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Freud, Le malaise dans la civilisation Introduction à l’œuvre Une vision pessimiste de la condition humaine

Publié le 19/11/2023

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« Freud, Le malaise dans la civilisation Introduction à l’œuvre Une vision pessimiste de la condition humaine À propos.

du titre : on traduit, en français, par « civilisation » ou, plus rarement, « culture ».

Certains auteurs allemands distinguent « civilisation » et « culture » (mais ce n’est pas le cas de Freud) : la première (la civilisation) concernerait les aspects matériels et technologiques, la seconde (la culture) les aspects spirituels, religieux et moraux.

Chez Freud, le concept de « civilisation » désigne, au sens large, le progrès matériel, intellectuel et moral des hommes par opposition à la barbarie ou à un hypothétique état de nature. Plus précisément, Freud donne sa définition dans les pages de MC : la civilisation est l’ensemble de toutes les productions humaines dans les domaines de la technique (machines, habitations etc.), de la beauté (œuvres d’art) et de l’esprit (systèmes philosophiques, religions, théories scientifiques. Sur le « malaise ».

On remarquera le conflit entre la position de Freud et la vision typique du XXIe siècle : optimisme quant aux progrès de la science et de la technique, idée d’une avancée vers le bonheur grâce à la maîtrise technico-scientifique (possibilité de satisfaire les désirs des hommes en corrigeant les faiblesses de la nature, disparition de la souffrance), croyance en la raison comme remède contre la souffrance.

La thèse de Freud peut être qualifiée, au contraire, de pessimiste.

Point de départ, un constat : les hommes se plaignent des contraintes que la civilisation fait peser sur eux.

Poids des règles morales, des obligations religieuses, insuffisance des lois, de la politique, etc.

Rêves de l’abolition de l’Etat et de la famille, du retour à l’état de nature etc. Thèse de Freud : le malaise n’est pas un fait contingent, mais nécessaire.

Changer telle ou telle institution, tel ou tel aspect de la vie sociale, ne changerait rien car le malaise est lié à la condition humaine et à la structure même de notre psychisme.

Le problème auquel Freud veut répondre est : le malaise n’est-il que le fait du hasard ? Vient-il d’une erreur de parcours, ou d’une lacune, de l’histoire humaine qu’il serait possible de réparer ? Le but de la civilisation n’est-il pas de rendre les hommes plus heureux ? La question de la valeur de la civilisation avant Freud : Rousseau et Kant Le problème abordé par Freud n’est pas nouveau, de même que la réponse n’est pas absolument originale.

Au XVIIIe, Rousseau, Discours sur les sciences et les arts : les progrès des sciences et des arts n’a rien ajouté à la véritable félicité de l’homme.

Intérêt de Rousseau : disjonction entre progrès de la rationalité, progrès moral et bonheur. L’accumulation des connaissances et des possibilités techniques constitue un progrès dans le domaine de la raison, mais ne garantit ni le progrès moral ni le bonheur des hommes.

Au contraire, il produit un oublie croissant de la nature humaine. Kant : « nous sommes civilisés au point d’en être accablés […] Mais quant à nous considérer.... »

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