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La vie est-elle le bien le plus précieux?

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« VOCABULAIRE: VIE: Du latin vita, «vie», «existence».

1.

Vie : en biologie, ensemble des phénomènes propres à tous les organismes (animaux et végétaux), parmi lesquels l'assimilation, la croissance et la reproduction.

2.

Durée s'écoulant de la naissance à la mort.

3.

Élan vital : chez Bergson, courant de vie qui se déploie à travers la matière en créant perpétuellement de nouvelles formes. BIEN: Ce qui est avantageux ou utile à une fin donnée. Ce qui possède une valeur morale, ce qui est juste, honnête, louable. Souverain Bien : norme suprême de l'ordre éthique, que l'homme poursuit en vue de lui-même, et non en vue d'obtenir un autre bien. En économie, toute chose qui possède une valeur d'échange et qui est susceptible d'appropriation (exemple : biens de consommation). Comment juger de la valeur de la vie ? Il semble que la question soit paradoxale : n'est-ce pas par les valeurs qu'elle pose que la vie se dépasse ? Si la vie prend pour seule valeur la vie, est- ce que cela ne revient pas à renoncer à avancer (Nietzsche) ? Si la vie est le bien le plus précieux, alors on aura fait de la vie une valeur en soi. Or cette idée n'est pas évidente, puisque à priori c'est la vie qui pose des valeurs ; c'est le vivant qui décide de la valeur des choses ou des "biens".

La valeur des biens devient une valeur relative, relative à la vie de celui qui la pose.

Est-ce qu'alors la vie ne deviendrait pas la valeur absolue, la valeur de toutes les valeurs ? Mais la vie pose également des valeurs qui ne sont plus relatives à elle- même, quand la vie se sacrifie pour ces autres valeurs (estce qu'on peut encore parler de "bien précieux" ?).

La vie est-elle une possession ? Peut-elle être considérée comme un bien ? Peut-elle avoir un prix ? La vie d'un homme, c'est une valeur absolue : on ne peut pas mettre en balance la vie d'un homme avec quoi que ce soit d'autre, elle ne devrait être relative à rien.

Le superlatif "le plus précieux" perd encore une fois son sens.

Ce qui fait la valeur de la vie, est-ce le fait qu'on puisse la mettre en jeu ou la sacrifier pour quelque chose (voir les textes de Hegel et Kojève) ? Introduction • La vie — c'est-à-dire le fait de se nourrir, de grandir, de se déplacer par soi-même et de se reproduire — est-elle ce qui est le plus avantageux et ce qui possède la valeur morale suprême, est-elle ce vers quoi nous devons tendre en toutes circonstances, quelles qu'elles soient ? Désigne-t-elle l'être possédant la perfection absolue et l'objet même de notre vouloir et de notre désir ? Tel est le sens de cet intitulé d'autant plus complexe que le terme « bien » signifie, en philosophie générale, l'être possédant la perfection absolue et, en éthique, ce qui est conforme à l'idéal moral. • Le problème : mais qu'est-ce donc que la vie ? Le fait biologique en tant que tel — disons le phénomène brut de la vie — ou bien un projet ou une liberté évoqués par ce substrat et émanant de lui ? En réalité, ce terme de vie est fort ambigu : s'agit-il d'un simple processus métabolique ou bien de la réalité humaine personnelle ? Le problème n'est-il pas, en définitive, de savoir si la personne, voire l'Esprit, ne constituent pas des principes supérieurs au simple processus organique ? On perçoit les enjeux d'une question qui nous renvoie à toute une problématique morale et même bioéthique.

Le médecin, par exemple, fera-t-il de la vie, même sous son aspect biologique, la valeur suprême ? N'est-il pas d'autres valeurs ? La question posée enveloppe et implique des réponses grosses d'attitudes pratiques et de formes sociales. Discussion A.

La vie est le bien le plus précieux (thèse) Que la vie désigne la réalité possédant la perfection absolue et représente l'objet même de notre désir et de notre vouloir, voici une proposition conforme à la fois aux jugements de l'homme de la rue et à de nombreuses notions de la culture occidentale ou orientale : le vivant s'identifie à ce qui est le plus en relation avec l'idéal moral.

La vie semble alors être ce qui est le plus avantageux ou le plus utile, la réalité la plus digne d'estime, ce qui est le plus propre à produire en nous du plaisir.

Persévérer dans la vie et l'être, voilà ce que vise tout être. Pour le sens commun, la vie, et tout particulièrement, la vie humaine, incarne fréquemment la valeur la plus importante et la réalité la plus digne d'être respectée.

La vie n'apparaît-elle pas d'ailleurs comme sacrée ? En vertu de ce caractère sacré, elle se donne comme le bien le plus précieux, le plus digne d'être revendiqué. Dans la tradition judéo-chrétienne de notre culture occidentale, la vie et le respect qui lui est dû fondent d'ailleurs morale et droit.

Tout se passe comme si l'Occident reposait, comme sur une de ses bases essentielles, sur l'interdit du meurtre qui lui-même implique l'idée que la vie humaine est le bien le plus précieux, possédant la valeur maximale. Dans les religions orientales, la vie apparaît elle aussi comme bien et valeur suprêmes.

Songeons, en particulier, à l'hindouisme. Même un certain « vitalisme », doctrine qui s'oppose à la réduction de la vie à ses caractères physico-chimiques, tend à voir dans la vie le bien le plus précieux, puisqu'il recourt à une force vitale distincte de la matière.

La vie (et tout particulièrement la vie humaine) serait d'un tel prix qu'elle constituerait une valeur absolue. Ainsi, dans tous les cas, on peut parler du caractère sacré de la vie.

D'ailleurs, ce terme même de vie prend souvent un coloration surnaturelle.

« Je suis la Résurrection et la Vie » : dans l'admirable cri de l'Évangile selon saint Jean, nous saisissons cette connotation frappante.. »

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