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La connaissance scientifique abolit-elle toute croyance ?

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« VOCABULAIRE: ABOLIR: effacer, réduire à néant, détruire, supprimer. CONNAÎTRE / CONNAISSANCE: 1.

— Être familier de quelqu'un ou quelque chose.

2.

— Discerner, distinguer quelque chose : « Le premier et le moindre degré de connaissance, c'est d'apercevoir » (CONDILLAC) 3.

— Posséder une représentation de quelque chose, en part.

une représentation exacte.

4.

— Connaissance: a) Acte par lequel un sujet s'efforce de saisir de saisir et de se représenter les objets qui se présentent à lui.

b) Résultat de cet acte. Croyance: Du latin credere, « avoir confiance en », «tenir pour vrai ». Attitude de l'esprit qui affirme quelque chose sans pouvoir en donner de preuve (synonyme : opinion).

Adhésion de l'esprit à des vérités qui ne sont pas connues par la raison (synonyme : foi). • Paradoxalement, La croyance n'est pas l'apanage des « croyants ».

Dans la mesure où l'on ne peut produire la preuve de la non-existence de Dieu, l'athéisme est aussi une forme de croyance.

• La doctrine kantienne de la moralité admet l'existence de Dieu, la liberté de la volonté et l'immortalité de l'âme à titre de simples « postulats » de la raison pratique : l'existence de Dieu relevant de la croyance et non de la connaissance. On suppose, avec cette question, que la connaissance scientifique abolit des croyances et est elle-même d'une nature différente de la croyance.

Or non seulement il semble que la science ne puisse pas abolir certaines croyances (sentimentales, religieuses) parce que ce n'est pas son but, mais en plus il faut se rappeler que savoir, c'est croire en un savoir.

Quel rôle positif joue la croyance dans la constitution de la connaissance scientifique ? D'autre part, la connaissance scientifique peut être sans pour autant être encore démontrée, ni " vérifié " (à supposer qu'on puisse vérifier).

C'est cette ouverture qui caractérise la connaissance scientifique.

On peut se demander si la connaissance scientifique n'est pas plus une question de forme, de rapport à ce qui est connu, que de contenu de la connaissance.

Connaissance scientifique et croyance n'ont pas le même objet.

Par exemple, la question de Dieu ne relève pas de la science : on ne peut ni expérimenter, ni démontrer son existence, comme sa non-existence.

Il n'y a donc pas de rapport d'abolition ; les deux coexistent sur des champs différents.

Quel rôle joue la croyance dans la connaissance scientifique ? Quel est le rôle de l'intuition ? Celle-ci appelle-t- elle une vérification ? Encore faut-il avoir conscience de sa nature intuitive pour vouloir la vérifier.

Peut-être y aurait-il là un phénomène propre à la croyance, qui montrerait que dans une certaine mesure la science dépend de la croyance.

Et nos conceptions scientifiques sont dépendantes des visions du monde que nous prenons pour la réalité même ; cela n'empêche pas que nous ayons vraiment des connaissances scientifiques, mais elles n'ont de sens que dans un système de croyances données plus général. Analyse des termes du sujet: * "progrès scientifique": la marche en avant de la science, connaissance rigoureuse recourant à la mesure et à l'hypothèse; amélioration permanente , en quantité et en qualité, des connaissances scientifiques. * "croyance": assentiment de l'esprit à une vérité et ce sans justification rationnelle. * "irrationnel": étranger ou contraire à la raison; qui dépasse la raison, la science, etc. * "subsister": continuer d'exister; survivre. Le sens de l'intitulé: Pour quelles raisons la marche en avant de la connaissance rigoureuse procédant quantitativement et recourant à la mesure laisse-t-elle continuer d'exister, après élimination des autres éléments et malgré le temps, des assentiments de l'esprit contraires à la raison ou étrangers à elle ? Le problème est de savoir s'il faut parler du progrès scientifique ou d'un progrès.

Si les croyances irrationnelles subsistent, n'est-ce pas parce qu'il y a seulement des progrès scientifiques pluriels et circonscrits, et non point un progrès apportant le salut, comme on le crut pendant longtemps. Introduction et problématique: Il y a, dans le verbe "subsister", l'idée d'une survivance, malgré le temps et ses effets, le thème d'une continuation et d'une perpétuation.

Une réalité subsiste, malgré les écoulements temporels et le devenir.

aussi, la question estelle de savoir pour quelles raisons la marche en avant, rationnelle, de la connaissance rigoureuse recourant à la mesure ne supprime-t-elle pas la survivance d'assentiment de l'esprit contraires à la raison ? Et s'il y avait seulement des progrès scientifiques partiels et pluriels interdisant tout gouvernement de la raison ? et si l'idée du progrès scientifique était à l'agonie ? Dès lors, on comprendrait le maintien de croyances irrationnelles.

Le fantôme du progrès étant destiné à se défaire, on saisit mieux que l'irrationnel subsiste (foi, croyance aux forces surnaturelles, etc.).

On saisit également l'enjeu de la question: ne faut-il pas que perdure une confiance en la raison, même si celle-ci devient plus modeste ? A.

Le progrès scientifique ou le gouvernement de la raison. Quelles sont l'origine et la raison permettant de comprendre le maintien de croyances profondément irrationnelles au sein d'une société modelée par le progrès scientifique? Ce terme de progrès vient du latin progressus, «action. »

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