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La vérité est elle un bien ?

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« 1 : Interroger les concepts -« vérité » : 1.

renvoie au champ de l'épistémologie (théorie de la connaissance), il s'agit des propositions qui ont valeur de vérité.

(La vérité est à distinguer de la réalité, elle est un discours sur la réalité) 2.

renvoie au champ moral de la sincérité, par opposition au mensonge -« bien » : 1.

‘« un » bien', c'est d'abord une possession, un objet disponible qui répond à une attente 2.

un bien c'est aussi quelque chose qui est bon, dans un sens moral large, c'est-à-dire qui se rapporte au bonheur ou au bien 2 : Introduction Les sophistes vendent leurs connaissances, ils considèrent celles-ci comme des marchandises ; Socrate, lui, ne fait pas payer son enseignement, pour lui ce que la philosophie nous enseigne n'a pas de prix, il s'agit de la vérité.

C'est que pour lui, la vérité est d'un ordre supérieure à la connaissance qui nous appartient, c'est plutôt nous et l'ensemble de l'être qui appartenons à la vérité.

La vérité semble se distinguer des connaissances utilitaires liées à nos besoins, c'est ce qui fait que dans certains cas la vérité est dure à entendre, douloureuse. Il convient de s'interroger sur la nature de la vérité : se distingue t elle des « biens » d'usages ? Il faut aussi s'interroger sur la valeur morale de la vérité : la vérité est elle bonne ? Problématique : Si la vérité ne répond pas à nos besoins et qu'elle fait notre malheur, peut on la considérer comme un bien ? Enjeux : 1.

Quelle est la valeur de la science ? Elle rend la vérité disponible, mais elle semble parfois retourner celle-ci contre l'homme, comme lorsque la fission de l'atome sert à l'homme à construire la bombe atomique. 2.

Quelle est la valeur de la sincérité ? Parfois un mensonge permet d'arranger une situation, pourquoi dire la vérité lorsqu'elle crée le malheur de tous ? 3 : Plan I : La vérité est bonne dans la mesure où elle est utile. 1 : La vérité peut être bonne. A) Le bien est l'utile ( conception utilitariste) : N'est bon que ce qui répond à nos besoins, qu'ils soient biologiques ou moraux, on ne considérera comme un « bien » que ce qui est envisageable dans la perspective de notre bonheur, et comme un mal ce qui entre en contradiction avec celui-ci. L'utilitarisme est une doctrine éthique (dans le sens comportemental) qui pose en hypothèse que ce qui est utile est bon et que l'utilité peut être déterminée d'une manière rationnelle.

Le père de cette philosophie est Jeremy Bentham.

C'est cependant avec l'apport de John Stuart Mill que l'utilitarisme devient une philosophie véritablement élaborée.

Le principe éthique à partir duquel il jugeait les comportements individuels ou publics était l'utilité sociale.

Pour reprendre la formule bien connue, « le plus grand bonheur du plus grand nombre ».Le postulat de départ de la théorie utilitariste est que le bien éthique constitue une réalité constatable et démontrable.

On peut le définir à partir des seules motivations élémentaires de la nature humaine : son penchant « naturel » à rechercher le bonheur, le plaisir et à esquiver la souffrance.

Ce principe est formulé ainsi par Bentham « La nature a placé l'humanité sous l'empire de deux maîtres, la peine et le plaisir.

C'est à eux seuls qu'il appartient de nous indiquer ce que nous devons faire comme de déterminer ce que nous ferons.

D'un côté, le critère du bien et du mal, de l'autre, la chaîne des causes et des effets sont attachés à leur trône.

Les utilitaristes prétendaient ainsi régler des problèmes sociaux très anciens.

Car en extrapolant le principe d'utilité de l'individu à l'ensemble de la société, chacun comptant pour un comme les autres, l'utilitarisme met à la base de son raisonnement la problématique sociale et celle d'une certaine vision de la justice comme égalité (Rawls, plus tard, défendra une éthique déontologique de la justice comme équité). B) La vérité peut être un bien dans la mesure où elle contribue à notre bonheur.

N'auront valeur de vérité que les propositions en accord avec celui-ci.

exemple : La physique épicurienne est un système du monde conçu pour y trouver un bonheur possible, toute autre théorie est considérée comme inutile et inapte au bonheur. 2 : La vérité ne peut être qu'un bien, au sens où nous nous ne pouvons pas pénétrer l'essence intime de la réalité mais seulement saisir ce qui est utile ou non dans notre expérience ( conception pragmatique de la vérité). A) Dans la perspective sceptique où nous ne saisissons pas la réalité en soi mais seulement des impressions et des idées relatives à notre subjectivité, la vérité ne peut pas être autre chose que ce qui est bon pour nous.. »

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