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Faut-il respecter les traditions?

Extrait du document

« Le passé explique le présent Les traditions justifient pourquoi on doit agir ainsi et pas autrement.

Les traditions sont normatives.

Elles contiennent toute l'expérience acquise par les générations qui nous ont précédées.

Leur transmission, orales ou écrites, se fait d'une génération à l'autre.

Sans tradition, point de présent et point d'avenir.

Elles permettent à une communauté de prendre conscience d'elle-même, de sa particularité, de sa spécificité.

Elles sont le ciment de la mémoire collective.

Elles constituent les racines culturelles d'un peuple. Tradition et mémoire Tous les pouvoirs totalitaires s'en prennent aux traditions du peuple.

Que l'on songe ici à la dictature stalinienne visà-vis des traditions religieuses de l'URSS.

La mémoire historique conduit à une prise de conscience du temps présent et donc de son sens.

Comprendre son passé est un moyen fondamental, pour l'homme comme pour une société, d'affirmer son identité. La mémoire est une condition essentielle de la conscience de soi, pour les peuples comme pour les individus.

Une des fonctions de la mémoire individuelle est d'assurer, à travers la succession des épisodes vécus, la continuité personnelle.

De même, un peuple, ou une communauté, construit et conserve son identité à travers le souvenir partagé, commémoré, des événements vécus en commun. L'homme, depuis son apparition, n'a cessé de progresser L' homme a toujours cherché à améliorer sa condition, tant du point de vue matériel que social.

C'est pourquoi il a transformé non seulement la nature, mais aussi les lois religieuses, morales et politiques qui règlent son existence. Ses découvertes, techniques, scientifiques, philosophiques, sont aussi à l'origine de la modification, voire de l'abolition de certaines traditions.

Pascal a une très belle image pour décrire ce fait: " L'homme [...

] n'est produit que pour l'infinité.

Il est dans l'ignorance au premier âge de sa vie ; mais il s'instruit sans cesse dans son progrès : car il tire avantage non seulement de sa propre expérience, mais encore de celle de ses prédécesseurs, parce qu'il garde toujours dans sa mémoire les connaissances qu'il s'est une fois acquises, et que celles des anciens lui sont toujours présentes dans les livres qu'ils en ont laissés.

Et comme il conserve ces connaissances, il peut aussi les augmenter facilement ; de sorte que les hommes sont aujourd'hui en quelque sorte dans le même état où se trouveraient ces anciens philosophes s'ils pouvaient avoir vieilli jusqu'à présent, en ajoutant aux connaissances qu'ils avaient celles que leurs études auraient pu leur acquérir à la faveur de tant de siècles.

De là vient que, par une prérogative particulière, non seulement chacun des hommes s'avance de jour en jour dans les sciences, mais que tous les hommes ensemble y font un continuel progrès à mesure que l'univers vieillit, parce que la même chose arrive dans la succession des hommes que dans les âges différents d'un particulier.

De sorte que toute la suite des hommes, pendant le cours de tant de siècles, doit être considérée comme un même homme qui subsiste toujours et qui apprend continuellement [...

]" Rousseau fera même une comparaison entre l'homme naturel et l'homme civilisé: « Ce passage de l'état de nature à l'état civil produit dans l'homme un changement très remarquable, en substituant dans sa conduite la justice à. »

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