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La philosophie a-t-elle encore une place dans notre monde ?

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« [Face aux nouvelles formes d'obscurantisme, il faut rappeler la question fondamentale que pose la philosophie: «Que fais-tu de ta vie toi, qui est condamné à mort?» (Heidegger)] Philosophie et sens L'échec des grandes idéologies est à l'origine d'une angoisse et d'une désorientation qui poussent l'homme dans le culte des fausses valeurs: irrationnel, sectes, scientisme, course au profit.

Dans cette perspective, la philosophie, comme recherche de la sagesse, est plus que jamais nécessaire pour éclairer l'homme sur les aliénations véhiculées par ces fausses valeurs. La philosophie permet de prendre du recul La science découpe en tranches de plus en plus spécialisées et étroites la totalité du réel.

La philosophie, elle, se présente non pas comme une tentative d'explication théorique du monde, mais comme une pédagogie libératrice, un désir d'agir sur les actes et la pratique pour accomplir le dessein de la sagesse: le bonheur et l'accomplissement total de l'homme dans toute ses dimensions. Philo et sagesse «Ce qui donne le plus à penser dans notre temps est que nous ne pensons pas encore.» (Heidegger) Il appartient donc à la philosophie de notre époque de proposer une sagesse qui permette à l'homme de dépasser les modèles imposés par une société technocratique et robotisée contraire au bonheur et à la destinée humaine.

Le doute, la critique, l'éveil de la conscience et le jugement moral se doivent donc de montrer le vrai visage des nouvelles idéologies. [La philosophie n'a pu se développer qu'en l'absence d'une science capable de répondre aux questions que l'homme se posait sur son origine, sa nature et sa place dans le monde.] Science contre philosophie Le philosophe a toujours été celui qui cherche à comprendre ce que la science n'a pas encore expliqué; au fur et à mesure que la science progresse, elle explique des phénomènes que le philosophe voyait comme des questions métaphysiques.

Questionneur inlassable, il voit de l'essentiel là où il n'y a que de l'inconnu provisoire. Le savoir scientifique L'astrophysique décrit le commencement de l'univers, la biologie l'apparition de la vie, la paléontologie celle de l'homme; psychologie et caractérologie peuvent expliquer qui je suis: il n'y a donc plus de place pour une philosophie enfermée dans son doute comme dans une forteresse-prison dès lors que l'investigation scientifique nous met sur le chemin du savoir. Le sage n'a plus sa place dans le monde Rembrandt a fort bien représenté le philosophe: un homme méditatif et solitaire, loin de la vie et entouré de manuscrits poussiéreux.

Notre époque en pleine mutation technologique a davantage besoin de techniciens efficaces que de sages pontifiants; en effet, il faut pouvoir, en toutes circonstances, répondre à ce qu'exige une situation, au bon moment et avec efficacité.

Le philosophe n'est pas un homme d'action, il n'a rien à faire dans une société dominée par l'action et l'efficacité. [] La philosophie est la recherche de la sagesse, elle tente donc de réaliser un idéal moral.

Si je veux penser par moi-même, je dois m'interroger sur le spectacle du monde, je dois «philosopher».

Se priver de cet outil de connaissance, c'est s'en remettre à l'action seule, sans se demander si cette action est conforme à la justice, à la liberté et au bonheur de l'homme.

Certes, dans notre monde dominé par l'action, le philosophe peut apparaître comme un «empêcheur de tourner en rond», celui qui ne fait que poser des questions, alors que le monde moderne attend des réponses et des certitudes justifiant ses actes.

Le philosophe n'aurait plus alors qu'à «se soumettre ou à se démettre».

La question reste posée mais, en attendant, personne ne peut m'empêcher de philosopher en toute liberté.. »

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