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La science permet-elle de tout savoir ?

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« Sujet: La science permet-elle de tout savoir? Analyse du sujet: Pour aborder ce sujet difficile, il faut commencer par bien distinguer les domaines du savoir : Tout d'abord le monde matériel, c'est-à-dire le monde de la matière qui est le domaine de la science physique. Le monde du vivant, domaine de la biologie. L'homme et les actions humaines, domaines de la psychologie, de la sociologie et plus généralement des sciences humaines. Or, suivant le domaine, la science ne fournit pas le même type de savoir, c'est-à-dire le même niveau de certitude. Prétendre que la science peut tout savoir c'est à la fois prétendre qu'elle n'a pas de limite et qu'elle peut expliquer l'ensemble des phénomènes.

C'est donc affirmer l'unité de la science contre la multiplicité des sciences et leurs statuts respectifs. Enfin, si la science doit se substituer à la croyance, peut-elle répondre à toutes les questions, y compris à la question métaphysique de l'existence de Dieu ? Problématisation: Se demander si la science permet de tout savoir revient donc à se poser la question des limites de la science mais aussi le type de savoir que la science apporte selon les domaines de connaissance auxquels elle s'étend.

La prétention à embrasser tout le savoir n'est-elle pas une illusion qui envisage une unité de la méthode scientifique capable d'aboutir à des certitudes dans tous les domaines ? Peut-on seulement parler d'unité de la science ? Proposition de Plan: 1.

La science universelle a) Descartes a souhaitait réellement ériger les mathématiques en science universelle de toute la nature.

Le projet cartésien poursuit la volonté de Galilée de traduire l'ensemble des phénomènes selon des lois mathématiques afin d'aboutir à des certitudes, des vérités claires et distinctes déduites de premiers principes. C'est ce projet qui lui fait concevoir le corps comme une res extensa c'est-à-dire une chose étendue séparée de l'âme.

En effet, pour parvenir à une première certitude, Descartes applique dans ses méditations le doute sceptique et remet en cause toutes les données des sens pour parvenir à l'ego.

Les certitudes sont des idées innées qui sont comme des germes déposées en notre esprit par Dieu et qu'il s'agit, par la science de cultiver. Descartes réduit l'ensemble des domaines physiologiques à des phénomènes mécaniques, seule l'âme n'est pas régie par de telles lois mécaniques, mais par la volonté.

Il y a des certitudes qui ne sont pas pour Descartes découvertes à l'issu de la méthode scientifique mais données. b) Après Descartes, d'autres philosophes vont poursuivre plus loin l'extension du modèle mathématique, en l'étendant au domaine politique ce que Descartes ne fait pas puisque cela engage l'âme humaine.

Hobbes est sans doute celui qui l'a initié.

Hobbes fait de l'homme un corps sans âme, c'est ainsi qu'il peut étendre le modèle mécanique à l'ensemble des phénomènes.

Une science unique peut tout savoir car elle supprime la dualité de substance âme-corps que pensait Descartes. c) Ainsi des domaines comme la morale, l'histoire, les actions humaines sont investis par la science mécaniste que Descartes avait étendu à la matière et au corps humain.

Le déterminisme mécaniste est une conséquence de cette prétention.

Ce courant de pensée affirme que toute action est déterminée, elle connaîtra après Hobbes une grande fortune.

Pour la vision mécaniste, la volonté n'est qu'un effet, et non pas une cause première, c'est-à-dire qui n'est pas elle-même causée.

La volonté est par ailleurs une simple sensation voire une illusion qui nous fait croire au libre arbitre.

Le libre arbitre est une croyance qui procède d'un défaut de savoir. Ainsi, nous avons étudié la prétention d'une science qui est sans limite et qui de plus ne reconnaît pas. »

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