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Hume et la perception

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Cette table même, que nous voyons blanche et que nous sentons dure, nous croyons qu'elle existe indépendamment de notre perception, nous croyons qu'elle est quelque chose d'extérieur à notre esprit qui la perçoit. Notre présence ne lui confère pas l'existence ; notre absence ne l'anéantit pas. Elle conserve une existence invariable et entière, indépendante de la situation des êtres intelligents qui la perçoivent ou la contemplent. Mais cette opinion universelle et primitive de tous les hommes est bientôt détruite par la plus légère philosophie*, qui nous apprend que rien ne peut jamais être présent à l'esprit qu'une image ou une perception et que les sens sont seulement des guichets à travers lesquels ces images sont introduites, sans qu'ils soient capables de produire un rapport immédiat entre l'esprit et l'objet. La table que nous voyons semble diminuer quand nous nous en éloignons ; mais la table réelle, qui existe indépendamment de nous, ne souffre pas de modification ; ce n'était donc que son image qui était présente à l'esprit.

« Cette table même, que nous voyons blanche et que nous sentons dure, nous croyons qu'elle existe indépendamment de notre perception, nous croyons qu'elle est quelque chose d'extérieur à notre esprit qui la perçoit. Notre présence ne lui confère pas l'existence ; notre absence ne l'anéantit pas.

Elle conserve une existence invariable et entière, indépendante de la situation des êtres intelligents qui la perçoivent ou la contemplent. Mais cette opinion universelle et primitive de tous les hommes est bientôt détruite par la plus légère philosophie*, qui nous apprend que rien ne peut jamais être présent à l'esprit qu'une image ou une perception et que les sens sont seulement des guichets à travers lesquels ces images sont introduites, sans qu'ils soient capables de produire un rapport immédiat entre l'esprit et l'objet.

La table que nous voyons semble diminuer quand nous nous en éloignons ; mais la table réelle, qui existe indépendamment de nous, ne souffre pas de modification ; ce n'était donc que son image qui était présente à l'esprit. Hume * la plus légère philosophie : la philosophie la plus élémentaire. Questions 1 - Énoncez la thèse du texte et soulignez les moments de sa démonstration. 2 - a) Expliquez : "Notre présence ne lui confère pas l'existence ; notre absence ne l'anéantit pas". b) Pourquoi les sens ne sont-ils pas "capables de produire un rapport immédiat entre l'esprit et l'objet" ? 3 - Est-ce la perception qui nous renseigne sur la réalité ? I - LES TERMES DU SUJET Perception : C'est le terme le plus important du texte.

Il désigne non seulement les sensations subjectives mais aussi les objets extérieurs.

Ce point est important, car le texte pose la question de savoir si les objets existent indépendamment du témoignage des sens. II - L'ANALYSE DU PROBLEME Enonciation de la thèse (Question 1) Le propos de l'auteur est de réfuter une thèse couramment admise : celle d'après laquelle les objets extérieurs existeraient indépendamment de la perception que nous en avons. Plus précisément, Hume cherche à montrer que les choses ne sont pas telles qu'elles nous apparaissent.

Notre perception ne nous donne pas une représentation fidèle de la réalité. Quels arguments viennent soutenir cette thèse ? III - UNE DEMARCHE POSSIBLE A) LES MOMENTS DE LA DEMONSTRATION (Question 2) On peut dégager trois étapes successives dans le mouvement d'ensemble du texte : Rappel de la thèse à réfuter : "Cette table...

contemplent." Dans un premier temps, l'auteur énonce une thèse qui n'est pas la sienne, et qu'il réfute dans une deuxième étape. Il s'agit d'une croyance au sens commun d'après laquelle les objets extérieurs existeraient indépendamment de notre perception et auraient l'aspect que notre perception leur prête. "Mais cette opinion...

objet." Dans un deuxième temps, Hume réfute cette thèse au nom de la réflexion philosophique et expose sa propre thèse. D'après Hume, nous percevons les objets par l'intermédiaire des sens et ceux-ci ne peuvent nous faire connaître leur véritable nature. En effet, nous ne possédons que des images ou des représentations des objets extérieurs et ne pouvons pas sortir de nos sens ; nous ne possédons que des apparences et ne saisissons pas la réalité. Une illustration : "La table...

l'esprit." Dans un troisième et dernier temps, l'auteur donne un exemple pour appuyer sa thèse : la vision de la table se modifie selon la position que j'occupe par rapport à elle.

Je n'ai donc qu'une perception de la table, je ne saisis pas son véritable aspect qui, normalement, devrait rester invariable. B) EXPLICATION DES PHRASES SOULIGNEES (Question 2). »

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