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La culture est-elle une garantie contre la violence ?

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« Définition et problématique : La violence désigne le recours à la force pour soumettre quelqu'un (contre sa volonté) ou l'exercice de la force prayiqué contre la droit. La culture renvoie, elle, à notre état d'être civilisé et social, par opposition à l'état de nature. La seule culture suffit-elle à anéantir la violence ? I – La violence, un exercice de l'état de nature Hobbes, Léviathan : « Si deux hommes désirent la même chose alors qu'il n'est pas possible qu'ils en jouissent tous les deux, ils deviennent ennemis : et dans leur poursuite de cette fin (qui est, principalement, leur propre conservation, mais parfois seulement leur agrément), chacun s'efforce de détruire ou de dominer l'autre.

Et de là vient que, où l'agresseur n'a rien de plus à craindre que la puissance individuelle d'un autre homme, on peut s'attendre avec vraisemblance, si quelqu'un plante, sème, bâtit, ou occupe un emplacement commode, à ce que d'autres arrivent tout équipés, ayant uni leurs forces, pour le déposséder et lui enlever non seulement le fruit de son travail, mais aussi la vie ou la liberté.

Et l'agresseur à son tour court le même risque à l'égard d'un nouvel agresseur.

» Ainsi décrit, l'état de nature correspond à un état de guerre de chacun contre chacun, un état de violence des individus entre eux. II – De l'état de nature à l'état social Aristote, La Politique : « La cité est au nombre des réalités qui existent naturellement, et [...] l'homme est par nature un animal poilitique.

Et celui qui est sans cité, naturellement et non par suite des circonstances, est ou un être dégradé ou au-dessus de l'humanité.

Il est comparable à l'homme traité igniominieusement par Homère de : « Sans famille, sans loi, sans foyer », car, en même temps que naturellement apatride, il est aussi un brandon de discorde. Mais que l'homme soit un homme politique à un plus haut degré qu'une abeille quelconque ou tout autre animal vivant à l'état grégaire, cela est évident.

La nature en effet, selon n ous, ne fait rien en vain ; et l'homme, seul de tous les animaux, possède la parole.

[...] Le discours sert à exprimer l'utile et le nuisible, et, par suite, le juste et l'injuste : car c'est le propre de l'homme apr rapport aux autres animaux, d'être le seul à avoir le sentiment du bien et du mal, du juste et de l'injuste, et des autres notions morales, et c'est la communauté de ces sentiments qui engendre famille et cité.

» L'homme semble ainsi, selon Aristote, disposé à vivre en société selon des lois morales desquelles découleront les lois civiles et qui protègent l'homme de la violence.

La culture semble alors être, via le langage (logos en grec, faculté de parler mais aussi de raisonner) qui permet le raisonnement et la loi. Une réflexion sur le rôle du langage contre la violence pourrait aussi être intéressante (Cf.

par exemple Benvéniste, Problèmes de linguistique générale, sur les rapports entre langage et culture). III – Le droit contre la violence Finalement, c'est le droit qui protège de la violence.

Le respect des lois est la garantie contre cette violence etil est alors totalement exclu de pratiquer cette violence au sein de la société et même contre l'Etat en cas d'injustice. Kant, Sur l'expression courante : il se peut que ce soit juste en théorie, mais en pratique, cela ne vaut rien : « Toute opposition au pouvoir législatif suprême, toute révolte destinée à traduire en actes le mécontentement des sujets, tout soulèvement qui éclate en rébellion est, dans une république, le crime le plus grave et le plus condamnable, car il en ruine le fondement même.

Et cette interdiction est inconditionnelle, au point que quand bien même ce pouvoir ou son agent, le chef de l'Etat, ont violé jusqu'au contrat originaire et se sont par là destinés, aux yeux du sujet, de leur droit à être législateurs, puisqu'ils ont donné licence au gouvernement de procéder de manière tout à fait violente (tyrannique), il n'en demeure pas moins qu'il n'est absolument pas permis au sujet de résister en opposant le violence à la violence.

» Conclusion : La culture apparaît comme une garantie contre la violence dans la mesure où la culture est liée au langage et à la loi notamment, deux éléments nécessaires pour empêcher le violence.

La violence est un exercice naturel à l'homme en tant qu'animal et il est nécessaire de respecter la loi, née de la culture, autre faculté humaine.. »

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