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La paix est-elle l'état naturel de la société ?

Extrait du document

« [Dans l'état de nature, les hommes vivaient de manière pacifique.

Malgré les guerres qui ont marqué l'histoire, la paix doit à nouveau régner.

Les sociétés humaines ne sont pas naturellement belliqueuses.] L'homme est naturellement bon Cette idée maîtresse recouvre bien des ambiguïtés.

On peut l'interpréter comme une condamnation radicale de toute société qui dépravant l'homme le rendrait malheureux.

Et ce sera la postérité romantique de Rousseau qui exaltera l'individu incompris.

Le Werther de Goethe appartient à cette lignée.

Mais pour Rousseau, il ne faut pas l'entendre dans un sens aussi radical.

La Société n'est pas corruptrice par essence, mais seulement un certain type de société.

A vrai dire, toutes celles qui reposent sur l'affirmation de l'inégalité naturelle des hommes, oppriment l'immense majorité au profit d'une minorité de privilégiés de la naissance et de la fortune.

Si en effet, on examine attentivement les inégalités entre les hommes, seules celles de leurs possessions matérielles qui, par des mécanismes comme l'héritage, sont provoquées par le type d'organisation de la société, sont indéniables.

Mais c'est un sophisme, ou à tout le moins un jugement précipité de conclure que de telles inégalités ont pour origine des différences de nature.

Si l'on dépouille par la pensée l'homme de tout ce qui chez lui relève du social, et donc du hasard, c'est bien l'égalité qui nous frappera : l'habileté de l'un peut compenser la force de l'autre.

Rousseau reprend ici l'affirmation de l'égalité naturelle proclamée par les penseurs de l'école du droit naturel.

L'homme de la nature, c'est donc la nature de l'homme. L'homme diffère essentiellement des autres êtres naturels et en particulier de l'animal par sa perfectibilité.

Ce qu'il est naturellement en puissance ne peut s'actualiser que dans la vie en commun.

Ce n'est que parce qu'il vit en société que l'homme peut devenir moral, substituer dans sa conduite la justice à l'instinct.

Il est donc le produit de l'homme, aussi bien par son éducation que par le système de législation.

Et le problème fondamental sera dès lors de trouver une forme de société dans laquelle l'homme puisse préserver sa liberté naturelle et assurer sa sécurité. L'évolution de l'humanité conduit à une paix universelle "Une tentative philosophique pour traiter l'histoire universelle en fonction du plan de la nature, qui vise à une unification politique totale dans l'espèce humaine, doit être envisagée comme possible..." KANT Emmanuel Kant (1724-1804), philosophe allemand, est célèbre dans l'histoire de la philosophie pour avoir tenté une synthèse entre l'idéalisme et le réalisme.

Certes, la connaissance, pour l'homme, est possible, mais elle est limitée.

Tel est le sens général de la Critique de la raison pure, dont il publie la première édition en 1781, première des trois Critiques qui assureront sa gloire, et qui lui feront traiter la question de la morale (Critique de la raison pratique, 1788) et la question du beau (Critique de la faculté de juger, 1791). A côté de ces oeuvres monumentales, Kant rédige plusieurs opuscules. Ainsi, en 1784, une Idée d'une histoire universelle au point de vue cosmopolitique qui répond à une demande exprimée dans un journal littéraire : « Une idée chère au professeur Kant, c'est que le but final de l'espèce humaine est la réalisation de la constitution politique la plus parfaite et il souhaite qu'un historien philosophe veuille bien entreprendre une histoire de l'humanité conçue sous ce point de vue, qui montre jusqu'à quel point l'humanité, aux différentes époques, s'est éloignée ou rapprochée de ce but, et ce qu'il y a à faire pour l'atteindre. » C'est pour poser clairement le problème (« trouver le fil conducteur d'une histoire conforme à un plan déterminé de la nature ») que Kant rédige l'article qui deviendra L'Idée d'une histoire universelle, composé de neuf propositions commentées.

Il s'agit ici de la dernière proposition : « Une tentative philosophique pour traiter l'histoire universelle en fonction du plan de la nature, qui vise à une unification politique totale dans l'espèce humaine, doit être envisagée comme possible et même comme avantageuse pour ce dessein de la nature.

» Une tentative philosophique pour traiter de l'histoire se différencie de la démarche empirique propre à l'historien.

Cette dernière ne vise qu'à rapporter et à consigner la diversité des actions humaines, telles qu'elles se sont produites par le passé.

La démarche philosophique, au contraire, cherche, au-delà de l'agrégat des. »

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