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La raison conduit-elle au bonheur ?

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« Vocabulaire: Raison: Du latin ratio, « calcul », « faculté de calculer, de raisonner » (en grec logos). * Au sens subjectif : mode de penser propre à l'homme (lui-même défini comme « animal raisonnable »). * Par opposition à l'intuition : faculté de raisonner, c'est-à-dire de combiner des concepts et des jugements, de déduire des conséquences. * Par opposition à la passion ou à la folie : pouvoir de bien juger, de distinguer le vrai du faux, le bien du mal. * Par opposition à la foi : la « lumière naturelle », naturellement présente en tout homme. * Par opposition à l'expérience : faculté de fournir des principes a priori (c'est-à-dire indépendants de l'expérience) * Au sens objectif : principe d'explication, cause (exemple : les raisons d'un phénomène). * Argument destiné à légitimer un jugement ou une décision (exemple : donner ses raisons). BONHEUR: De bon et heur (terme dérivé du latin augurium, présage, chance).

État de complète satisfaction de tous les penchants humains. • Le bonheur se distingue du plaisir et de la joie, qui sont des émotions éphémères et toujours liées à un objet particulier.

• Dans les morales eudémonistes, le bonheur est la fin de l'action humaine.

Pour Kant, en revanche, c'est le respect de la loi morale qui doit orienter la volonté, et non la recherche du bonheur.

Car cette recherche est toujours déjà intéressée, égoïste donc contraire à la morale. Parties du programme abordées : — L'irrationnel. — Le bonheur. Analyse du sujet : La faculté de juger, de distinguer le bien du mal et le vrai du faux, un moyen d'atteindre le bonheur conçu comme état de satisfaction complète, comme existence en harmonie avec la Nature ? Conseils pratiques : Une problématique très classique.

Utilisez, en particulier, vos connaissances relatives à la philosophie antique (selon laquelle la raison conduit au bonheur). Qu'est-ce que le bonheur ? Les Anciens le définissaient comme l'état de celui qui vit en accord avec sa nature et avec la Nature, autrement dit dont les désirs sont assez sages pour ne jamais être contrariés.

Selon les stoïciens, c'est un entendement sage (sachant distinguer ce qui dépend de moi et ce qui n'en dépend pas) qui permet d'atteindre le bonheur.

Chez eux, la raison est bien la condition de possibilité même du bonheur. La source de tout bien et de tout mal que nous pouvons éprouver réside strictement dans notre propre volonté.

Nul autre que soi n'est maître de ce qui nous importe réellement, et nous n'avons pas à nous soucier des choses sur lesquelles nous n'avons aucune prise et où d'autres sont les maîtres.

Les obstacles ou les contraintes que nous rencontrons sont hors de nous, tandis qu'en nous résident certaines choses, qui nous sont absolument propres, libres de toute contrainte et de tout obstacle, et sur lesquelles nul ne peut agir.

Il s'agit dès lors de veiller sur ce bien propre, et de ne pas désirer celui des autres ; d'être fidèle et constant à soi-même, ce que nul ne peut nous empêcher de faire.

Si chacun est ainsi l'artisan de son propre bonheur, chacun est aussi l'artisan de son propre malheur en s'échappant de soi-même et en abandonnant son bien propre, pour tenter de posséder le bien d'autrui. Le malheur réside donc dans l'hétéronomie : lorsque nous recevons de l'extérieur une loi à laquelle nous obéissons et nous soumettons.

Nul ne nous oblige à croire ce que l'on peut dire de nous, en bien ou en mal : car dans un cas nous devenons dépendants de la versatilité du jugement d'autrui, dans l'autre nous finissons par donner plus de raison à autrui qu'à nous-mêmes.

Enfin, à l'égard des opinions communes comme des théories des philosophes, ou même de nos propres opinions, il faut savoir garder une distance identique à celle qui est requise dans l'habileté du jeu, c'est-à-dire qu'il faut savoir cesser de jouer en temps voulu. Dans toutes les affaires importantes de la vie, nul ne nous oblige en effet que notre propre volonté. Les Modernes, en faisant de cette notion la condition de l'homme dont les moindres désirs sont réalisés, l'ont réduite à un idéal suspect et chimérique: un pur idéal de l'imagination.

Pour Kant, la raison n'est pas la condition du bonheur mais bien la faculté nous amenant à renoncer à la félicité au nom de la morale. Introduction : Le lien entre raison et bonheur est ici le cœur du problème.

L'homme est généralement défini comme animal rationnel.

Il est donc un être qui possède cette faculté qu'est la raison, au point que cela pourrait poser une entière transcendance entre lui et les autres vivants.

Il nous faut donc considérer la raison comme une capacité parmi d'autres et à la fois nous questionner sur l'aspect essentiel qu'elle a pour nous.

De la même façon, le bonheur est un état que l'homme recherche.

Si les animaux peuvent être heureux, l'homme seul possède la faculté de se représenter ce bonheur comme il le désire et de se consacrer à le réaliser.

Dès lors, cette recherche particulière du bonheur est-elle due à la présence de la raison en nous ? Si cela était le cas, nous devons également nous demander quelle importance peut avoir la raison dans la recherche de ce bonheur.

En effet, le terme « conduit » nous informe que la raison peut tenir lieu de guide vers le bonheur, mais ne garantit absolument pas que nous puissions y accéder uniquement par son usage.

Aussi, la raison est-elle peut-être seulement ce qui nous montre la voie du bonheur ? Pourtant, après avoir vu que la raison n'est pas suivie la plupart du temps, il nous faudra revenir sur son importance et sur la capacité qu'elle a de cultiver nos vertus.. »

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