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La connaissance provient-elle de l'expérience ?

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« Analyse du sujet : q Il faut commencer par définir ce qu'est l'expérience, et réfléchir dans quels domaines le terme s'applique.

Relativement à une réflexion sur la connaissance on peut distinguer deux domaines de l'expérience: L'expérience d'un homme a lieu tout au long de sa vie, on fait tous l'expérience du monde qui nous entoure.

Par l'expérience, on prend connaissance de ses objets. L'expérience est une relation entre le sujet et le monde extérieur qui nécessite un intermédiaire : les sens.

Mais, l'expérience doit aussi produire une modification dans le sujet de l'expérience de telle manière que l'expérience produit une sorte de savoir qui reste à définir.

Une grande expérience permet aussi d'ajuster plus justement son comportement en vue d'une certaine fin. Mais dans le champ de la science, l'expérience est quelque chose de plus précis, de plus défini.

Toute expérience, en effet ne présente pas la rigueur méthodique adéquate pour en déduire une loi scientifique.

Elle doit présenter pour être validée en tant qu'expérience scientifique certains critères. q Par rapport à notre sujet, il semble qu'à de ces deux types d'expériences, l'une banal, quotidienne et l'autre plus spécifique, correspondent deux niveaux de la connaissance. q Il faut donc distinguer également plusieurs acceptions du terme connaissance : La connaissance scientifique : qu'elle soit un connaissance logique ou physique ? La connaissance comme mémorisation : je connais ce que j'ai perçu au préalable. La connaissance pratique : connaissance qui permet d'ajuster son action. Problématisation : Il semble que pour les deux dernières acceptions en tout cas la connaissance provient de l'expérience. Quand on dit je connais cet objet, c'est qu'on l'a déjà vu et qu'on en a le souvenir.

De même, il est peut probable que nous soyons né bon navigateur.

La question semble concerner surtout la connaissance comme connaissance de la vérité.

Une réflexion sur ce niveau de la connaissance doit permettre de bousculer quelque peu les opinions communes à propos de ce que nous avons établi à l'instant.

La connaissance provient-elle toute entière de l'expérience ? Comment l'expérience peut-elle permettre la connaissance ? Pour quel genre d'expérience et pour quel sujet ? 1.

Tout vient de l'expérience. a) Le grand courant qui a établit le primat de l'expérience dans l'histoire de la philosophie est sans doute l'empirisme anglais.

L'empirisme stipule que tout vient de l'expérience.

Elle prend corps avec Locke philosophe anglais su XVIIIème, et notamment d'une critique de Descartes et de l'existence des idées innées. b) Selon Locke, l'idée n'est jamais qu'une copie dans l'esprit (mind) d'une impression sensible. IL faut néanmoins distinguer les idées simples qui sont de simple copie des idées complexes qui sont des compositions des idées simples.

Par exemple pour Locke le rouge est une idée simple, une cape rouge est une idée complexe composée de plusieurs idées.

Quand nous faisons une expérience, nous avons une impression par l'intermédiaire des sens, et notamment de la vue, de l'objet dans l'esprit, cette impression se conserve sous la forme d'une idée. c) Une première difficulté, consiste à penser la capacité à abstraire une idée simple d'une idée complexe.

Dans la réalité en effet, nous ne faisons pas l'expérience du rouge seul, le rouge doit être « soutenu » par une substance.

Pour abstraire le rouge, il faut plusieurs manifestations du rouge qui permettent de le désolidariser de l'objet.

Le rouge devient une idée autonome. d) Une seconde difficulté réside dans la possibilité pour le sujet de composer les idées entre elles.

Il faut en effet expliquer le possibilité de l'idée de licorne sans qu'il y ait d'expérience possible de la licorne.

Les principes de composition viennent selon Locke également de l'expérience, ce qu'il argument en remarquant que l'enfant n'entend rien aux principes logiques (par exemple celui du tiers exclu : on ne peut avoir à la fois une chose et son contraire).

Là encore c'est de l'expérience seule que peut provenir la connaissance.

Initialement l'homme est semblable à une page vide. e) Mais une telle position n'est pas sans impliquer des conséquences sur le statut de la connaissance.

Hume dans l'Enquête de l'Entendement humain, s'intéresse particulièrement au principe de causalité.

Par exemple lorsque nous écartons la main du feu par crainte d'être brûlé c'est que nous envisageons un rapport de causalité entre le feu et la sensation de brûlure.

En réalité, nous ne faisons l'expérience que de deux impressions successives ou contiguës : la perception du feu et la sensation de brûlure.

La croyance en la causalité naît de la répétition de la contiguïté semblable.

Nous nous attendons dans l'avenir aux mêmes successions dont nous avons fait l'expérience dans le passé.

Mais cette connaissance n'est aucunement une certitude, elle ne peut être que probable.

On n'est jamais sûr que « le soleil se lèvera demain ». Une théorie empirique de la connaissance semble conduire infailliblement à une sort de scepticisme.

C'est. »

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