répondre à la violence par la violence ne résout rien.

En effet, tout usage de la violence, même dans un but légitime, est encore une manière de l'attiser.

La violence entraînant la vengeance. Violence, vengeance et punition En tant qu'acte de droit, la punition s'oppose rigoureusement à la logique purement passionnelle de la vengeance. Le droit, défini comme ensemble de règles qui rend possible la cohésion et la concorde d'un groupe, ne peut s'affirmer que dans le silence des passions, la fin de la violence : en tant que détermination rationnelle des normes de la vie commune, il requiert l'avènement, en chaque individu, de la raison, faculté de saisir les exigences ultimes de l'organisation commune, et de les mettre en oeuvre ; l'assujettissement aux impulsions, à la passion d'un intérêt particulier exacerbé, ne peut que perturber cette mise en oeuvre. "La vengeance se distingue de la punition en ce que l'une est une réparation obtenue par un acte de la partie lésée, tandis que l'autre est l'oeuvre d'un juge.

C'est pourquoi il faut que la réparation soit effectuée à titre de punition, car, dans la vengeance, la passion joue son rôle et le droit se trouve ainsi troublé.

De plus, la vengeance n'a pas la forme du droit, mais celle de l'arbitraire, car la partie lésée agit toujours par sentiment ou selon un mobile subjectif.

Aussi bien le droit qui prend la forme de la vengeance constitue à son tour une nouvelle offense, n'est senti que comme conduite individuelle et provoque, inexpiablement, à l'infini, de nouvelles vengeances." HEGEL. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles