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La croyance religieuse peut-elle s'affranchir de toute logique ?

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« Discussion : Les deux termes de l'énoncé sont placés dans un rapport de contradiction, sous-entendant que la religion, qui peut se définir comme le rapport de l'homme à l'ordre du divin -tendant à se concrétiser sous la forme de systèmes de dogmes ou de croyances, de pratiques rituelles et moralesoccupe l'exact opposé de la logique, qui s'appuie au contraire sur la démonstration et la preuve. Suggestion de plan : Première partie : Les « fondements » de la religion De l'observation des premières constructions architecturales, des premières productions de l'art découle l'image d'un être humain ayant pour ainsi dire toujours observé une pratique magique.

Il semble que la crainte inspirée par un monde naturel hostile et impossible à explorer avec des moyens primitifs ait entraîné un désir de protection qui n'a pu se projeter que dans le vide du ciel.

« La religion fait partie de la culture, non comme dogme, ni même comme croyance, comme cri » Merleau-Ponty.

Les principaux phénomènes se trouvent donc « expliqués » par le recours à une transcendance qui compense partiellement l'angoisse de la solitude et de la souffrance. L'orage, particulièrement inquiétant et dangereux, devient ainsi la manifestation de la colère de l'autre, de cet autre lointain et inconnaissable mais avec lequel on entre en dialogue. « Le domaine de la philosophie se ramène aux questions suivantes : 1) Que puis-je savoir? 2) Que dois-je faire? 3) Que m'est-il permis d'espérer? 4) Qu'est-ce que l'homme ? A la première question répond la métaphysique, à la seconde la morale, à la troisième la religion, à la quatrième l'anthropologie. Mais, au fond, on pourrait tout ramener à l'anthropologie, parce que les trois premières questions se rapportent à la dernière.

» Kant, Logique, 1800.

Cette série d'interrogations montre bien que le domaine de la religion est associé à celui de l'espoir, donc à ce qui permet d'affronter l'adversité en confortant les défenses des uns et des autres.

Il n'apparaît donc pas qu'il soit question de logique mais de résistance. Deuxième partie : L'illusion L'avancée de la pensée comme de la connaissance n'a pas pour autant détruit ce qui n'aurait pu être en fait qu'un soutien moral.

Il semble que très tôt les états aient tiré parti des avantages de la croyance pour le maintien de l'ordre en place : "Si l'intelligence menace de rompre sur certains points la cohésion sociale, et si la société doit subsister, il faut que, sur ces points, il y ait à l'intelligence un contrepoids.

Ainsi s'expliquerait la fonction fabulatrice." Bergson, Les deux sources de la morale et de la Religion.

La principale fonction de la religion n'a donc pas été d'inciter à la clairvoyance, mais à s'enfermer dans la cécité, d'encourager l'erreur : "Le grand secret du régime monarchique est de tromper les hommes et de colorer du nom de religion la crainte qui doit les maîtriser." Spinoza, Traité théologico-politique, 1670. La religion joue un rôle ambivalent puisqu'elle est l'agent de la soumission et de l'obéissance : « La religion serait la névrose obsessionnelle universelle de l'humanité ; comme celle de l'enfant, elle dérive du complexe d'OEdipe, des rapports de l'enfant au père.

» Freud, L'Avenir d'une illusion.

Tenir n'est donc que la projection fantasmatique dans un au-delà qui permet d'éviter la confrontation efficace avec le présent.

FREUD: «[Les idées religieuses] sont des illusions, la réalisation des désirs les plus anciens...». • Pour Freud, il ne suffit pas de dire que la religion est une erreur, qui décrit de manière erronée la réalité et donne aux prêtres un ascendant illégitime sur les gens assez crédules pour les croire.

La religion a une force propre, celle du désir.

Elle est, comme l'ensemble des comportements humains, une des manifestations de la libido.

Pour Freud, la croyance en un Dieu providentiel est une projection de la figure paternelle, qui permet de se prémunir contre les angoisses rencontrées dans la réalité.

La religion est une pathologie, une névrose obsessionnelle, qui nous maintient dans un stade infantile et dont il faut se délivrer pour parvenir à l'âge adulte. • La critique freudienne est à double tranchant, car elle permet aussi de voir que certaines critiques de la religion reproduisent, au nom de la science et de la liberté de penser, les mécanismes qu'elles croient critiquer.

Ce qui se prétend «discours rationnel» n'est souvent pas moins dogmatique et pas moins symptomatique de certains désirs et angoisses que la religion. Il n'est que de refaire l'histoire des grandes persécutions contre les physiciens, les médecins, pour comprendre que. »

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