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La science peut-elle tenir lieu de philosophie ?

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« On pourrait définir la philosophie comme la recherche de la vérité et de la sagesse.

L'idéal de sagesse date de l'A ntiquité , comme aujourd'hui le sage y désignait celui qui du haut de son grand âge et de sa longue expérience dispensait conseils et avis dans n'importe quel domaine ? Le sage est donc assurément quelqu'un qui sait des choses, (c'est-à-dire au sens strict un savant...) et en cela, il y a bien un lien étroit entre la philosophie et la science. Montrez d'abord que la science (au sens du savoir) semble bien constituer une condition nécessaire pour accéder à la sagesse : l'ignorance ou la bêtise sont souvent des causes de chaos, de dissensions et de conflits.

C ependant si la science "tenait lieu" de sagesse, elle devrait faire office de sagesse ou pourquoi pas, la "remplacer".

Montrez ainsi que cette relation est fort contestable : on ne voit pas pourquoi la possession de la science se traduirait par un comportement sage dans la pratique (très concrètement, un livre de chimie me dit-il comment je dois agir ?).

Quant à la vérité, la science se refuse à se prononcer sur ce qui échappe à une démonstration scientifique conduite d'après des procédures expérimentales.

Or lorsque Descartes s'interroge sur la nature de notre existence et qu'il en conclut que nous sommes des êtres de consciences, il le fait au moyen d'un raisonnement irréfutable (" je pense donc je suis ") mais qui ne pourra jamais être prouvé de façon expérimentale puisque la conscience n'est pas un fait matériel, mais bien un fait spirituel, tout comme la foi.

Vous voyez donc que la réflexion philosophique dépasse considérablement le seul domaine de la science.

Demandez-vous alors si au contraire la proposition qui tendrait à identifier science et philosophie ne peut pas s'avérer très dangereuse (pensez aux multiples découvertes scientifiques qui ont été utilisées à des fins de destruction).

En effet, le scientifique n'est peut-être pas celui qui est susceptible de nous dire ce que nous devons faire. [La philosophie ne permet d'établir aucune connaissance certaine.

On peut donc parfaitement s'en passer.

La science suffit pour apporter des réponses certaines et pratiques aux questions que l'homme se pose.] La métaphysique est inutile A uguste Comte est célèbre pour avoir fondé le positivisme, doctrine selon laquelle seule la démarche scientifique est en mesure de découvrir le vrai.

la connaissance du réel n'est possible que si l'esprit humain abandonne les explications religieuses et métaphysiques. De même que l'être humain se développe en traversant des étapes, de même l'humanité progresse dans la connaissance du réel selon une loi des trois états.

A la connaissance théologique qui explique l'univers par des forces cachées, détenant une puissance sur l'homme, succède l'état métaphysique, adolescence de l'humanité, où des entités viennent se substituer aux forces, au terme d'un processus d'abstraction.

A vec l'état positif, l'esprit humain atteint sa maturité en renonçant à se poser des questions métaphysiques.

Il se tourne vers les faits et découvre les grandes lois de la nature.

C ette évolution que décrit Comte vise à montrer que l'histoire humaine forme un tout. "En étudiant ainsi le développement total de l'intelligence humaine dans ses diverses sphères d'activité, depuis son premier essor le plus simple jusqu'à nos jours, je crois avoir découvert une grande loi fondamentale, à l laquelle il est assujetti par une nécessité invariable.

[...] Cette loi consiste en ce que chacune de nos conceptions principales, chaque branche de nos connaissances, passe successivement par trois états théoriques différents : l'état théologique, ou fictif, l'état métaphysique, ou abstrait, l'état scientifique ou positif.

En d'autres termes, l'esprit humain, par sa nature, emploie successivement dans chacune de ses recherches trois méthodes de philosopher, dont le caractère est essentiellement différent et même radicalement opposé : d'abord la méthode théologique, ensuite la méthode métaphysique et enfin la méthode positive.

De là, trois sortes de philosophie, ou de systèmes généraux de conceptions sur l'ensemble des phénomènes, qui s'excluent mutuellement ; la première est le point de départ nécessaire de l'intelligence humaine ; la troisième, son état fixe et définitif ; la seconde est uniquement destinée à servir de transition.

Dans l'état théologique, l'esprit humain, dirigeant essentiellement ses recherches vers la nature intime des êtres, les causes premières et finales de tous les effets qui le frappent, en un mot, vers les connaissances absolues, se représente les phénomènes comme produits par l'action directe et continue d'agents surnaturels plus ou moins nombreux, dont l'intervention arbitraire explique toutes les anomalies apparentes de l'univers.

Dans l'état métaphysique, qui n'est au fond qu'une simple modification du premier, les agents surnaturels sont remplacés par des forces abstraites, véritables entités (abstractions personnifiées) inhérentes aux divers êtres du monde, et conçues comme capables d'engendrer par elles-mêmes tous les phénomènes observés, dont l'explication consiste alors à assigner pour chacun l'entité correspondante.

Enfin, dans l'état positif, l'esprit humain, reconnaissant l'impossibilité d'obtenir des notions absolues, renonce à chercher l'origine et la destination de l'univers, et à connaître les causes intimes des phénomènes." COMTE A uguste Comte est célèbre pour avoir fondé le positivisme, doctrine selon laquelle seule la démarche scientifique est en mesure de découvrir le vrai.

la connaissance du réel n'est possible que si l'esprit humain abandonne les explications religieuses et métaphysiques. Problématique. De même que l'être humain se développe en traversant des étapes, de même l'humanité progresse dans la connaissance du réel selon une loi des trois états.

A la connaissance théologique qui explique l'univers par des forces cachées, détenant une puissance sur l'homme, succède l'état métaphysique, adolescence de l'humanité, où des entités viennent se substituer aux forces, au terme d'un processus d'abstraction.

A vec 'état positif, l'esprit humain atteint sa maturité en renonçant à se poser des questions métaphysiques.

Il se tourne vers les faits et découvre les grandes lois de la nature.

C ette évolution que décrit Comte vise à montrer que l'histoire humaine forme un tout. Enjeux. En proposant un système global du développement de l'esprit humain, A uguste C omte met en évidence le rôle essentiel que loue la société par rapport à l'individu, qu'il conçoit comme une abstraction.

C 'est la société qui donne à l'individu les moyens de se développer.

Il lui doit la vie.

En d'autres termes, 'humanité est conçue comme une totalité qui englobe l'individu et le détermine dans son évolution. La science répond à l'essentiel Qu'est-ce que la conscience ? Le résultat d'interactions chimiques au niveau des neurones.

D'où vient la vie ? De la combinaison de molécules qui ont évolué au cours de millions d'années.

Quand le monde finira-t-il ? Lorsque le soleil s'éteindra.

Qu'est-ce que Dieu ? Une simple hypothèse dont on peut se passer.

La science suffit à répondre sans superstition à toutes les questions que la philosophie se pose. La science permet d'atteindre le bien Grâce au progrès scientifique, l'homme pourra demain vaincre la maladie voire la mort, contrôler la nature, recréer artificiellement la vie.

Il n'y a qu'une morale, qu'un sens à la vie: faire tout ce qui est possible pour améliorer le bien-être de l'homme.

La philosophie n'est pas nécessaire pour trouver cela. Dans un monde scientifiquement et techniquement développé, la philosophie est devenue obsolète.. »

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