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La technique n'est elle qu'un moyen d'assouvir nos besoins fondamentaux ?

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La technique peut se définir comme usage ou l'emploi d'une habileté particulière : d'un certain art de faire en vue de produire quelque chose de façon plus efficace et plus rapide. En ce sens, la notion de technique a principalement un aspect économique : économie de temps, de moyens etc. La technique est effectivement l'ensemble des procédés ou méthodes d'un art, d'une activité ; mais aussi l'ensemble des applications de la science dans le domaine de la production. On peut donc dégager deux compréhensions globales de ce qu'est la technique : soit un savoir-faire, une habilité soit une application de la science. Bien sûr les deux points sont concomitants et vont de pair mais il est fort probable alors que la technique en que science du progrès ne se réduise sans doute pas à la recherche des moyens de subsistance. En effet, le besoin est un manque, essentiellement matériel, qu'il semble nécessaire de comblé notamment s'il est « fondamental ». Mais qu'est-ce qu'un besoin fondamental ? Manger, boire, se vêtir etc. Dans ce cas, à quoi bon le progrès technique et le développement de machines de plus en plus sophistiquées ? Cependant, la technique ne suppose pas nécessairement l'emploi d'un outil extérieur même s'il en constitue le paradigme, le corps peut jouer le rôle d'outil. D'emblée il semble que la technique n'est pas alors comme fin en soi d'assouvir nos besoins fondamentaux, c'est-à-dire de les satisfaire, elle semble bien viser autre chose, mais quoi ? Est-ce un usage légitime de la technique ? Et c'est de l'ensemble de ces interrogations qu'il subsume que peut se saisir le sujet : « la technique n'est-elle qu'un moyen d'assouvir nos besoins fondamentaux ? Le problème est donc de définir et de comprendre l'essence et la valeur de la technique ; il s'agit donc d'opérer une approche définitionnelle.             Or si la technique peut apparaître effectivement comme un moyen de pallier des manques fondamentaux dans la nature de l'homme (1ère partie), sans doute faut-il se rendre compte que la technique vise autre chose, qu'elle est peut-être l'expression d'une lutte, la formulation d'un certain pouvoir non seulement de l'homme envers la nature mais aussi envers l'homme lui-même (2nd partie). Mais si cela développe une vision négative de la technique il faudra essayer d'en ressaisir toute la positivité et pourquoi pas comprendre ces besoins fondamentaux non plus comme des besoins matériels mais bien plutôt d'essence psychologique (3ème partie). 

« Introduction : La technique peut se définir comme usage ou l'emploi d'une habileté particulière : d'un certain art de faire en vue de produire quelque chose de façon plus efficace et plus rapide.

En ce sens, la notion de technique a principalement un aspect économique : économie de temps, de moyens etc.

La technique est effectivement l'ensemble des procédés ou méthodes d'un art, d'une activité ; mais aussi l'ensemble des applications de la science dans le domaine de la production.

On peut donc dégager deux compréhensions globales de ce qu'est la technique : soit un savoir-faire, une habilité soit une application de la science.

Bien sûr les deux points sont concomitants et vont de pair mais il est fort probable alors que la technique en que science du progrès ne se réduise sans doute pas à la recherche des moyens de subsistance.

En effet, le besoin est un manque, essentiellement matériel, qu'il semble nécessaire de comblé notamment s'il est « fondamental ».

Mais qu'est-ce qu'un besoin fondamental ? Manger, boire, se vêtir etc.

Dans ce cas, à quoi bon le progrès technique et le développement de machines de plus en plus sophistiquées ? Cependant, la technique ne suppose pas nécessairement l'emploi d'un outil extérieur même s'il en constitue le paradigme, le corps peut jouer le rôle d'outil.

D'emblée il semble que la technique n'est pas alors comme fin en soi d'assouvir nos besoins fondamentaux, c'est-à-dire de les satisfaire, elle semble bien viser autre chose, mais quoi ? Est-ce un usage légitime de la technique ? Et c'est de l'ensemble de ces interrogations qu'il subsume que peut se saisir le sujet : « la technique n'est-elle qu'un moyen d'assouvir nos besoins fondamentaux ? Le problème est donc de définir et de comprendre l'essence et la valeur de la technique ; il s'agit donc d'opérer une approche définitionnelle. Or si la technique peut apparaître effectivement comme un moyen de pallier des manques fondamentaux dans la nature de l'homme (1ère partie), sans doute faut-il se rendre compte que la technique vise autre chose, qu'elle est peut-être l'expression d'une lutte, la formulation d'un certain pouvoir non seulement de l'homme envers la nature mais aussi envers l'homme lui-même (2nd partie).

Mais si cela développe une vision négative de la technique il faudra essayer d'en ressaisir toute la positivité et pourquoi pas comprendre ces besoins fondamentaux non plus comme des besoins matériels mais bien plutôt d'essence psychologique (3ème partie). I – Pallier le manque, suppléer une nature déficiente : connivence a) Comme on peut le voir dans le récit que Platon du mythe de Prométhée dans le Protagoras, le besoin est né de la nature ou condition mortelle de l'homme ou plus exactement du mauvais partage des biens entre les animaux ; partage opéré par Epiméthée.

Si l'on peut parler effectivement de besoin c'est dans la mesure où ce dernier est essentiellement un manque matériel.

Or pour pallier ces manques, Prométhée « dérobe à Héphaïstos et à Athéna le génie créateur des, en dérobant le feu ; et c'est en procédant ainsi qu'il fait son cadeau aux hommes.

Voilà donc comment l'homme acquit l'intelligence qui s'applique aux besoins de la vie ».

Le feu est ici le symbole de la technique dans la mesure où c'est lui qui permet particulièrement le développement de l'outil qui dans son étymologie grecque renvoie bien à la technique.

Cette dernière est donc conçu pour le moyen d'assouvir nos besoins fondamentaux et c'est notamment ce que l'on retrouvera dans la République.

Mais quels sont les besoins fondamentaux : manger, boire, se couvrir, avoir un abri, se défendre etc.

? C'est bien ce qu'il semble et dans l'univers technique on vise l'utile, c'est-à-dire un art (une techne) qui a pour but de produire mieux et plus facilement afin d'épargner à l'homme de la peine. b) Chez Hésiode dans Des travaux et des jours, la technique n'est pas superflue ; elle est ce sans quoi la vie sera impossible ou insupportable.

Elle est ce par quoi la nature peut être tournée en notre faveur.

Et dès lors, on peut voir apparaître un mouvement dialectique : la technique est ce moyen naturel par lequel nous tournons la nature contre elle, c'est-à-dire en vue de notre bénéfice et contrairement à notre mauvaise disposition originelle.

Et de ce point de vue, on peut dire alors avec Hegel dans ses Leçons sur la Philosophie de l'histoire que l'outil manifeste la grandeur de l'esprit, c'est-à-dire sa prise de contact avec le réel dans son effectivité même donc dans son émergence au sein du monde.

En effet, c'est par l'outil qui est le paradigme de la technique que l'esprit se manifeste non seulement à lui-même dans la réalisation de l'objet technique impliquant sa connaissance du monde, mais surtout dans son rapport au monde.

L'esprit à travers l'outil œuvre vers l'extérieur.

L'outil, donc la technique en tant que prise de conscience de l'esprit par lui-même nous permet donc s'assouvir nos besoins fondamentaux. c) Dès lors, si l'homme se manifeste effectivement par sa faculté de conception, de production notamment d'outil. »

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