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Faut-il reconnaître à l'homme une place particulière dans le monde ?

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« Termes du sujet: MONDE: ensemble des réalités matérielles qui constitue l'univers, mais aussi le monde humain, les relations entre les hommes. PARTICULIER (adj.

et n.

m.) 1.

— Qui est un individu ; opposé à général, abstrait.

2.

— Qui appartient en propre à un individu (SYN.

singulier) ou à une classe restreinte d'individus ; qui est un terme, ou du moins une classe restreinte ; opposé à universel.

3.

— Remarquable, exceptionnel ; SYN.

singulier, sens 3.

4.

— Proposition particulière (logique class.) : proposition où l'extension du sujet est restreinte par le mot « quelque » ; cf.

un et zéro ; opposée à universelle et singulière.

Rem.

: auj., on nomme souv.

particulière une proposition qui décrit un fait, c.-à-d.

qui ne contient ni variables ni quantificateurs. HOMME: Le plus évolué des êtres vivants, appartenant à la famille des hominidés et à l'espèce Homo sapiens (« homme sage »). • Traditionnellement défini comme « animal doué de raison », l'homme est aussi, selon Aristote, un « animal politique ».

Ce serait en effet pour qu'il puisse s'entendre avec ses semblables sur le bon, l'utile et le juste que la nature l'aurait pourvu du langage. Problématique: Rappelez-vous que, si le sujet humain occupe, selon certaines religions (judéo-christianisme), une place particulière et même centrale dans le monde, la science a dépossédé l'homme de ce privilège et montré après Spinoza, que l'homme n'est pas un empire dans un empire.

Songez à l'évolutionnisme de Darwin et à l'héliocentrisme de Copernic et Galilée qui ont porté à l'homme, selon l'expression de Freud, une "blessure narcissique" à l'orgueil humain. Si l'homme n'occupe pas une place dans le monde, néanmoins, il n'est pas entièrement naturel.

Réfléchissez sur cette liberté humaine, qui rend ambiguë toute réponse à cette question posée. Introduction Il ne s'agit pas ici de distinguer l'homme de l'animal et des autres espèces vivantes, ni de se demander si l'homme occupe une place particulière, mais de savoir en quel sens, de quelle manière il faut penser cette particularité de position.

Quant à la nature, il faut principalement entendre ici l'univers, la totalité de ce qui est.

On aura soin de préciser à chaque stade s'il s'agit d'un tout sagement ordonné par une instance divine, ou de la nature au sens du déterminisme universel étudié par les sciences. Ainsi, la réflexion sera centrée sur la détermination de la place occupée par l'homme dans l'univers : sa place estelle centrale, sa position est-elle de supériorité, comme il l'a longtemps cru ? Ou bien n'est-elle que celle d'un être naturel parmi les autres? Et s'il y a privilège de sa position, en quoi consiste-t-il? 1) Point de vue scientifique : même si notre espèce est convaincue de sa prétendue supériorité, sa place ne serait particulière que comme est particulière la place de chaque espèce naturelle. a) Humiliation cosmologique. L'homme croyait la Terre au centre du monde et se croyait au centre de la Terre.

Mais Copernic et Galilée démontrent que la Terre n'a pas cette position centrale.

L'homme est passé d'une représentation géocentriste à une représentation héliocentriste de l'univers.

Pascal se fera l'écho de cette révolution copernicienne. C'est un Pascal janséniste, et non plus savant, qui écrit cette phrase.

Génie scientifique d'une précocité surprenante et grand représentant de l'essor extraordinaire des sciences, Pascal se détourne de ses recherches mathématiques et physiques pour se consacrer à un christianisme intransigeant et austère, qui refuse tout compromis avec le monde : il devient janséniste.

Cette phrase se situe dans la partie consacrée à « La misère de l'homme sans Dieu » (206). « Le silence éternel de ces espaces infinis m'effraie » sonne comme un cri de détresse et d'angoisse.

Ce qui cause ce frisson n'est d'autre que la disproportion entre le sujet et l'éternité, l'infinité du monde.

Devant un silence éternel, devant des espaces infinis, comment ne pas sentir sa vanité ? Non seulement l'univers n'a rien à m dire, mais il me terrasse et il me plonge dans la désolation.

Il se dégage de cette phrase un sentiment d'abandon, de déréliction.

L'homme y est seul ; c'est toujours un moi singulier qui est effrayé : seul mais confronté à la richesse de l'infini et de l'éternel.

La frayeur ici résulte de ce que ce monde glacé ne parle plus à l'individu qui s'y trouve englouti. Cette angoisse, cet abandon définit la condition de l'homme sans Dieu.

Pascal veut montrer que le monde, la nature, ne sont plus pour. »

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