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La vie en société n'a-t-elle pour fondement que la complémentarité des besoins ?

Extrait du document

« Pierre de Ronsard, Second livre des Amours, « L'an se rajeunissait en sa verte jouvence ». L'an se rajeunissait en sa verte jouvence Q uand je m'épris de vous, ma Sinope cruelle ; Seize ans étaient la fleur de votre âge nouvelle, Et votre teint sentait encore son enfance. V ous aviez d'une infante encor la contenance, La parole, et les pas ; votre bouche était belle, V otre front et vos mains dignes d'une Immortelle, Et votre oeil, qui me fait trépasser quand j'y pense. A mour, qui ce jour-là si grandes beautés vit, Dans un marbre, en mon coeur d'un trait les écrivit ; Et si pour le jourd'hui vos beautés si parfaites Ne sont comme autrefois, je n'en suis moins ravi, C ar je n'ai pas égard à cela que vous êtes, M ais au doux souvenir des beautés que je vis. Sonnet de Ronsard. 14 alexandrins. Rimes embrassées dans les quatrains, du type A B B A . Rimes C C D, EDE dans les tercets > sonnet français. Dans les quatrains, les rimes sont toutes féminines. Dans les tercets, C > rimes masculines ; D > rimes féminines ; E > rimes masculines : il y a bien alternance entre les rimes masculines et féminines. « jouvence » > allusion à la Fontaine de jouvence qui est un symbole d'immortalité ou de perpétuel rajeunissement. « Sinope » > surnom que Ronsard avait donné a M arie. I- Une beauté de seize ans A - L'amour • P oète qui s'adresse à la jeune femme (Marie). C f.

les marques de 1 e et de 2 e personne du singulier. Ex : « je m'épris ; ma ; me ; j' » > le poète. Ex : « vous ; votre ; vos » > Marie, qui est aussi désignée par l'apostrophe « ma Sinope cruelle » > possessif, marque l'attachement du poète pour la femme, mais aussi « cruelle »… • P oète qui est amoureux de la femme.

C f.

« Quand je m'épris de vous » > passé simple, temps du passé.

A mour qui dure depuis longtemps. B- La jeune femme • Le poète vante les beautés de la jeune femme mais aussi et surtout sa jeunesse. • Jeunesse très importante dans les quatrains. C f.

« L'an se rajeunissait en sa verte jouvence » > deux référence à la jeunesse + processus inverse à celui de la nature « rajeunissement » > retour à la jeunesse. « Seize ans étaient la fleur de votre âge nouvelle » ; « son enfance » > âge de la femme.

Délicatesse, grande jeunesse. C - La beauté d'alors • « votre teint sentait encore » > « encore » : indique qu'il y a eu depuis des changements (> et que son teint s'est modifié, n'est plus si proche de l'enfance…).

Idem pour « encor ». • Le poète fait le portrait de la femme de 16 ans au passé.

C f.

« aviez ; était ». • Beauté et allure de la femme > le poète lui rend hommage.

Ex : « d'une infante encor la contenance » + « La parole, et les pas » > allure (nuancée par le « encore »), rythme ternaire… • P ortrait très mélioratif.

C f.

« votre teint » ; « V otre front et vos mains » > « dignes d'une Immortelle ». • P oète sous le charme de la femme.

C f.

« votre oeil, qui me fait trépasser quand j'y pense ».

Nb : passage au présent.

C harme qui agit toujours. II- Une beauté éternelle A - Des beautés impressionnantes mais éphémères • Hyperboles : « si grandes beautés » ; « vos beautés si parfaites »… Importance de la vue.

C f.

les verbes de vision au passé simple : « vit » ; « je vis »… Beauté qui a frappé la vue du poète. • Le poète rappelle néanmoins que cette vision (> cette beauté) appartient au passé. C f.

« ce jour-là » > un jour précis, un jour dans le passé. C f.

l'opposition entre « autrefois » et « le jourd'hui ». Évolution (cf.

« C ueillez, cueillez votre jeunesse : / C omme à cette fleur la vieillesse / Fera ternir votre beauté »). B- Le rôle des souvenirs • Le poète montre à la jeune femme qu'il n'oubliera jamais ses beautés. C f.

« Dans un marbre, en mon coeur d'un trait les écrivit ».

« Marbre » > stabilité, immuable… « je n'en suis moins ravi » > reste content et admiratif.

« M ais au doux souvenir des beautés »… NB : « ravi » est à la rime avec « vis ». • Le poète voit en elle toujours la beauté parfaite car il garde l'image, le souvenir d'elle à 16 ans.

C f.

« cela que vous êtes » > aujourd'hui (NB : cela sousentend que la femme a vieilli et qu'elle n'est, aujourd'hui, plus aussi jolie ! ). Conclusion : • Poète > rend hommage à la très grand beauté de la jeune femme lors de leur rencontre.

Évoque le temps qui passe (et sous-entend donc les ravages du temps) mais les souvenirs restent les plus importants… La femme reste ainsi éternellement belle.. »

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