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La connaissance a-t-elle des limites ?

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« APPROCHE: Ce sujet repose sur l'affrontement entre idéalisme, empirisme et scepticisme.

Chaque système de pensée permet, par les règles qu'il fournit, de faire avancer la connaissance.

Mais ces règles fournissent aussi les limites structurelles de la connaissance à un moment donné, à une époque.

Et ce n'est qu'en changeant cette manière de savoir, en modifiant radicalement la structure d'établissement des savoirs, qu'on peut avancer.

Cet ensemble de présupposés, que Kuhn appelle paradigme, cela peut être par exemple le fait que la terre est le centre du système des planètes dont elle fait partie.

Cela permet de faire avancer la connaissance et d'inventer tout un monde, dont il nous reste des traces, mais cela nous interdit de comprendre le système solaire.

Il faudra pour ce faire attendre la révolution copernicienne.

La connaissance n'est donc pas forcément à penser sous un mode linéaire et cumulatif, mais plutôt sur un mode cyclique.

Ce qui remet profondément en cause la notion de limites des sciences.

Références utiles : Hume, Enquête sur l'Entendement humain ; Kant, Prolégomènes à toute métaphysique future qui voudrait se présenter comme science ; les textes de Leibniz, Locke, Comte, Nietzsche, Bachelard. Introduction. • L'homme accède aux données de l'expérience et s'efforce de les organiser par la connaissance.

Cette activité par laquelle le sujet humain veut comprendre et expliquer ces données est-elle marquée par des bornes, des frontières? Une limite, c'est d'abord ce qui sépare deux terrains ou territoires contigus.

Ce ruisseau, dit-on, marque la limite de telle propriété.

La limite, c'est, au fond, la partie extrême où se termine une surface, d'où l'idée d'un terme extrême, mais aussi d'un point que ne peuvent dépasser les possibilité physiques ou intellectuelles d'un sujet, d'un ensemble social, etc. • Le sens de l'intitulé est donc le suivant : l'activité par laquelle l'homme appréhende le réel connaît-elle des termes extrêmes et indépassables? • L'appréhension de la chose en soi est-elle hors de notre portée? L'Absolu est-il inaccessible à l'homme? Tel est le problème, dont l'enjeu est évident, car se trouve impliquée la finitude de notre puissance et de notre pouvoir. A.

La connaissance n'a pas de limites. L'homme s'efforce de savoir, de connaître, d'appréhender par des concepts ou des idées les données fragmentaires de l'expérience, qu'il s'agit d'expliquer, de comprendre, d'unifier.

D'ailleurs, la connaissance est indispensable à l'homme pour agir sur les choses.

La connaissance, c'est l'action, c'est la pratique du réel.

Connaître, pour prévoir et agir: tel est l'impératif. Or, cette connaissance semble ne pas connaître de limites, de bornes, de frontières.

L'homme est peut-être provisoirement dans l'illusion, dans la connaissance mensongère, mais une montée progressive vers le vrai, loin du champ des illusions, semble possible.

L'homme ne peut-il pas parvenir, par un chemin bien ordonné, jusqu'à l'absolu? Ne peut-il pas, par un itinéraire méthodique, atteindre un terme ultime, dépasser ainsi toute limite? C'est bien la thèse que développe Platon, dans La République: connaître, c'est saisir les Essences absolues et le Bien.

Dans le Phédon aussi, Platon montre que l'âme connaît les Idées absolues, auxquelles elles sont apparentées : « Qu'en est-il de la multiplicité des belles choses, hommes, chevaux, habits et tant d'autres choses semblables? Demeurent-elles toujours les mêmes, ou, en opposition aux essences, ne demeurent-elles jamais dans le même état, ni par rapport à elles-mêmes, ni par rapport aux autres? - Non, répondit Cébès, elles ne demeurent jamais les mêmes - .

Or, ce sont des choses qu'on peut voir, toucher, percevoir par quelques sens; au contraire, celles qui sont toujours identiques, on ne peut les appréhender que par l'exercice de la pensée, les objets de ce genre étant invisibles et demeurant hors de la vue.

» (Platon, Phédon) Ainsi, la connaissance est liée, selon Platon, à des Idées absolues.

Connaître, c'est échapper à toute limite. L'itinéraire du savoir est itinéraire vers l'Essence absolue, éternelle, immuable.

Nous pouvons appréhender par la pensée, par le « noûs », les Essences éternelles : le savoir de l'homme est exigence et possession illimitées. Transition. Mais comment l'homme pourrait-il connaître l'absolu, les Idées transcendantes ? Comment peut-il participer à ce qui dépasse son intelligence? Si l'Essence est vraiment transcendante, alors elle nous échappe et l'homme ne peut connaître l'Absolu: il expérimente des limites, des frontières.

C'est ce que Platon nous dit à peu près dans le Parménide.

Il faut donc tenter de mieux comprendre le sujet.

Le philosophe des Idées s'est interrogé lui-même sur la possibilité d'accéder au savoir de l'Absolu.

Aristote reprendra, dans la Métaphysique, son argumentation. B.

Les limites de la connaissance : temps, espace, catégories. Comment l'homme pourrait-il appréhender l'absolu? Que peut-il connaître en réalité? Telles sont les questions que nous devons poser. Au XVIII siècle, la critique de l'absolu devient de plus en plus vive et l'idée de limites de la raison s'impose.

C'est à cette époque que les sciences de la nature se développent.

Or, ces sciences tendent à mettre en évidence l'idée que la raison doit explorer le champ des phénomènes et rien d'autre.

La connaissance a des limites. C'est désormais le champ des phénomènes que va explorer la raison, désertant peu ou prou sa fonction métaphysique.

La ratio ne visera plus ce qui dépasse les phénomènes. La substance, l'Essence, l'Idée ne constituent-elles pas, bien souvent, l'objet de la raison métaphysique? La métaphysique ne désigne-t-elle pas la science de l'être en tant qu'être? Cette notion d'une raison métaphysique subit, au XVIIIe siècle, l'assaut de la raison critique.

On assiste alors à la fin de la métaphysique classique. Car ce siècle est celui du fait : le XVIIIe ne pas forger d'hypothèses.

Ainsi Locke, le penseur de référence des Lumières, mort au début de ce siècle, en 1704, s'attache-t-il aux faits et seulement à eux, à ces données de. »

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