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La connaissance

Publié le 06/03/2024

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« La Connaissance Définition : La connaissance, cognito en latin (apprendre) peut être définie à la foi comme la capacité de formuler des représentations du monde qui soient justes et vraies et comme les représentations elles-mêmes.

Dans la philosophie antique, on parlait de theoria, connaissance, praxis, politique et poiésis, création.

Pour Platon, la theoria était celle qui était la plus élevée, car elle rapprochait les hommes qui la détenaient des Dieux. Mais si nous pensons également à la connaissance comme la quête de la vérité, soit, d’arriver à une conformité entre ce que l’on pense et ce qui est, nous nous trouvons avec les questions de l’existence et de la possibilité d’accès à la vérité. Il est ainsi que la connaissance oppose les dogmatiques, c’est-à-dire, ceux qui pensent que la vérité existe et qu’elle est à notre portée et les sceptiques, ceux qui pensent que nous ne pouvons pas accéder à la vérité. La connaissance oppose également, comme nous verrons, rationalistes, qui jugent que les connaissances sont déjà dans l’esprit de l’homme et empiristes qui jugent que les connaissances viennent de l’expérience.

Ce débat déborde sur la question de ce qui est innée et ce qui est acquis. D’où viennent nos connaissances ? Plusieurs philosophes se sont posé cette question à différents moments et les réponses sont loin d’être consensuelles. Pour Aristote, le désir de connaître naît de l’étonnement (Métaphysique, IV).

A ce sujet, Nietzche va dire exactement le contraire.

Dans son ouvrage Le gai savoir, il soutient que le désir de connaître correspond à une crainte de l’homme de se confronter à l’inconnu, de s’étonner et que ce qu’il fait c’est d’essayer de ramener l’inconnu sur un terrain plus sûr.

Mais si la quête de la connaissance peut être motivée non pas par le seul le désir de la vérité, mais pour d’autres raisons comme transformer la vie, faciliter les tâches, etc., peut-on dire que le désir de vérité existe à l’état pur ? Et si nous abordons la question des motivations et des détournements, nous pouvons aussi nous demander s’il y a des motivations inconscientes derrière le désir de connaître.

A ce propos, Freud évoque les pulsions sublimées.

La sublimation est le processus par lequel le désir se déplace du champ de la sexualité pour se retrouver, dans la création artistique, scientifique ou autre, une voie de satisfaction. Le rationalisme et l’empirisme Le rationalisme dogmatique affirme que « toute connaissance certaine vient de principes irrécusables, a priori, évidents, dont elle est la conséquence et d’eux seuls, les sens ne pouvant fournir qu’une vue confuse et provisoire de la vérité » (Lalande, Vocabulaire de la Philosophie).

Les rationalistes ont tenté de fonder l’ensemble de la connaissance sur quelques idées vraies données, la principale étant celle de Dieu, laquelle idée ne pouvait nullement dériver de l’expérience. Les empiristes se sont opposés aux rationalistes.

Locke, le premier d’entre eux, s’est demandé de quoi est constitué le mobilier de l’esprit.

Et il a répondu à sa propre question par ce mot : des données de l’expérience (« Il n’y a rien dans l’esprit qui n’ait été d’abord dans les sens.

»).

A l’affirmation de Locke, Leibniz répondra : « Il n’y a rien dans l’esprit qui n’ait été d’abord dans les sens, si ce n’est l’esprit lui-même.

» Pour la phénoménologie, la connaissance objective ne peut pas faire abstraction de l’expérience. Auteurs : Platon Pour Platon, les connaissances sont en nous, mais nous les oublions.

Le rôle du philosophe est de nous les rappeler.

C’est ce qu’il nomme la théorie des réminiscences.

Dans le Ménon, un jeune esclave se trompe en réalisant un calcul. A l’aide du pédagogue, il finit par trouver/ se souvenir la bonne réponse.

C’est aussi le sens de l’allégorie de la caverne. Descartes « L’âme pense toujours ».

Dans le Discours de la méthode (1637), La vérité est déjà en nous en état latent.

La difficulté à laquelle nous nous confrontons est de nous séparer de nos préjugés qui nous empêchent d’accéder à la vérité.

Pour cette raison, il propose sa méthode qui cherche à ordonner les idées, hiérarchiser les difficultés, vérifier la validité de chaque considération, douter – le doute cartésien est une méthode- appliquer le principe de clarté et le principe de non contradiction.

Pour Descartes, le chemin pour accéder à ce qui est déjà en nous est la philosophie.

Il considère le bon sens, la faculté de juger, comme la chose la mieux partagée.

Le cogito et l’existence de Dieu sont la base de la condition de possibilité des connaissances.

Pour le cogito, dès lors que je pense quelque chose il est incontournable de constater que j’existe (la clarté).

Pour l’idée de Dieu, si celui-ci est parfait et l’homme est imparfait, il n’y a que Dieu qui puisse être à l’origine de l’idée que l’homme se fait de lui. Spinoza (Nature naturante/Nature naturé ; La liberté est une illusion) Dans l’Éthique (1677), Spinoza expose, entre autres, sa conception de la connaissance humaine.

D’après lui, celle-ci est entravé par les états affectifs.

Les actions de l’âme naissent des idées adéquates, tandis que les passions naissent des idées inadéquates.

Seule la raison peut libérer l’homme.

Dieu est le principe est la fin de tout.

Il est constitué d’infinis attributs dont nous connaissons deux : la pensée et l’étendu (corps et âme).

La vérité s’éclaire d’elle-même.

Les superstitions, les passions, nous en éloignent.

Les chemins pour accéder à la vérité, la méthode se base sur des modes de connaissance : ouï-dire, expérience, déduction, connaissance intuitive.

Ni moniste, ni dualiste, l’un et l’autre ; ni rationaliste, ni empiriste, les deux en même temps. Locke Dans l’Essai sur l’entendement humain (1689), Locke part du refus du principe cartésien de non contradiction figuré par la formule « Tout ce qui est est et il est impossible à quelque chose d’être et de ne pas être.

Il soutient que si cette formule est irréfutable, elle ne bénéficie pas du consentement universel.

Il est intéressant aussi de noter que le contact avec le Nouveau Monde n’est pas sans influencer Locke.

Il cite les mœurs des habitants des Caraïbes et des Tupinambas du Brésil et, en particulier, des pratiques cannibales, pour montrer comment certains principes qui semblent être innées aux yeux des rationalistes ne le sont pas.

Donc, pour John Locke, les doctrines qui prétendent que certaines idées sont innées ne sont autre chose que des opinions..... »

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