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La vérité est-elle l'adéquation de nos représentations et de la réalité ?

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La vérité est-elle l'adéquation de nos représentations et de la réalité ?

« La vérité est-elle l’adéquation de nos représentations et de la réalité ? Intérêts, enjeux : On connaît la formule de Thomas d’Aquin, « veritas est adequatio intellectus et rei ».

Afin de répondre à la problématique générale nous pouvons partir d’une question simple : peut-on savoir la vérité à propos de Socrate ? Qui est Socrate ? La vérité est-elle l’« adequatio intellectus et rei » ? 1ère partie : Platon a une réponse intéressante dans Ë Apologie de Socrate, 21 a.

Il propose une réponse qui pourrait passer pour la vérité sur Socrate.

Chéréphon montre que Socrate est le plus sage des Hommes.

Pour cela, il faut présupposer que la Pythie dit toujours la vérité.

Ainsi, « Socrate est le plus sage des Hommes » étant une proposition énoncée par Pythie, il est vrai que Socrate est le plus sage des Hommes.

Chéréphon est allé entendre la Pythie de Delphes et elle lui a répondu que Socrate était l’Homme le plus simple.

Ce syllogisme établit une vérité parfaite. Mais il se trouve que, par la suite, Platon est le premier à dénoncer la validité formelle du syllogisme.

Le syllogisme est formel, chose que Platon entend ici en deux sens.

Chéréphon (ami intime de Socrate) se trompe parce que ce qu’il dit est abstrait, c’est-à-dire détaché du réel, inadéquat.

De plus, ce raisonnement est formel car il est incomplet.

L’abstraction s’explique ici par rapport à la réalité même de la sagesse (sophia).

Socrate est perplexe et lui rétorque que « tout ce qu’il sait, c’est qu’il ne sait rien ».

Ce que la Pythie a dit ne semble pas correspondre réellement à la vérité.

De plus, beaucoup semblent compétents et même plus que lui.

Ensuite, le raisonnement de Chéréphon est formel car il est incomplet : en effet, Socrate est aussi le fils d’une sage femme, le mari d’une femme acariâtre et celui qui a été condamné en 399 avant J.-C.

pour impiété et corruption de la jeunesse.

On ne peut pas se contenter de dire que Socrate est un Homme très savant car il n’est pas que cela.

La vérité de Socrate ne peut se réduire à ce que reprend Chéréphon qui ne s’en tient qu’à ce qui est vraisemblable, ce qui semble vrai du point de vue de la forme logique.

C’est un argument logique qui repose sur un argument d’autorité : Pythie dit toujours la vérité. A partir de là, je vois toute la raison d’être de la problématique : il est évident que la vérité doit être l’adéquation de nos représentations et de la réalité.

Sinon, je suis comme Chéréphon et je demeure formel, abstrait, incomplet.

Je ne peux me satisfaire de la coïncidence de mes représentations avec les lois générales de la pensée, il faut que je veille à une adéquation entre mes représentations et la réalité, raison et réel.

Il faut donc abandonner le syllogisme formel pour établir la vérité. 2ème partie : Il faut donc abandonner urgemment le syllogisme formel.

Il faut passer du syllogisme formel à un jugement en sachant que juger, c’est nier ou affirmer le réel.

Il semble plus adéquat de juger que Socrate est un philosophe grec du V° siècle avant J.-C.

: ceci correspond au concept de Socrate.

J’ai une proposition dans laquelle j’affirme une réalité.

Je m’aperçois que cette affirmation est la mise en relation d’un sujet (Socrate), d’une copule (est) et d’un. »

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