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La philosophie nous détache-t-elle du monde ?

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« Réflexion : retour sur soi.

ambiguïté du terme, peut désigner : - Activité intellectuelle organisée s'appliquant à résoudre une difficulté particulière (pensée appliquée, dense, sérieuse) - renvoyer à l'identique (ex : miroir réfléchissant) Dans les deux sens, c'est la médiation de la pensée philosophique dans notre appréhension du réel qui est questionnée. Philosophique : relatif à l'exercice ordonné de la raison.

Caractérisé par une méthode scrupuleuse d'investigation et une attitude de recherche face au monde Détache : séparer deux êtres auparavant joints (ici « nous », c'est-à-dire celui qui pratique la philosophie, et le monde).

Suppose : - L'attachement préalable des deux êtres - Un moment de rupture du lien - quelque chose qui puisse constituer un espace entre les deux Le monde : le réel / l'être = l'ensemble des existants.

Le sens dépend en fait du sens donné au « nous » : - Impersonnel : l'être comme catégorie générale.

La réflexion philosophique est-elle incompatible avec une saisie véritable de l'être ? - Personnel : le réel vécu comme actualité, comme présence.

La réflexion philosophique nous fait elle vivre différemment - de façon plus distante - le chaos de notre vécu ? PBTK : La réflexion philosophique, qui s'annonce comme une médiation entre nous et le monde, semble nous couper du reste du réel en tant qu'elle nie son actualité, son caractère concret et présent.

N'est-ce pas contradictoire avec le projet philosophique même, qui est de comprendre le réel ? En ce sens, la philosophie est-elle intrinsèquement contradictoire ? Philosophie et détachement Le philosophe n'est pas vraiment de ce monde, il préfère la contemplation du ciel intelligible plutôt que le monde sensible.

On connaît l'anecdote d'un célèbre philosophe-mathématicien qui, perdu dans ses méditations, tomba dans un puits ! On pourrait dire que le philosophie vit sur Terre mais habite le monde de la pensée pure. Le philosophe est incapable de changer le monde En 1845, Marx écrit les « Thèses sur Feuerbach ».

La onzième précise que « Les philosophes n'ont fait qu'interpréter diversement le monde, ce qui importe, c'est de le transformer ».

Contrairement à ce que prétend une interprétation courante, il ne s'agit pas pour Marx de répudier la philosophie et le travail de réflexion, mais de le redéfinir, et de lui donner une nouvelle place, une nouvelle tâche.

Marx ne récuse pas la pensée, mais sa transformation en idéologie, son éloignement de la pratique.

Il s'agit donc de récuser une vue abstraite et éloignée du réel pour s'attacher à ce que sont les hommes concrets et leur évolution historique. Marx critique ici la philosophie classique qui n'a aucun projet de changer le monde.

Ici le détachement est assimilable à une passivité, à une fuite.. »

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