La vérité est elle provisoire ?

« Dissertation 1 de philosophie Sujet : La vérité peut-elle être provisoire ? La vérité est la correspondance entre ce que je dis, et ce qui est.

Elle s’oppose à la fausseté au sens d’erreur, mais aussi au sens de mensonge.

Détenir la vérité, ce serait donc énoncer un discours objectif qui correspond à la réalité.

Ainsi, pour trouver la vérité, nous sommes confrontés au défi de dépasser notre subjectivité - c’est-à-dire non seulement les croyances, les préjugés, les opinions qui constituent notre personnalité, mais aussi le sensible tel qu’il nous apparaît, car il peut être source d’illusions.

En tant qu’humains, ces vérités concrètes sont rassurantes dans notre cosmos aussi vaste qu’inconnu.

Mais les sentiments de sûreté et de savoir, dus aux justifications par les vérités concrètes, peuvent être perturbé à travers le temps.

En effet, l'épistémologie nous montre que les vérités d'aujourd’hui peuvent devenir les erreurs de demain. Cependant, en tant qu’individu on peut penser que le but d’une vérité est en général de rendre les justifications plus faciles, et d’être appliquée naturellement sans être constamment remise en question. Mais alors, la vérité peut-elle trouver les moyens de s’exprimer de manière définitive, où reste t-elle provisoire ? Pour répondre à cette question, nous définirons la vérité et nous exprimerons dans un premier temps l’hypothèse qu’une vérité a comme principe premier d’être durable et donc d’être définitive. Ensuite, nous verrons que toutes les vérités ne peuvent pas être fixées définitivement, et nous préciserons la coexistence du définitif et du temporaire.

Enfin, dans une dernière partie nous développerons que la vérité est par nature intemporelle et que son accès est soumis au temps. Les individus ont probablement depuis toujours utilisé la vérité pour justifier des actes, répondre à des interrogations ou expliquer des phénomènes.

Mais pour pouvoir utiliser les vérités ainsi, il faut que ce soit une réalité pure et dure.

Par exemple, je peux dire à un enfant sans en douter qu’il y a 26 lettres dans l’alphabet car c’est une vérité certaine. Ainsi, en théorie, la vérité est émise pour être définitive.

En effet, elle se définit par son caractère permanent, figé dans le temps.

Elle ne peut continuer à évoluer dans le temps, sinon ce n’est pas une vérité mais une simple affirmation qui a une forte probabilité d’être vraie.

Platon considère ainsi que le monde dans lequel nous évoluons est celui de l’opinion.

Dans le mythe de la caverne, le philosophe grec développe l’idée que les « images » vues par les prisonniers sont les ombres d’objets réels qui se trouvent derrière eux, et que, faute d’avoir connu autre chose, ils sont convaincus que ce qu’ils voient correspond au réel.

Cependant, ce qu’ils perçoivent n’est en réalité que l’ombre du réel.

L’homme a alors été une fois pour toutes en contact avec la vérité, qui pour lui est absolument immuable.

Platon critique ici le rapport illusoire que l’individu entretient avec la vérité, en la confondant avec ce qu’il perçoit. De plus, si la vérité n’est pas définitive, comment pouvons nous distinguer ce qui est vraiment vrai de ce qui l’est probablement.

Cela peut en effet nous plonger dans le doute, et on peut alors tomber dans un doute radical, comme les pyrrhoniens de Pascal, qui soutiennent que nous n’avons aucune certitude de la vérité des principes.

Sur la même idée, Sextus Empiricus affirme qu’il est impossible d’être totalement sur d’une chose, le doute remettant toute vérité en question.

D’autres pensent que. »