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La science peut-elle conduire à la sagesse ?

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« PREMIERE CORRECTION La science désigne une certaine forme de connaissance qui vise la certitude et l'objectivité.

Elle exige au préalable que l'on se distancie de l'apparence des faux semblants et que l'on définisse clairement les critères de vérité.

En cela n'est-elle pas une attitude humaine, qui exige précaution, attention particulière et nouvelle aux choses. D'ailleurs ne conduit-elle pas à une forme de sagesse ? Est-ce que pour auatnt que la science conduit à la sagesse, la sagesse n'a-t-elle pas trait à l'action tandis que la science est affaire de connaissance certaine? Ne doit-on pas distinguer ces deux champs? La science est purement théorique elle à affaire au nécessaire tandis que la sagesse ayant trait à l'action a affaire au contingent.

En cela la science ne saurait être susceptible de conduire à la sagesse puisque ces deux champs sont distincts l'un de l'autre. Plus encore, si la science ne saurait conduire d'elle-même à la sagesse ne peut-on pas aller plus loin en affirmant que la science est toujours susceptible de contredire les principes moraux puisque son évolution est par essence indéterminée et ne saurait être guidée par le bien. Le Bien comme principe de l'être et de la connaissance Selon Platon, le sage désigne un idéal de l'homme parfaitement accompli, dont la pratique procède d'une connaissance assurée des principes de toutes sciences.

La philosophie est connaissance et pratique du bien, et il n'y a pas de savoir ou de science supérieure. La connaissance supérieure renvoie à la philosophie qui accède à la connaissance du principe premier anhypothétique, qui n'est autre que la forme du Bien.

La science et la morale se confonde alors pas puisque le Bien est au principe de ce qui est, et c'est le regard fixé sur cette forme que l'on doit conformer notre agir.

Pour accéder à ce principe il faut que le philosophe se livre à une conversion du sensible, du contingent et du relatif pour atteindre l'absolu.

C'est ce que précise Platon dans la République, livre 6, 511b-c : « Apprends donc cette autre division du domaine de la pensée que je désigne comme celui que la raison même touche par la puissance de la dialectique, traitant les hypothèses non comme des principes mais réellement comme les hypothèses, comme de simples bases de départ et tremplins pour attendre ce qui n'est plus hypothétique, le principe de tout, et l'ayant touché, redescendre en tenant ce qui tient à lui, et ainsi de suite jusqu'à la fin, sans jamais se servir du sensible, mais seulement d'idées prises en elles-mêmes, et par elles-mêmes et terminer sur des idées ». La fin de la connaissance est ainsi la connaissance du bien, forme « qui est au delà de l'être en dignité et en puissance ». Le bien ne saurait relevé de la science, la science n'est pas la sagesse Le bien ne saurait servir de principe d'action et de connaissance.

Tel est le fond de la critique aristotélicienne du Bien platonicien.

En effet le tout de la critique aristotélicienne à l'encontre de cette conception est de montrer que le concept platonicien de bien est, incohérent, sans consistance interne et surtout inutile.

D'abord, Platon a eu, selon Aristote, le tort de penser que le concept de bien s'employait de façon univoque.

D'autre part, le bien en soi serait pour les platoniciens au-delà de ces biens multiples, de ces biens ici bas, et serait ainsi un autre bien.

Il serait par ailleurs pour les premiers la cause qui fait qu'ils sont des biens.

Seulement pour Aristote le bien ne peut être quelque chose de commun.

Ainsi écrit-il: « Le bien s'affirme en autant de façons que l'être, il est clair qu'il ne saurait être quelque chose de commun, de général et d'un : car si il l'était il ne s'affirmerait pas de toutes les catégories mais d'une seule.

», Ethique à Nicomaque, Livre 1. La critique de l'idée platonicienne du Bien porte également sur la séparation entre le monde intelligible auquel le Bien appartient, et le monde sensible au sein duquel se manifesteraient les différentes formes de Biens.

Les seconds, selon Platon, trouveraient dans le premier, la cause de leur être.

Par ailleurs, le Bien intelligible est selon Platon doté d'un statut ontologique prééminent sur les seconds.

A Aristote alors d'expliquer non sans ironie que : « Ce n'est pas parce qu'on l'aura rendu éternel que le bien en soi sera davantage un bien, puisque une blancheur de longue durée n'est pas plus blanche qu'une blancheur éphémère ». D'autre part, il ne peut y avoir une idée unique de Bien, puisque par exemple l'honneur, la prudence et le plaisir ont des définitions distinctes, et qui diffèrent précisément sous le rapport de la bonté elle-même, à Aristote alors de préciser que: « Le bien n'est donc pas quelque chose de commun dépendant d'une idée unique » Ensuite, Aristote précise toujours dans cette même critique que le Bien ne peut être le suprême connaissable et capable dans le même temps de guider. »

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