La politique doit- elle être morale ?

« Depuis l'antiquité, afin de gouverner un pays, la politique existe.

Tous les pays dans le monde suivent une politique.

Par définition, la politique correspond à la direction d'un pays et est le fait de le gouverner pour le garder stable.

La politique inclut le droit, la justice et l'Etat.

Egalement, par définition l'adjectif « morale » implique des valeurs soit religieuses soit de société.

Ce qui est morale correspond à ce qui est juste, éducatif.

Dans ce cas, nous pouvons nous demander si la politique doit être morale ou non.

Peut-on s'abstenir d'une politique morale ? Est-ce nécessaire d'être gouverner par une politique qui soit juste, qui éduque la communauté ? La moralité, synonyme de valeurs religieuses est elle positive en politique ? La politique peut elle être juste pour tout le monde ? Pour répondre à cette problématique, tout d'abord nous allons analyser le fait que la politique doit être morale, puis nous étudierons la politique lorsqu'elle ne peut ne pas être morale.

Enfin, nous verrons différents régimes adoptant une politique morale ainsi que différentes visions de moralité politique. Dans toute communauté, la politique soit être morale. Tout d'abord, selon Aristote tout homme doit vivre en cité puisque « l'homme est un animal politique », sinon il serait comme une main coupée d'un corps il n'aurait aucune utilité.

Ainsi, un homme suit un gouvernement, obéit à une politique.

De plus, d'après ce philosophe de l'antiquité grec une personne non éduquée aurait de mauvaises intentions, il deviendrait « le la plus impie et la plus sauvage des créatures ».

Par conséquent une politique morale est nécessaire dans un Etat afin de bien « cadrer », éduquer les humains en leur apprenant des vertus, des valeurs essentielles.

Par exemple, un homme suivant une politique morale est bien éduqué ainsi il sait reconnaître le juste et l'injuste afin de ne pas dépasser les limites, faire ce qui est sage. Ensuite, Platon dans son œuvre Le politique, pense que pour être morale la Politique doit avoir des lois, ce qui empêche tous citoyens et même le souverain de devenir audacieux.

Ainsi, pour que la Politique de l'Etat soit juste, morale tout le monde la suivre même le roi.

Ceci revient au constitutionalisme de Locke. Enfin, la Politique morale peut être synonyme de Politique à valeurs religieuses.

Ainsi dans l'Empire romain, l'union de l'Etat et de l'Eglise est approuvée.

On appelle cela le Cesaropapisme, c'est-à-dire que le roi est en même temps le chef politique et religieux. Pour Saint Augustin cette union permet une meilleure politique.

Par conséquent, une Politique morale est meilleure et renforcée. Cependant, cette politique ne dure pas puisque au cours du Moyen Age, l'Etat se délimite et le chef de l'Etat garde son pouvoir politique alors que le pouvoir spirituel est rendu au Pape.

Egalement, pour Hégel lorsque la Politique est morale, c'est-à-dire a des valeurs religieuses, cette politique est bonne.

En effet, selon Hegel lorsque le Volksgeist ( = l'esprit du peuple) est en accord , en adéquation avec l'esprit de Dieu ( le weltgeist), on vit en politique un moment positif, bon et ainsi l'Histoire continue.

Par exemple, lorsque Napoléon est au pouvoir, il instaure une monarchie puis un empire, cette politique amène l'esprit du peuple à être en accord avec Dieu donc la politique est morale, bonne.

Hégel rajoute « j'ai vu l'esprit de Dieu à cheval ». La politique doit être morale afin d'éduquer les Hommes qui ont besoin de reconnaître le juste et l'injuste et pour ne pas devenir audacieux et rempli de mauvaises volontés.

Puis, la Politique en ayant une valeur religieuse est meilleur et plus forte. Cependant, la Politique ne doit pas être obligatoirement morale. Tout d'abord, d'après Socrate la Politique n'a pas besoin d'être morale.

En effet, pour ce philosophe l'Homme est né bon, il connaît tout seul l'idée de justice, c'est-à-dire ce qui est moralement bon.

Il sait que s'il fait ce qui est injuste il sera malheureux.

Ainsi, une Politique morale n'est pas nécessaire.

Egalement, Platon ne perçoit pas l'utilité d'une politique morale dictée par des lois.

Ainsi dans la République, il imagine une cité idéale gouvernée par des philosophes accompagnés de guerriers et de producteurs dans laquelle il n'y aurait aucune loi donc sa Politique ne serait morale qu'involontairement. Puis, comme le pense Hobbes, la Politique n'a pas besoin d'être morale mais seulement qu'elle garantisse la sécurité de chaque individu de chaque individu.

Pour cela, l'Homme ne doit plus avoir de liberté ce qui est immorales puisque sans liberté l'Homme ne fait plus rien.

En effet, en ayant des libertés « l'Homme est un loup pour les hommes » donc il est dangereux.

Ainsi, pour Hobbes une bonne politique et une politique non morale mais basée sur la sécurité, l'idée de moralité devient alors inutile. Enfin, si une politique est morale, l'Homme est éduqué par des valeurs communes à toute la communauté.

Ainsi, l'Homme malgré les libertés qu'il peut avoir, est toujours influencé comme l'énonce Tocqueville, tout le monde pense pareil.

En effet, il ne pense pas par lui- même, il ne demeure pas tant à fait libre.

Par conséquent, une Politique étant moins morale ou non morale, permet à l'homme de se faire sa propre morale, éducation et de découvrir par lui-même des valeurs, le juste et l'injuste. Ainsi, la Politique ne peut être nécessairement morale puisque l'Homme est soit naît bon connaissant les morales comme le pense Socrate, soit il est capable de les découvrir par lui-même.

Donc la Politique est inutile. Il est difficile, par conséquent, de distinguer si la Politique doit être morale ou non.

Ainsi, nous allons voir que cette Politique dépend des régimes et que nous devons nous interroger sur les morales. Tout d'abord, toutes morales imposées en Politique dépendent du régime appliqué.

En effet, dans une monarchie, royauté ou dans une dictature la Politique peut être morale puisque ce régime impose des valeurs religieuses sachant que le souverain a le droit divin.

Ainsi même si ce régime est morale envers Dieu, les citoyens ne possèdent plus de libertés : ils n'ont aucune libertés de cultes par exemple et ils sont soumis à des nombreux interdits.

Au contraire il existe des démocraties qui elles sont également des Politiques morales puisqu'il y a de nombreuses lois et la justice y est très importante.

Dans ce régime politique, comme Rousseau le souhaite avec sa volonté générale, la majorité du peuple est représenté en politique et tout citoyen détient de nombreuses libertés.

Donc selon les régimes politiques, la Politique étant morale peut être soit bonne soit restrictive. En outre, il faut se demander d'où viennent les morales que la Politique affirmerait.

Comme le stipule Nietzche, on voit les mêmes morales on nous apprend les mêmes valeurs.

En effet, ai niveau des valeurs religieuses par exemple nous croyons au même Dieu depuis plus de deux mille ans.

Selon Nietzche il est temps d'évoluer et de changer en trouvant de nouvelles valeurs.

Il doit être possible d'avoir une Politique avec une bonne organisation qui fonctionne correctement tout en ayant de nouvelles morales. Pour conclure, la Politique doit être morale mais selon les régimes politiques, afin d'éduquer un minimum la société pur que les valeurs essentielles telles la sagesse, le pouvoir, la justice et la tempérance soient suivies.

Ainsi, une population ayant les mêmes « bases » peut vivre ensemble, en communauté et donc former une politique qui réussit.

Cependant comme l'exprime Nietzche elle est peut –être temps de découvrir de nouvelles valeurs afin de renouveler les Politiques et d'avoir des Politiques morales différentes mais tout aussi fonctionnelles.. »