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HEGEL: Histoire et finalité

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Nous avons devant les yeux un immense tableau fait d'événements et d'actions, de figures infiniment variées de peuples, d'États, d'individus qui se succèdent sans repos. Tout ce qui peut passionner l'âme humaine, le sentiment du bien, du beau, du grand, est ici mis en jeu. Partout on se réclame de fins, on poursuit des fins que nous acceptons, et dont nous désirons l'accomplissement : nous espérons et nous craignons pour elles. Dans ces événements, ces incidents, nous sentons l'action et la souffrance des hommes. [...] La question est de savoir si, sous le tumulte qui règne à la surface, ne s'accomplit pas une oeuvre silencieuse et secrète, dans laquelle sera conservée toute la force des phénomènes. HEGEL
HTML clipboard Comment expliquer l'histoire humaine, ses développements, ses progrès et ses tragédies ? Hegel y voit une cohérence, celle des progrès de l'Esprit qui s'incarne dans des formes politiques ou sociales particulières.  Problématique.  La multiplicité bariolée des événements historiques n'est-elle qu'une succession incohérente et hasardeuse d'événements sans aucun lien entre eux ? Pour comprendre tout cela, il faut aller au-delà des faits, au-delà des apparences, et rechercher une cohérence cachée.  Enjeux.  Au-delà du sens que Hegel confère à l'histoire et quelles que soient les interprétations qu'on en fait, il faut comprendre que l'étude de l'histoire humaine ne peut pas se contenter de collecter des faits. L'histoire scientifique doit bien travailler à reconstituer les événements historiques ; mais la philosophie de l'histoire doit chercher à découvrir le sens de l'histoire comme progrès, comme mouvement de l'humanité vers un état qu'elle ne peut pas encore penser.

« Nous avons devant les yeux un immense tableau fait d'événements et d'actions, de figures infiniment variées de peuples, d'États, d'individus qui se succèdent sans repos.

Tout ce qui peut passionner l'âme humaine, le sentiment du bien, du beau, du grand, est ici mis en jeu.

Partout on se réclame de fins, on poursuit des fins que nous acceptons, et dont nous désirons l'accomplissement : nous espérons et nous craignons pour elles.

Dans ces événements, ces incidents, nous sentons l'action et la souffrance des hommes.

[...] La question est de savoir si, sous le tumulte qui règne à la surface, ne s'accomplit pas une oeuvre silencieuse et secrète, dans laquelle sera conservée toute la force des phénomènes. Comment expliquer l'histoire humaine, ses développements, ses progrès et ses tragédies ? Hegel y voit une cohérence, celle des progrès de l'Esprit qui s'incarne dans des formes politiques ou sociales particulières. Problématique. La multiplicité bariolée des événements historiques n'est-elle qu'une succession incohérente et hasardeuse d'événements sans aucun lien entre eux ? Pour comprendre tout cela, il faut aller au-delà des faits, au-delà des apparences, et rechercher une cohérence cachée. Enjeux. Au-delà du sens que Hegel confère à l'histoire et quelles que soient les interprétations qu'on en fait, il faut comprendre que l'étude de l'histoire humaine ne peut pas se contenter de collecter des faits.

L'histoire scientifique doit bien travailler à reconstituer les événements historiques ; mais la philosophie de l'histoire doit chercher à découvrir le sens de l'histoire comme progrès, comme mouvement de l'humanité vers un état qu'elle ne peut pas encore penser. Introduction : L'histoire se présente comme une succession d'évènements.

Or l'ensemble semble manquer de cohérence : de fins.

La conception hégélienne de l'histoire s'inscrit dans cette volonté de dépasser le simple enchaînement des faits et cherche à en trouver le sens.

C'est notamment dans la Raison dans l'histoire que Hegel développera sa philosophie de l'histoire.

Il s'agit en effet de dépasser « la cohue bigarrée de l'histoire », autrement dit, il faut saisir l'unité qui synthétise et subsume la diversité du cours de l'histoire.

Et c'est bien tout le sens de ce texte qui met en exergue les principaux thèmes hégéliens de la téléologie de l'histoire.

Dès lors, on peut dire que l'extrait se structure en trois moments : la mise en exergue de l'apparente irrationalité de l'histoire (la première phrase), le rôle des passions et le dépassement de l'individuel par l'universel (de « Tout ce qui peut passionner l'âme humaine » à « Dans ces événements, ces incidents, nous sentons l'action et la souffrance des hommes »), enfin les prémisses du la ruse de la Raison donc de la rationalité téléologique de l'histoire.

Ces suivants ces trois moments que nous entendons rendre compte du texte. I – La cohue bigarrée de l'histoire a) L'histoire peut nous apparaître en effet comme décousu, manquant d'unité, c'est-à-dire n'étant qu'une suite d'évènements qui s'enchaînent les uns aux autres sans raison apparente.

Or développer une philosophie de l'espoir c'est rechercher un cause permettant de lier le cours de l'histoire et d'en saisir le sens.

Et c'est bien là le point essentiel, la question sous-jacente est l'histoire a-t-elle un sens ? Pour l'historien, l'histoire se présente simplement comme une succession d'évènements liés les uns aux autres sans nécessairement prendre sens même si de grandes tendances de fond semble se former.

Ainsi aux intérêts des individus se conjuguent des évènements plus grand.

En ce sens, il s'agit de comprendre par exemple comment est-ce que l'on passe d'une somme d'intérêts individuels à l'idée d'un grand événement dans l'histoire comme la Révolution.

D'une certaine manière, l'historien se présent comme un critique d'art qui verrait un tableau en se fixant sur chaque personnage et sur l'ensemble du tableau. L'idée est donc de savoir s'il est possible de lier l'histoire et de comprendre se qui se passe dans le tableau.

D'un certain point de vue, on peut dire qu'un principe des unités organiques est à l'œuvre dans l'histoire. b) Si l'histoire a un sens alors l'historien doit regarder l'ensemble des évènements non du point de vue de la contingence mais bien de la nécessité en raison du point de vue a posteriori de la vision rétrospective.

D'une certaine manière, le concept d'une fin de l'histoire serait donc l'un des apports majeurs de la philosophie de l'histoire. Mais dans ce cas, l'essentiel est de comprendre le paradoxe à l'œuvre c'est-à-dire l'idée que l'homme est le sujet de l'histoire mais qu'il se sait pas l'histoire qu'il fait.

Il s'agit donc de saisir si possible la rationalité à l'œuvre sous-. »

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